CIVISME ET POLITIQUE

Le Civisme de Jésus

"Il allait de lieu en lieu, faisant du bien à tous."

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile.

1 ° Le civisme pratiqué par Jésus 

11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

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CIVISME PRATIQUE PAR JÉSUS.

 1010 Définitions et remarques.

1020 Une "politique tirée de l'écriture sainte" ?

1030 Politique tirée de l'écriture sainte.

1040 Dieu ou César.

1050 Double citoyenneté de Jésus.

1060 Liberté et résistance.

1070 Soumission et obéissance.

1080 Morale d'anticipation.

REFUS DU POUVOIR PAR JÉSUS.

 1090 Le refus du pouvoir par Jésus.

1100 Voici deux épées.

1110 Remets ton épée à sa place.

1120 Rendez à Dieu ce qui est à Dieu.

L'APPROBATION DIVINE

1130 Impatience et endurance.

1140 Approbation divine.

1150 Conclusion.


 

 L'approbation divine.

 Souvent se présente l'objection suivante: " tu cherches à recomposer un personnage historique de Jésus de Nazareth qui soit conforme à ton idée de non-violence radicale et de pacifisme absolu fondés sur l'amour des ennemis. Mais, pour cela, non seulement il te faut sauter par dessus vingt siècles d'Histoire mais aussi, il te faut trancher sans nuances dans le problème des épineuses interprétations multiples d'un "Jésus historique" qui nous échappe, et de sa conformité au " Jésus de la foi", le Seigneur ressuscité proclamé par l'Église."

Évitant le piège de ce buisson d'épines d'où un chrétien ordinaire ne sort pas sans mal, je me contente maintenant d'esquisser quelques réponses de foi aux deux questions suivantes: le Christ ressuscité, et vivant aujourd'hui au milieu des siens, a-t-il les mêmes positions civiques et politiques que le Jésus du 1° siècle? Et deuxième question: est-ce que Dieu notre Père a approuvé, et approuve-t-il toujours, la ligne politique de ce " fils d'Abraham" qui, humainement parlant, a lamentablement échoué dans son rêve utopique du " Royaume"?

Le Jésus d'aujourd'hui, qui est-il? S'il n'est qu'un grand homme du passé, si les paroles qu'il a dites se sont éteintes pour toujours avec son dernier soupir sur la croix, il est ridicule, bien sûr,de se demander ce que Jésus pense et dit aujourd'hui: on ne peut que "le faire parler" et les évangiles du Nouveau Testament ne sont qu'une émouvante façon de " le faire parler" selon l'imagination de ses amis du 1° siècle ! Mais si, en réalité, comme le croit et l'affirme depuis le début toute l'Église chrétienne, si en réalité il est ressuscité, vivant et agissant en Seigneur souverain de l'univers, parlant par la bouche des prophètes et conduisant son peuple par le ministère de l'Esprit, alors il est absolument nécessaire de répondre aux questions suivantes: le Jésus vivant que nous prions aujourd'hui tient-il le même langage, fait-il les mêmes promesses et donne-t-il les mêmes ordres que le prédicateur charismatique galiléen que suivaient Pierre, Jacques, Jean et les autres disciples ?

Si je répond "oui" à ces questions, alors je vais prendre mes distances par rapport aux doctrines des Églises ( notamment en matière de politique et de civisme ) et je vais m'appliquer à suivre ce que Jésus enseignait lui-même à ses disciples au bord du lac de Galilée: non pas bêtement mais intelligemment, sans me laisser intimider par les théologiens. Par exemple si le " sermon sur la montagne" me dit, me prescrit "d'aimer mes ennemis" je me mettrai aussitôt à l'apprentissage de cet amour là. Sans faire barrage à priori à l'ordre du Maître, soit par mes objections personnelles ( ex: " c'est impossible ! Jésus met la barre trop haut ! et c...) soit par mes sophismes et les arguties des biblistes et des prédicateurs qui savent si bien annuler la Parole du Jésus d'aujourd'hui et d'hier ( exemple: " les conditions pour qu'une guerre soit juste", " la théologie du moindre mal", les nécessités inéluctables de la politique et des solidarités citoyennes" et c....) par leurs traditions héritées de leurs devanciers. Quand on croit en Jésus est-il tellement difficile de croire qu'il nous dit aujourd'hui exactement la même chose que ce qu'il disait à ses premiers témoins ? ! Pourquoi le ressuscité aurait-il changé d'idée a la suite de sa résurrection ? Pourquoi le crucifié, après avoir reçu du Père " tout pouvoir dans les cieux et sur la terre" ( Matthieu 28 ) aurait-il cessé d'interdire aux siens de faire la guerre et de détruire la vie de leurs ennemis? Bien sûr que non ! Ni le "Seigneur" dont parlent les écrits apostoliques du Nouveau Testament, ni le " Fils de l'Homme" glorifié que fait contempler l'Apocalypse de Jean ne lui attribuent d'autre enseignement civique que les quatre Évangiles et les Actes des Apôtres. Chacun sait, d'ailleurs, que les rédactions finales des récits évangéliques ont reporté la lumière d'après Pâques sur les faits et gestes du Jésus d'avant Pâques. Les " deux Jésus", si j'ose dire, n'en font qu'un en réalité: c'est la même éthique non-violente qu'ils prophétisent.

La différence, à mon sens capitale, est qu'en ressuscitant son Fils, en l'élevant à sa droite, en couronnant et en intronisant ce juste injustement condamné, le Père a approuvé pour toujours, la ligne de conduite civique et politique douloureusement apprise, dans la foi obéissante, par le Nazaréen. La résurrection de Jésus est l'acte décisif par lequel Dieu le Père dit " oui", une fois pour toutes, à la politique du Royaume inaugurée par Jésus dans la synagogue de Nazareth

"Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour. Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous. Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat.

Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il était écrit: L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres;Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cÏur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire: Aujourd'hui cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie. "

( Luc 4. 14 à 21 )
 

Chaque chrétien d'aujourd'hui est donc tenu de suivre et de pratiquer ce civisme d'amour " sans frontières" et de paix " sans conditions", sans obéir aux injonctions inverses du culte de la patrie et des lois des États de ce monde. C'est cela que Dieu veut et bénit.

Mais ne perdons jamais de vue que de telles positions, non-conformistes et très dangereuses, ne sont tenables et applicables que par la foi au proche " Retour" triomphal du Roi des Rois. La perspective de l'Arrivée victorieuse du Bien Aimé est la base du civisme chrétien. Car le civisme radical du disciple du Christ dépend de sa foi politique, c'est à dire sa foi au Règne politique de

"Celui qui est, qui était et qui Vient"

( Apocalypse 1. 4 )

Si la foi du chrétien, au contraire, n'est que " religieuse", elle se cantonnera volontairement dans la sphère privée, mystique, ecclésiale et forcément conservatrice et réactionnaire. Telle n'est pas, aujourd'hui, la politique du Maître de l'Histoire, notre Seigneur, dont l'avènement est proche et qui est déjà vainqueur de tous les " Césars".

C'est donc la politique de Jésus sur laquelle nous allons ensemble méditer et réfléchir dans les prochaines pages.

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 Georges SIGUIER Le Refuge protestant, 20 rue St Jacques, 81200 MAZAMET


 

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