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CIVISME ET POLITIQUE
 Se SOUVENIR DE.... L'AVENIR

Mazamet 2009

 

Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.


12 Se souvenir ..de l'avenir

12100-accueil-souvenir.html

12110-politique-inconciliables.html Politique humaine et politique de Jésus inconciliables

12111-jesus-ou-cesar.html Il faut choisir: non-violence et non-pouvoir

12112-civisme-evangelique.html Amour des ennemis

12113-cesarsansavenir.html les pouvoirs sont sans avenir....

  12120-royaume-eglise.html Jésus a annoncé le Royaume et c'est l'Eglise qui est venue..

12121-retour-du-sacre.html

12122-personnes-sacrees.html

12123-actes-sacres.html

12130-politico-religieux.html Non au politico-religieux !

12200-envoi-conseils.html

 

Pouvoir, gouvernement, civisme, non-violence, votes.

1. POLITIQUE

nation, patrie, chrétienté,commémorations, hymne national, drapeau, légitime défense, résistance, maquis, guerre, paix, objection de conscience, crise mondiale....

Le but de cet essai est donc, à partir de l'Évangile  , de préciser le bel avenir lié à l'Arrivée de Jésus en Sauveur du monde, " dans la puissance et la gloire du Père".

A cet effet, et avant tout, il faudra expliquer et interpréter le passé: le passé de ce prophète galiléen du 1° siècle, le passé de la communauté messianique née de sa résurrection et de son ascension (" l'Église "), mais aussi le propre passé de l'auteur de ces pages.

Tout cela ensemble et un peu en vrac, avec un double souci: d'une part la fidélité aux témoignages groupés dans le Nouveau Testament, d'autre part le maximum possible de rigueur "scientifique" dans les analyses des textes, des faits et du vécu personnel..

Il faudra de l'indulgence au lecteur pour me pardonner la subjectivité inévitable si j'évoque mes expériences ( durant 80 ans ! ) . Me pardonner aussi le caractère souvent tranchant et abrupt des conclusions d'une telle récapitulation ( d'une quinzaine d'écrits ):

Voici 3 points essentiels:

1/ La politique. 2/ La religion 3/ le politico-religieux

INCONCILIABLES ?

Je commence par " la politique "

Cet axe de réflexion est primordial car il concerne tous les domaines de notre vie humaine, une vie en société.

Mais là, une définition s'impose et,d'emblée, une distinction est de rigueur. En effet, il est nécessaire de distinguer LE politique et LA politique: en employant le masculin ( " le" ) je veux désigner le domaine global des relations entre les êtres humains ou des rapports entre les personnes dans la société où nous vivons. C'est la dimension " horizontale" de mon existence personnelle. C'est l'espace DU politique.

Par contre LA politique ( " la" , au féminin) doit être définie comme le Pouvoir de gouverner, de commander et de diriger les hommes. Par le biais d'institutions ( États, régimes, armée, assemblées législatives et c.) il s'agit là du Pouvoir de gouvernement. Pouvoir que certains exercent et possèdent, pouvoir que d'autres veulent prendre et exercer ( les partis ). Pouvoir politique qui ne peut être mis en oeuvre que par la contrainte et la force.

On voit donc déjà, ici , poindre la différence profonde entre la politique de Jésus, le Messie juif, ressuscité et " intronisé" par Dieu.

Cette différence radicale apparaît vite comme une redoutable contradiction si je mets sous les yeux du lecteur les deux colonnes du tableau ci-dessous:

 

POLITIQUE HUMAINE

Primauté du droit à la vie,

affirmation du droit de propriété, du droit de légitime défense ( personnelle et collective),

devoir sacré de participer à cette légitime défense.

Non-amour des ennemis,

disponibilité pour les tuer en cas de " nécessité", justification de la guerre "juste", de la peine de mort. 

Sacralisation du " sacrifice" pour la Patrie

 

 

POLITIQUE DE JÉSUS

Priorité donnée à la vie du prochain,

abandon du droit de propriété, renoncement à la légitime défense des privilèges personnels et collectifs. 

Désacralisation de la patrie et de la nation.

Amour de l'ennemi, privé ou public.

Condamnation du meurtre, de la disponibilité pour tuer l'ennemi et de la participation à la guerre.

Refus de se plier à la " Raison d'État". Objection à " la fin justifie les moyens".

Insurmontable opposition !

 

Légitimation des Pouvoirs politiques, volonté de puissance et de domination, ambition financière...

Idéologie sacralisant la nation, la patrie, la religion civile, la " loi du marché", l'argent; le drapeau, l'hymne national, le chef, les victoires et c....

" Nous n'avons pas d'autre Roi que César" ( Jean 19 . 15 )

 

Refus de tout Pouvoir politique, de toute fonction gouvernementale impliquant l'usage des armes et la volonté de puissance

Objection de conscience radicale à tout ce " sacré" au service de " Mammon" ( l'Argent ) et de " César" ( le Pouvoir de l'État).

" Seul le Seigneur d'Israël est Roi, seul le crucifié Jésus est le " Roi des Juifs".

 

Entre ces deux politiques, l'opposition est totale et l'antinomie insurmontable. Pour tenter une synthèse et supprimer l'antagonisme, on ne peut que trahir Jésus. C'est ce que fait le système idéologique de " Chrétienté". 

PATRIOTE,RÉSISTANT, SOLDAT.... 

 Depuis ma naissance jusqu'à ma vingt-troisième année j'avais dans ma tête et dans mon coeur le " système " idéologique, religieux et politique désigné par le mot " chrétienté" Voir : Stop à la chrétienté perversion de l'église-plusjamaisca.htm

Je croyais, sans aucun problème, que le chrétien pouvait et même devait servir ensemble Dieu et César, Jésus-Christ et la France, l'Évangile et la Patrie. Éventuellement tuer à la guerre les ennemis de la Nation faisait partie de la foi chrétienne " normale". Chanter " la Marseillaise " devant le monument aux morts et chanter à Jésus " jusqu'à la mort nous te serons fidèle..." s'associaient sans trouble de conscience dans mon désir juvénile d'être "toujours prêt" à bien faire.

Tout le monde pensait la même chose. D'autant plus facilement que, depuis des générations, trois forces conjuguées mettaient sous influence la jeunesse des pays " chrétiens": l'État et ses écoles, l'Église et sa théologie, la famille et ses " martyrs" morts " au champs d'honneur". C'est la " chrétienté". cette idéologie subtilement perverse m'a possédé moi aussi, même au lendemain de ma décision de devenir pasteur, en 1940, le jour de mes vingt ans... Et c'est ainsi que, jusqu'à la fin de la guerre, je suis devenu patriote, résistant et soldat ( " soldat de l'ombre" pour mes compagnons de lutte.... et " terroriste " à fusiller, pour les Allemands).

Certes, diverses influences contraires m'avaient crée quelques doutes et quelques fissures dans mes naïves convictions: le contact, lors des études supérieure avec les philosophes et les penseurs agnostiques; le lamentable spectacle de Munich où la France, aussi lâche que l'Angleterre, livrait la Tchécoslovaquie à Hitler; la coexistence de deux Autorités politiques ( Pétain à Vichy et de Gaule à Londres: à laquelle des deux devais-je obéir? Comment servir les deux?) De quoi remettre en cause la théologie de l'État selon Romains chapitre 13 ( ?). Mais le trouble majeur me venait de quelques objecteurs de conscience ( Henri Moser, André Trocmé, Jean Lasserre et c....) : Comment peux-tu suivre tes maîtres théologiens qui s'évertuent à voir comment le chrétien peut tuer un ennemi tout en aimant cet ennemi ?! selon le " sermon sur la montagne ! ( Matthieu 5 )

Pourtant, ces expériences accumulées en peu de temps et ces incessantes réflexions bibliques et théologiques ne suffisent pas, pour me faire changer de camp au niveau pratique de l'engagement civique...Il fallut une gifle sévère du Seigneur lui-même, un brutal coup d'arrêt que son amour infligea à mes desseins d'associer son Nom aux Pouvoirs politiques et militaires de ce monde:

En octobre 1943 je vivais en pleine forêt à Tréminis ( Isère ), avec une équipe d'étudiants en théologie. Nous organisions un maquis armé, nous apprenions l'usage " patristique" des armes et nous nous préparions aux diverses actions que la Résistance à l'ennemi nous demanderait.

Le 19 octobre, avant la levée du jour, de brutaux coups de botte contre la porte de notre baraque nous arrachent à notre sommeil: des soldats allemands, nombreux et bien armés, se jettent sur nous... et nous nous retrouvons dans les locaux et les cellules de l'immeuble de la Gestapo, à Grenoble.

Alors, peu à peu ( six mois en prison puis un an au camp de concentration de Mauthausen ), la parole politique de jésus me revisita: " Remets ton épée au fourreau..."

suite : 12111-jesus-ou-cesar.html

 

 Georges SIGUIER Le Refuge protestant, 20 rue St Jacques, 81200 MAZAMET


 

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