LA GRANDE ACCELERATION
Ce qui s'est passé autrefois
à Jérusalem, en quelques jours, a
été le point de départ d'une
prodigieuse accélération de l'Histoire.
C'était au moment de la fête
annuelle du peuple d'Israël: solennelle proclamation
et ultimes prophéties de Jésus de Nazareth,
arrestation et procès expéditif du
Galiléen, crucifixion, mise au tombeau,
résurrection, glorification et
élévation " à la droite de Dieu"
comme Messie d'Israël et Souverain mondial, et
désignation comme Celui qui, désormais,
vient, c'est à dire est en train de
faire mouvement vers notre terre et vers
l'humanité pour les sauver?
Venant " sans tarder", "vite"
et " bientôt"! pour le grand Jour de Dieu.
" Désormais"
disait Jésus ligoté, au grand prêtre
qui l'interrogeait, "
désormais vous
verrez le Fils de l'Homme à la droite du Tout
Puissant et venant sur les nuées du
ciel. " ( Matthieu 26. 64 )
Incroyable accélération de
l'Histoire et contraction inouïe des " derniers
temps" qui commencent à ce moment-là,
à partir de cette ligne de départ, comme
une course.
Pour une course cycliste il y a une
ligne de départ à partir de laquelle chaque
coureur s'élance. Ensuite, parfois sur
plusieurs centaines de kms, la course se déroule
avec une succession d'accélérations et de
ralentissements. Enfin, lorsque la ligne
d'arrivée devient trés proche, c'est le
sprint final avec la vitesse maximale.
Les "derniers temps" de l'Histoire
universelle ressemblent un peu à cette course: il
y a le point de départ, c'est à dire le
lancement de ce monde inédit de la
résurrection et de la vie en
pérénnité, ce temps nouveau
où la Mort ne règne plus sur
l'Humanité nouvelle et où tout est
transformé dans l'environnement écologique
et les conditions de vie biologique.
C'est en la personne du
Messie, Seigneur de ce Royaume, que ce monde refait
à neuf a paru, a déjà "
explosé" hors du tombeau laissé vide et
vaincu. Mais il n'y a eu alors qu'un
seul coureur au point de départ, un seul,
contenant en lui-même tout l'avenir glorieux de ce
monde: JESUS.
Mais voici: si ce commencement a
déjà eu lieu,
l'accomplissement intégral n'a pas
encore eu lieu. Il vient! Mais la " ligne
d'arrivée" est
indéterminée: " Le jour et
l'heure, nul ne les connaît, même pas le
Fils. Seul le Père ... le
moment venu fixera ce Jour.
LE BIG-BANG ET LA VERTIGINEUSE ACCELERATION
ASTRONOMIQUE DU DEBUT.
Au début, au tout début, il y
a 13,7 milliards d'années, naissait notre univers
par ce que l'hypothèse scientifique nomme un
"big-bang", c'est à dire un " grand boum"
. Et quel boom! Selon cette théorie
cosmologique, l'univers à son origine dans un
état primitif hypercondensé, comme dans un
dé à coudre, à partir d'une sorte
d'explosion inouïe jaillit ce qui devient notre
univers, désormais en expansion
accélérée.
Cette accélération initiale
d'un monde en constant devenir défie l'imagination
et donne le vertige. Il faut des chiffre absolument
" astronomiques" pour rendre compte de cette
réalité et de ce qui s'est passé: un
minuscule noyau ( un " oeuf"!) qui produit des milliards
de galaxies ( dont notre propre galaxie et notre astre
solaire), et cela au long d'années-lumière
qui continuent leur course en
accéléré! la taille ( minimale) de
l'univers pourrait être chiffrée à 10
puissance 10 puissance10 . Chiffre si grand qu'il
est inconcevable!!!
On me dira : Pourquoi parles-tu de cela
ici? Que vient faire ici ce big-bang de l'astronomie?
(Revue Science et vie Hors série mars 2008 )
Oh! Je ne suis pas "cosmologue", si ce
n'est au niveau de la foi au " Père tout-puissant,
créateur des cieux et de la terre... ( et du
big-bang!!) Et je n'ai pas la moindre compétence
scientifique!
Mais j'ai voulu évoquer l'ampleur
des conséquences infinies du " petit" commencement
de cet univers pour la comparer à l'ampleur des
conséquences infinies de ce " petit commencement
qui a eu lieu à Jérusalem lors de la
résurrection de Jésus.
La résurrection du "
Roi des Juifs" crucifié est un " big-bang"
extraordinaire et et d'une immense
portée. Lorsque le Libérateur
universel laisse vide sa propre tombe, c'est une
création nouvelle qui commence.Nous, nous
minimisons tous les effets de cet Acte créateur de
Dieu. Mais en réalité c'est un monde
nouveau qui a eu là son origine. En
Jésus " les cieux nouveaux et la nouvelle terre "
ont eu, ce jour-là, leur
naissance.
"OUI MAIS , DEUX MILLE
ANS
se sont déjà
écoulés depuis le départ de ce
soi-disant big-bang !"
Les uns, agnostiques, n'ont pas de mal
à en conclure que tout cela n'est qu'affreuse
affabulation et mythe religieux; les autres trouvent
là une preuve évidente que Jésus,
puis ses apôtres, se sont trompés et que
l'eschatologie du Nouveau Testament est fausse puisque
l'Histoire réelle ( 20 siècles !) l'a
démentie; d'autres, les chrétiens en
général, dénoncent l'erreur de la
compréhension du temps ici proposée et
mettent en avant un autre " scénario" ( par
exemple un "millenium" sur terre aprés la
Parousie), ou bien concluent: " oh ! cela peut encore
durer 1000 ans, 2000 ans ou 10 000 ans, puisque Dieu seul
sait et qu'il est libre !"
A mon avis, de toutes ces objections il est
important de retenir et de prendre au sérieux
ceci: Oui, normalement, Dieu notre
Père ne se proposait pas de différer si
longtemps le " retour" de son Fils et l'instauration de
son Royaume: n'avait-il pas placé le Christ "
à sa droite" depuis l'Ascension? Donc,
dés lors,tout était prêt pour qu'il
laisse paraître Jésus et sa gloire. Et
de plus, le Seigneur ressuscité ne
répétait-il pas, par ses prophètes
inspirés: " Oui je viens
bientôt, je viens vite,
sans prendre du retard !" Il était
donc normal qu'au long du premier siècle des
chrétiens estiment que: puisque tout est
prêt ( en place ) tout est
près ( sur le point de). Ils avaient
raison aussi de prendre au sérieux la grande
affirmation du Maître: " Avant que survienne la fin
du siècle présent il faut d'abord
que cette Bonne Nouvelle soit proclamée
à tous les non-juifs jusqu'aux
extrémités de la terre". Ils savaient donc
qu'il faudrait un certain temps pour accomplir cette
mission et que, si la parousie était "proche" elle
n'était pas encore " imminente". Aussi
l'apôtre Paul réprimandait-il vertement ceux
des Thessaloniciens qui, croyant à
l'imminence de la Parousie, cessaient de travailler et
vivaient " au crochet " des frères.
On était alors en l'an 51 de notre
ère. A ce moment-là, il n'y avait
rien d'anormal ni dans l'attitude de Dieu
ni dans l'expérience des chrétiens.
Mais par contre, oui, en
2008, le monde souffre d'une double
anomalie d'une grande gravité: du
coté de l'Eglise ... et de
Dieu.
LE DIEU QUI FREINE
qui ralentit sa marche et se laisse
freiner!
Depuis le début des derniers temps,
il y a eu des décélérations, des
ralentissements de la course, des obstacles à
contourner, des freinage à subir, des freins et
des freineurs... L'Histoire n'a pas
été un grand fleuve tranquille !
Or le Maître de l'Histoire n'est pas
un despote majestueux qui va son train et écrase
tout sur son passage plutôt que de
ralentir. Non il est le Dieu patient et
miséricordieux qui, dans notre temps humain, est
entré en partenariat avec ses créatures
dont il respecte la liberté. Il est un
Père qui se laisse freiner par ses
enfants, même s'ils le contrarient au plus haut
point. Et s'il lui faut, éventuellement,
sévir et sanctionner, il ne le fait que lorsque
"le mal est devenu sans remède" ou que
désormais " la coupe est pleine". Et même
alors, sa " colère" ne sera que pour un temps,
l'heure de la grâce viendra et le
péché commis aura même
contribué à un bien ( Génèse
45, la fin de l'histoire de Joseph et de ses
frères).
Le sang du Messie Jésus est
retombé en bénédictions sur ses
meurtriers !