CIVISME ET POLITIQUE

Le salut vient des juifs

 

 

 

Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.


Le salut vient des juifs

10100-Les juifs 

10200-La souffrance des juifs.

10300-Le glorieux avenir des juifs.

10400-Le salut mondial vient d'un seul juif::Jésus

10500: je suis un juif d'adoption

10600-Sion est ma mère.

10700-C'est la Jérusalem d'en-Haut qui est notre mère.

10800-La Jérusalem nouvelle éternelle arrive bientôt.

10900-Conclusion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La souffrance des Juifs

 

Sur l'arc de triomphe de Titus, à Rome, le chandelier à 7 branches ( mémorah) volé à Jérusalem.

C'est une souffrance millénaire.

que la souffrance de ce peuple, décidément pas comme les autres.

Aussi loin, dans le temps, que nous fasse remonter l'histoire biblique, nous entendons parler de cette souffrance collective:

La dure servitude des hébreux en Égypte; la menace d'extermination que fait peser sur eux le décret du Pharaon ordonnant de laisser mourir tous les nouveaux-nés de sexe masculin; la précarité extrême du séjour au désert puis de l'existence toujours menacée au pays de Canaan; le dénouement catastrophique de la période royale, d'abord par la destruction du royaume d'Israël ( au Nord ) par l'Assyrien Sargon ( -722 ) puis la destruction du royaume de Juda ( au Sud) par le chaldéen Nabuchodonosor ( -586 ) et enfin la grande extension de la dispersion d'Israël après les conquêtes d'Alexandre le Grand et l'hellénisation de l'Orient ( 4° -2° siècle avant Jésus Christ ). La Palestine servit alors, très souvent, de champ de bataille aux grandes puissances voisines et Israël passa d'une domination à l'autre: de là des dévastations, des razzias, et la vente, sur les marchés d'esclaves, de milliers de captifs judéens..

Puis ce fut l'arrivée des Romains et de leur joug impitoyable provoquant une série de révoltes juives et de guerres répressives jusqu'à ces deux dates capitales de l'an 70 et de l'an 135 : En 70 la destruction du temple de Jérusalem par Titus et, en 135, celle de la ville elle-même avec l'expulsion des Judéens.

Instruit par l'historien juif Jules Isaac ( "L'enseignement du mépris "chez éditions Grasset ), je dois préciser deux choses: d'une part la Dispersion du peuple d'Israël n'a pas commencé en 70, comme grande punition divine du crime de " déicide" !!!; d'autre part, loin d'être totale, cette " diaspora" a très souvent été volontaire ( de nombreux juifs sont restés à Babylone lors de l'édit de Cyrus et du retour à Sion). Les juifs disséminés dans le monde ont en même temps mené leur existence sociale, culturelle, religieuse et c... en étant une grande bénédiction pour les peuples qui les abritaient.

Du 4° siècle au 20° siècle, hélas, c'est la Chrétienté qui a infligé à Israël et qui a fait subir aux juifs les plus grands malheurs et les pires souffrances que l'on puisse imaginer. Le point culminant de cette infamie a été, au siècle dernier, la Shoah perpétrée par le nazisme allemand. Nous avons vécu cela!

De la souffrance actuelle

des juifs, ce qui se passe en ce mois d'août 2006 nous force à y penser de façon très concrète. C'est, depuis un mois, une phase très "chaude" de la guerre chronique au Proche Orient qui vient d'éclater. Les roquettes tirées du Liban par le Hesbollah pleuvent par centaine sur les villes d'Israël, terrible riposte à l'opération " Pluie d'été" lancée par Tsahal l'armée israélienne. La population israélienne se terre dans les abris, au hurlement des sirènes. Les jeunes militaires juifs explosent dans leurs blindés sous les coups d'une résistance dont leurs chefs n'avaient pas prévu la force. Pendant ce temps l'aviation de l'État juif détruit le Liban et tue la population civile, infligeant un poids de souffrances bien plus lourd que les souffrances subies par Israël en ce moment.

Mais n'est-ce pas lamentable, de ma part, d'oser comparer entre elles des victimes et leur détresse ? Comme si ces douleurs affreuses pouvaient être qualifiées et faire l'objet de statistiques ! Alors que le petit enfant palestinien et le petit enfant juif sont à égalité, victimes innocentes de la même logique de guerre.

Car, cessons de nier l'évidence: comme c'est toujours le cas depuis la préhistoire, la même logique unit les deux camps ennemis. Non seulement parce que chacun des deux camps est convaincu d'avoir raison mais surtout parce que juridiquement, chacun a le droit pour lui. En effet, quel est ce " droit", inscrit dans la loi de toute collectivité humaine ? C'est le droit à l'autodéfense, à la légitime défense, lorsque l'existence ou la patrie ou les valeurs suprêmes de la communauté sont mise en péril. Telle est, constamment, l'idéologie politico-religieuse commune à tous, y compris des chrétiens. Il faut être fou pour dire "non" à ce "Droit sacré " et s'y refuser personnellement au nom du double commandement divin de l'amour, incluant l'amour pour l' ennemi. " La propriété c'est la guerre" a dit récemment un philosophe. Si l'État juif ( qui porte le nom divin: " Israël"! ) persiste à considérer la terre sainte comme sa propriété, alors, c'est la guerre, à perpétuité.

Aussi, ce matin, en écoutant à la radio Boutros Boutros Gali , l'ancien secrétaire général de l'O.N.U., exprimer un grand pessimisme, je n'étais pas surpris: " Nous voici revenus 30 ans en arrière pour l'instauration de la paix. Le poids de la haine réciproque est devenu tel qu'il faudra 20 ans pour l'apaiser".

Mais c'est la tragédie spirituelle

d'Israël lui-même qui est aujourd'hui pour les juifs, la plus grande souffrance. Car c'est leur sionisme même, leur rêve le plus cher, qui est devenu un rêve brisé.

Il avait été brisé radicalement, il y a vingt siècle, lors de la mise à mort du " Roi des Juifs", Jésus, leur Messie.

Il est maintenant historiquement brisé, à la fin de ces " derniers temps" dont le début, selon l'Évangile, a eu lieu lors de la résurrection et de la glorification du Crucifié de Golgotha, à Jérusalem.

L'événement de la crucifixion du Messie Jésus est d'une extrême importance pour quiconque croit en lui. Il est très riche de sens. Mais c'est sa signification politique qui a besoin d'être approfondie. Si l'écriteau placé par Pilate en haut de la croix ( I.N.R.I. = "Jésus de Nazareth roi des juifs" ) dit la vérité ( ce que je crois ), il est clair que le motif politique est prépondérant pour expliquer cette exécution capitale. Qu'est-ce qu'un roi, en effet, sinon le grand Chef détenteur du Pouvoir politique ? Malgré lui le Romain dit vrai, tout en croyant ridiculiser Jésus ... et les Juifs.

"Voilà", pense le légat de César, "voilà le seul Roi que vous méritez, vous les juifs: un roi de comédie, un roi pour rire ! "

Croire l'inverse n'est pas évident. Croire que ce crucifié-là, un parmi des milliers, est réellement et effectivement le vrai Souverain politique des juifs, d d'hier et d'aujourd'hui, croire cela est impossible sans le témoignage intérieur du Saint Esprit. Oui, comme l'a écrit l'apôtre Paul, " le message de la croix est un scandale pour les juifs et une folie pour les non-juifs ( les païens ") C'est tellement vrai que même les pagano-chrétiens de la " chrétienté " historique et actuelle persistent, dans leur civisme et leur politique, à suivre d'autres Chefs que leur propre chef souverain: Le" roi des juifs" crucifié mais ressuscité et intronisé " à la droite de Dieu" comme unique " Seigneur" pour le présent et pour l'avenir.!

Nous pouvons donc comprendre la tragédie spirituelle du peuple d'Israël: Il y a vingt siècles, alors qu'un grand nombre d'entre eux croyaient en Jésus-Messie, la majorité a misé sur les "zélotes" et leur politique de résistance armée contre Rome: Rome les a écrasés, pour des siècles. Mais, au 19° siècle ils ont cru trouver leur salut politique dans le "sionisme" : C'est leur tragédie.

L'État juif est dans l'impasse.

A vues humaines il n'y est peut-être pas. Selon le regard divin, n'y est-il pas? Je veux dire: à en juger d'après la vision , prophétique de l'Histoire, des apôtres fondateurs, notamment de Paul affirmant : " Nous, nous avons la pensée du Christ", ne devons-nous pas reconnaître que l'esprit de l'État sioniste vient buter contre un mur et qu'en particulier le rêve du "grand Israël" s'est effondré.?

C'est Ariel Sharon lui-même qui avouait publiquement que " le Grand Israël n'est qu'une chimère à laquelle il faut renoncer". Par la force des choses, aurait-il pu ajouter, ou: étant donné le rapport des forces en présence et en conflit permanent. Nous chrétiens ( et j'en suis! ) aurions pu prévoir cet échec dés 1948 si nous avions mieux compris le sens politique de la croix: Ce " non " radical que Jésus a opposé à la la tentation de prendre et d'exercer le Pouvoir politique à la façon de David, de Salomon, des Macchabées ou des zélotes. Jésus fuit le Pouvoir Royal ( Jean 6. 15 ) . Mais, au lendemain de la Choah, la honte et la culpabilité pesaient lourd sur nos consciences ! Nous aurions dû dépister le mensonge véhiculé par le slogan sioniste: " Cette terre sans peuple revient de droit à ce peuple sans terre". Nous aurions du aussi nous souvenir du " Non" que Dieu oppose à la requête des israélites disant au juge-prophète Samuel: " Nous voulons un Roi qui marche devant nous à la guerre" ( Samuel 8. 19 )

Être comme les autres nations, faire comme elles, pratiquer la même politique, être un État comme les autres, n'est-ce pas là le péché du sionisme posé comme base d'un " État d'Israël" dès Théodore Herzl ( juif hongrois 1860-1904 promoteur du sionisme ).

On me dira: " Mais Herzl n'était pas croyant, ni les principaux fondateurs de l'État d'Israël, pas plus que ne sont croyants beaucoup de juifs actuels". Je répondrai ceci: c'est précisément ce qui contrarie terriblement Adonaï, le Seigneur ! Car, qu'ils le sachent ou non, qu'ils brisent l'alliance ou non,qu'ils se fassent oublier comme juif en se laissant " assimiler" ou " intégrer" par les goîm, le Seigneur, lui, reste fidèle à l'alliance et à la vocation d'Israël:

" C'est Moi qui suis Dieu, et hors moi il n'y a pas de Dieu. Et vous, mon peuple, vous êtes mes témoins en faveur de tous les peuples".
( Esaïe )

La souffrance d'être le peuple élu

est immense. La lourde charge de cette " élection", de cette vocation divine à être, pour toute l'humanité, le petit peuple chargé d'apporter le salut et la bénédiction, cette lourde charge est difficile à comprendre pour les non-juifs: l'agnostique tiendra cela pour de la superstition et le chrétien verra là une prétention inacceptable. Car l'"Eglise" n'a pas cessé de se considérer elle-même comme le véritable élu, Israël étant à ses yeux disqualifié pour toujours et rejeté par Dieu depuis l'assassinat du Fils de Dieu.

 Or, nous le savons, cette " théologie de la substitution" est un mensonge et, que l'Église le veuille ou non, la pensée de Dieu est clairement dite par le juif Saul de Tarse dans sa lettre aux Romains:

 

" Dieu aurait-il rejeté son peuple ? Non ! Bien sûr ! Dieu n'a pas rejeté son peuple ! Leur chute, leur faux pas ( = l'aveuglement de la plupart d'entre eux quand à la messianité de Jésus ) ne sont pas définitifs "....

Car c'est à eux, les Israélites, qu'appartiennent ( toujours) l'adoption, la gloire, les alliances, la thora, le culte, les promesses et les pères... et le Christ !

Texte exact en Romains 11 et 9 . 1 à 5 )

Les juifs, en vérité restent donc le peuple élu et le peuple " témoin de Dieu".

 La raison en est simple, d'après le témoignage de la Loi et les Prophètes ( leur Bible et notre Bible ): Adonaï, le Seigneur, est fidèle coûte que coûte à l'Alliance conclue avec Israël. Même lorsqu'il voit Israël trahir cette alliance, se détourner de son Amour pour adorer et servir les dieux des cités humaines, mettre sa confiance dans sa propre force, même alors l'Époux de Sion lui reste fidèle. Et pourtant il ne dispensera jamais l'Épouse infidèle d'assumer et de vivre les conséquences de sa mauvaise conduite.

Et la plus grande souffrance des juifs est actuellement une profonde souffrance spirituelle: d'une part, croyants ou non, ils ne peuvent pas empêcher Dieu de les aimer et de les garder comme " témoins"; d'autre part ils se voient sans vocation, sans mission universaliste, religieusement déchirés entre " orthodoxes" révoltés et " agnostiques" désabusés, devenus une société de consommation sans âme, n'ayant pas d'autre souci que leur sécurité derrière d'illusoires murailles de béton.

Et pourtant, par grâce, ils ont devant eux un avenir de gloire universelle,d'incroyable victoire et d'éternelle bénédiction pour le monde entier: grâce à l'un d'eux, Jésus.

Jésus pleure sur Jérusalem.

Dans les années 30 de l'ère qui porte son nom, un certain Jésus, jeune juif de Nazareth, prophétisait le Royaume de Dieu à travers le pays d'Israël. 

Quelques jours avant sa mort, au moment même où il se préparait à rentrer à Jérusalem en Roi-Messie, il se mit à pleurer, brisé par l'émotion:

" Quand Jésus approcha de la ville, en l'apercevant, il pleura sur elle. Il disait: " Ah! si tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix...! Mais hélas ! cela a été caché à tes yeux ! En effet, pour toi vont venir des jours où tes ennemis t"encercleront et te serreront de toutes parts, parce que tu n'as pas reconnu le temps où tu as été visitée ( par ton Dieu )"

(évangile de Luc chapitre 19 . 41 à 44 )

 On peut dire que ces larmes de Jésus reprennent, récapitulent et résument les cris de douleur de tant de prophètes ! Amos, Osée, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel et que tant d'autres avaient exprimé de la même façon, non seulement leur propre souffrance devant l'aveuglement de leurs frères , mais aussi la souffrance de leur Dieu lui-même. D'avance ils éprouvaient dans leur chair les inéluctables détresses collectives d'Israël, qui seraient les conséquences de son arrogance, de sa confiance en ses propres forces, de son mépris pour l'Alliance.

Ainsi le Roi d'Israël ne gémissait pas sur son propre sort. Il gémissait sur Jérusalem, la cité d'Adonaï YHVH ( Yahvé ).

Ne fait-il pas la même chose aujourd'hui, ce Jésus ressuscité, glorifié " à la droite du Père", Seigneur souverain des juifs et des non-juifs ?

Oui, plus que jamais actuellement, ce Roi-Messie Sauveur du monde, pleure sur le péché du monde et sur l'aveuglement de " l'Église" des pagano-chrétiens.

Mais, d'abord et avant tout, il pleure sur Jérusalem et sur tout Israël, son propre peuple, séduit par les illusoires espoirs de " paix" des faux prophètes. Cet Israël qui met sa confiance dans ses armements et dans ses puissants alliés mais qui, de plus en plus, va devoir dire : " Notre espérance est détruite !" ( Ezéchiel 37. 11 )

Quand le Seigneur entend les chefs de l'État juif oser prétendre " qu'il n'y aura jamais plus de Choah ( d'holocauste )" tellement l'Armée est forte et les juifs intelligents, n'allons pas croire qu'il se moque d'eux ! Il pleure sur eux, il entonne sur Jérusalem sa complainte funèbre et sa lamentation. Il assume, prend sur lui et fait sienne Toute la souffrance juive ... jusqu'à sa "Parousie", c'est à dire son Dévoilement aux yeux de Tous.

La Choah: plus jamais ça ? 

En 1981, Menahem Begin proclamait avec assurance, confiant dans les forces armées d'Israël: " Il n'y aura plus jamais de nouvel holocauste du peuple juif. Plus jamais ! " 

En août 2006, quel chef d'État israélien oserait redire une telle prédiction? Quel juif serait assez fou pour prophétiser cet avenir, en fermant les yeux sur la réalité politique et militaire au Proche Orient ? Sauf par orgueil spirituel suicidaire !

 Cela me fait penser à cet idéalisme trompeur qui, en 1945, la guerre mondiale finie, inspirait le " Plus jamais ça !" des rescapés des camps de concentration nazis. Depuis soixante ans, en effet, je vous le demande, combien y a-t-il eu de génocides à travers le monde ? Et combien de millions de morts ? Et pourtant, quel peuple, quel État aujourd'hui rejette cet idéalisme idolâtre et finalement meurtrier ? Même les chrétiens n'ont pas vomi leurs théologies de " la guerre juste" pour revenir au réalisme de l'Évangile !

Je ne regrette pas, bien au contraire, d'avoir écrit en 1995 une brochure contre l'idéalisme de ces " plus jamais ça" : 7000-plusjamaisca.htm

Par contre je regrette d'avoir un peu trop partagé la fausse compréhension biblique de la prophétie de Jésus:

" Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations ( les non-juifs ) jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis"

( Luc21. 24 )

Beaucoup de chrétiens pensaient alors que le retour de la souveraineté juive sur la totalité de Jérusalem ( grâce à la guerre de 1967 ) signifiait la fin du " temps des nations": c'était une erreur.

INCONSCIENCE CHRÉTIENNE ET CONSCIENCE JUIVE;

En plaçant ces mots en tête de la conclusion de ce chapitre je ne veux surtout pas suggérer cette pensée que les chrétiens sont des inconscients tandis que les juifs sont consciencieux! Ce serait absurde. Non je veux simplement introduire d'abord une remarque personnelle puis une citation d'un penseur juif contemporain.

Voici d'abord la prise de conscience et le réveil que je demande à mes frères chrétiens:

Revenir à la pensée politique de Jésus, à sa " théocratie" de serviteur d'Adonaï Yahvé et à l'éthique de l'Évangile fondateur: non violence et non-Pouvoir en vue du Royaume qui vient vite.

Cesser de méconnaître le caractère " anti-christique", donc " diabolique" de toute Puissance étatique et militaire, y compris l'État d'Israël et son idéologie sioniste. Et cela par amour pour les juifs, et nullement par parti-pris politique.

Par la foi en Jésus, l'unique Roi des juifs.

Yeshayahu Leibowitz, mort en Israël en 1994, a été la personnalité la plus marquante du monde israélien et juif. De 1967 jusqu'à sa mort il a mené un incessant combat pour une paix israëlo-arabe. Il écrivait ceci en 1992 :

" Il y a une corruption spirituelle par le mensonge et l'hypocrisie qui touche au blasphème dans le fait qu'un peuple se serve des promesses de la Torah pour renforcer ses prétentions nationales... Il y a là une sorte de prostitution des valeurs du judaïsme, qui consiste à se servir d'elles comme couverture pour satisfaire des pulsions et des intérêts patriotiques. Et s'il se trouve des juifs religieux pour aller faire du"Grand Israël" ( et de la guerre par tous les moyens pour atteindre ce but ) l'essentiel de leur foi et un commandement religieux, et bien, ces gens -à deviennent les héritiers des adorateurs du Veau d'or qui, eux aussi, proclamaient: " Voici ton Dieu, Israël". Le Veau d'or ne doit pas nécessairement être d'or. Il peut s'appeler " Nation", " terre", " État".

( "Peuple, Terre, État" par Y. Leibowitz édition Plon 1992 page 176 )

Telles sont la crise de conscience et la souffrance actuelle des juifs, en Israël et partout.

suite
 

 

Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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