CIVISME ET POLITIQUE

 L'ACCÉLÉRATION DE L'HISTOIRE

Août 2008

 

 
Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.


11100 acceleration de histoire

11101-Dieu et le temps.

11110 vers le meilleur

11111grande accélération

11112 quel est l'obstacle?

11120 acceleration vers le pire

11121 Constatations des scientifiques:

11122 Au niveau des êtres humains

11124 acceleration vers le pire stoppee:

11130 le meilleur a gagne

11140 le temps qui nous reste

11141 Les prophéties bibliques

11142 sion-israel-vainqueur

11143 La fin de ce monde. 

11150 et maintenant
  

LE TEMPS QUI NOUS RESTE

LES PROPHETIES BIBLIQUES.

disent souvent plus qu'elles ne disent et voient souvent plus loin qu'elles ne croient. D'ailleurs, au long de l'Histoire, un texte concernant un fait historique daté fait l'objet de reprises, de rebondissements et de prophéties nouvelles concernant un futur qui n'est pas daté. Par exemple, la profanation du Temple par le Roi Antiochus ( " l'abomination de la désolation"), indiquée par le livre de Daniel, est reprise par Jésus pour annoncer un fait analogue qui aura lieu plus tard ( Matthieu 24. 15 ).

Pour les prophéties en langage apocalyptique, il faut être d'autant plus prudents, pour les interpréter et les actualiser, que cette façon de parler ( codée, symbolique et pleine de références à l'Ancien Testament ) ne nous est pas familière.

J'indique ici quelques repères:

- " Babylone" c'est la Rome impériale du 1er siècle, comme c'était " Babel" en Genèse 11.

- La " prostituée" c'est elle.... et notre actuelle cité mondiale.

- La " femme drapée de soleil" ( Apocalypse 12 ) est Sion, Jérusalem, Israël ( pas "l'Eglise!)

- Le " Diable", invisible père des meurtriers et des menteurs, se sert visiblement sur terre du bras armé des Chefs politiques et de la bouche des media etc....

ROME, AN 64 AU COLISEE

La putain chevauchant la Bête. (Apocalypse 17. 1 à 7 )

( Ces quelques lignes qui suivent sont un amalgame poétique et évocateur de faits historiques plus ou moins exacts, rapprochés pour une scène significative.(G. S.)

C'était le soir, tard, au Cirque, après le spectacle. La nuit tombait. L'immense foule, avec sa turpitude, était partie...

Près de la roche tarpéienne un pentagone fou achevait de lancer sa meute d'assassins

Sur la piste du cirque trop de sang, et trop peu de sciure, empêchait les balais des noirs, esclaves fouettés, de nettoyer à fond le stade immense.

Et le gladiateur, rescapé du massacre, à la lueur des torches humaines empalées, tentait en vain d'arrêter le sang dégoulinant des horribles blessures... 

L'empereur était saoul, et vautré comme un porc au creux de sa maîtresse, ronflait, la main crispée sur sa guitare sèche...

Un corps décapité, traîné par des crochets,le corps d'un citoyen romain à la peau basanée allait avec tant d'autres aboutir au charnier. Mais une ombre rapide réussit à voler le bracelet de fer au poignet accroché: Saul de tarse, dit " le petit" en grec, y était gravé.

Puis le balai du Libyen apeuré emporta tout dans la charrette.

Là, déjà, l'attendait un cadavre, les restes d'un crucifié, un juif , pécheur au lac de Galilée... Un certain Simon, surnommé Pierre....

.... A l'est, sur le bord des collines, le soleil allait se lever, admirable. Il allait, un jour encore, redonner force et vie à cette horreur humaine... Sur Dresde dévastée et Manhattan détruite, la même puanteur, âcre, flottait... Et le soleil, toujours là, brillait.

Et Dieu, Dieu ne voyait donc rien ?


LA BELLE ET LA BETE.

Qu'elle était belle, cette Tour de BABEL dont nous parle le chapitre 11 de la Genèse:

" ( Après le déluge ) les hommes dirent: "Allons ! Bâtissons une ville et une tour dont le sommet atteigne jusqu'aux cieux! Et faisons-nous un Nom ( en hébreu un " schem", un grand schéma ! ), de peur que nous ne soyons dispersé sur toute la surface de la terre"
( Génese 11. 1à 9 )

Qu'elle était belle, autour de la " ziggourat", l'immense ville nommée BABYLONE, avec ses magnifiques jardins suspendus ! N'était-elle pas le fruit de la brillante culture de la plaine de Mésopotamie, de son savoir en astronomie par exemple, et de ses techniques de construction et d'organisation ? Et sa Tour n'est pas une pyramide profane. C'est un Temple des dieux, érigé non pas contre mais pour Dieu. Et le mot " Babel", dans la langue de ces hommes, signifie " porte pour Dieu".

Or il y a un mot hébreu qui ressemble un peu au mot " babel" et qui veut dire " confusion, désordre..." Le rédacteur du texte biblique dit donc que là où on vénère " la porte du ciel", le juif ne voit que " pagaille" !!

Notre théologien israélite n'est-il qu'un barbare ignorant qui fait un contresens lamentable ? Non, c'est un croyant qui, avec beaucoup d'humour, fait de l'entreprise ratée de ce système politico-religieux une parabole, et même la parabole de l'Histoire de notre monde.

"C'est précisément la " barbarie" de la Bible, à la vérité de toute la bible ,et pas seulement de ce récit, de considérer comme une arrogance punissable les actions les plus grandioses des désirs et des aspirations humaines, même le dépassement de la culture dans la spiritualité religieuse la plus haute... La puissance créatrice de l'homme veut bâtir sans cesse la Cité capable d'unir les tendances diverses de la famille humaine, dans une volonté commune condensée par un sentiment unitaire du monde... Les conditions et les moyens nécessaires pour une unité humaine et pour la maitrise de la destinée de l'Homme par l'Homme lui-même n'ont peut-être jamais été aussi visibles qu'aujourd'hui".

( W. Vischer " La loi et les cinq livres de Moïse" page 149 à 152 )

" Alors le Seigneur dit: " desendons et brouillons leur language ! " ( Genèse 11. 9 )
Lui, lui seul est " descendu", en Jésus-Christ, ( son " Nom"!) pour créer et donner l'Unité humaine.

ROME ET SA FIN PROCHAINE

Comme tout prophète authentique Jean de Patmos disait, en écrivant le livre de l'Apocalypse, comment Dieu voit les choses. La façon dont Jésus ressuscité y parle de sa façon de voir les réalités politiques ( Rome, César, Israël, Sion etc..;) est exactement le jugement divin sur ces réalités. Même s'il parle à l'aide de symboles propres à ce genre apocalyptique, si différents de nos symboles d'aujourd'hui, on comprend vite que la façon dont les hommes voient ces choses est exactement l'inverse du regard que Dieu porte sur elles.

Ainsi en est-il de Rome, la prestigieuse métropole du 1er siècle et cet empire romain qui règne sur " tout les habitants de la terre": pour nous c'est Rome la grande, Rome la Belle ! Pour le Seigneur c'est, en réalité, la Prostituée ( Chouraqui a raison de traduire " la Putain" ) a califourchon sur la Bête immonde, ce docile instrument de Satan: le Pouvoir ( politique et religieux).

C'est pourquoi il y a lutte à mort entre César et Jésus, entre Rome et Jérusalem.

D'après le chapitre 17 de l'apocalypse, voici quel regard le Seigneur porte sur la Rome du 1er siècle et son Pouvoir mondial:

" L'ange me dit: Viens, je te montrerai le jugement de la grande Putain qui réside au bord des océans: avec elle les rois de la terre se sont prostitués et les habitants de la terre se sont saoulés du vin de sa prostitution.... Je voyais alors une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphèmatoire, et qui avait sept têtes et dix cornes . La femme, vêtue de pourpre et d'écarlate, étincelait d'or, de pierres précieuses et de perles.

Sur son front, un nom écrit dévoilait son secret: " Babylone la Grande, la mère des putains de la terre entière.

Et je voyais la femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus...

L'ange me dit alors: la femme que tu as vue, c'est la grande Cité qui règne sur les rois de la terre."

( Apocalypse 17 )

Prostitution= tout culte rendu à un autre dieu que le Seigneur d'Israël

Cornes= les Pouvoirs

couleur rouge  = insigne de la puissance de même le tapis rouge déroulé devant les grands

POUR DIEU, ROME = BABEL.

La révélation  prophétique ne fait pas de nuances et son language dit puissament la vérité: la Cité mondiale souveraine, raffinée, luxueuse et hautement civilisée n'est qu'une Putain, digne fille de Babylone, une Pute séductrice qui ne réussit qu'en faisant couler le sang des innocents et des petits.

Le verdict divin est sans appel:

La fin de " Rome" est proche, et la disparition de toute cette Puissance, de toute cette Gloire, de toute cette arrogance politico-militaire-financière ! Alléluia, chantent déjà les martyrs et tout Israël de Jésus !

Le temps qui reste à cette Civilisation diabolique est aussi court que le temps qui reste au Diable lui-même. Mais elle ne veut pas le savoir! Seuls les fidèles de Jésus savent la nommer " Babylone" et ils sont les seuls à savoir que, depuis la glorification d'un juif crucifié, cette " Rome" est bien plus que l'Empire disparu sous les coups des "barbares" : c'est aujourd'hui comme hier le " Système " mondialisé de ce monde avec tout Etat, toute Armée, toute Puissance financière, tout régime économique, toute Eglise chrétienne qui veut que Jésus et César se donnent mutuellement appui ( la " chrétienté" ).

  

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Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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