Daumier -
" Ecce homo " l'Agneau pascal
L'HOMME INDÉSIRABLE
suite
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Indésirable chez les
siens.
"Jésus vint
à Nazareth où il avait
été élevé". (
Évangile de Luc 4. 16 à 30
)
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Depuis peu, Jésus avait
quitté son village pour se lancer dans son
activité d'annonceur de la Bonne Nouvelle de
Dieu. Il y retourne maintenant,
précédé par sa renommée de
prophète accomplissant de nombreux miracles.
On pouvait légitimement s'attendre
à ce que là, chez lui, près de toute
sa famille et de ses amis, connu de tous et connaissant
tout le monde, Jésus soit bien accueilli . Or
c'est l'inverse qui est arrivé: le rejet a
été d'une telle violence que le
récit de Luc se termine ainsi:
" Tous furent
remplis de colère, dans la synagogue,
en entendant ces paroles. Ils se
levèrent, le jetèrent hors de
la ville, et le menèrent
jusqu'à un escarpement de la colline
où était bâtie leur
ville, pour le précipiter en
bas. Mais lui, passant au milieu d'eux,
alla son chemin."
( Évangile de Luc 4. 28 à
30 )
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Incroyable ! Que s'est-il donc passé
au cours du culte, qu'est-ce que Jésus a bien pu
dire pour déclencher une telle fureur et comment
comprendre ce dénouement: une tentative
d'assassinat ? !
La réponse ne me paraît pas
facile. Elle exige en tout cas certaines
explications bibliques et historiques. Il faut pourtant
essayer, en suivant de près le récit
évangélique:
" Dans la
synagogue, le jour du sabbat, Jésus se
leva pour faire la lecture
( Dans le culte des
synagogue tout juif adulte pouvait prendre la
parole pour lire le texte du jour.)
On lui donna le Livre
du prophète Esaïe et, en le
déroulant, il trouva le passage
où il était
écrit:
" l'Esprit du
Seigneur est sur moi. En effet, il m'a
oint ,
( Luc
3. 22 : Le Saint Esprit est " l'onction"
reçue de Dieu par jésus. "
Oint" a même sens que " Messie " et "
Christ ".)
consacré
pour annoncer la Bonne Nouvelle aux
pauvres. Il m'a envoyé pour
annoncer aux détenus leur sortie de
prison, et aux aveugles la guérison de
leur cécité, renvoyer en
liberté les opprimés,
proclamer l'Année de la
grâce du Seigneur et de son
accueil".
(
Esaïe 61.1 et SS.)
Jésus
roula le livre, et le rendit au
servant et.... et Jésus
s'assit. Tous, dans la synagogue,
avaient les yeux fixés sur lui. Alors
il commença par leur dire: "
Aujourd'hui, cet écrit
s'accomplit pour vous, à vous
qui l'entendez".
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Ceux qui, au début de cette
prédication, se préparaient à
somnoler ont brusquement dressé leurs deux
oreilles!
L'inédit, l'événement
inouï se produisait là, maintenant, pour
eux. Et personne ne pouvait y échapper.
Bien sûr, une partie des auditeurs
réagissait au discours de Jésus avec
admiration, émerveillés de voir que leur
compatriote, le fils de Joseph, était un homme
incomparable. mais beaucoup d'autres devaient se
raidir et grincer des dents dès le début de
ses paroles/ les notables, les possédants,
les chefs de la synagogue et les anciens du village ont
senti que Jésus menaçait leurs
intérêts et l'ordre établi.
En voici quelques raisons:
D'abord le Messie prophétisé
par Isaïe 61
parle à la première
personne: " Le Seigneur Dieu
m'a oint...."
En ajoutant "
Aujourd'hui c'est
l'accomplissement", Jésus dit que sa propre
personne et sa présence sont, en cet
instant, l'accomplissement !
Oh ! Il ne dit pas carrément " Je
suis le Messie, l'envoyé de Dieu !" . Mais il
le donne à penser par son actualisation de
l'Écriture. On comprend qu'un mélange
de scepticisme et de crainte agite les coeurs: " Quoi !
notre jeune charpentier serait le libérateur
promis ? Pas possible ! Et puis les drames
provoqués récemment par les faux messies
violents doivent rendre prudents ! ..."
Mais, dans l'assemblée, la peur et
la colère ont grandi vite au fur et à
mesure que se précisait le " programme messianique
" actualisé par Jésus, le
programme politique et social du
" Jubilé " . Car c'est bien du
Jubilé qu'il s'agissait dans la solennelle
proclamation de Jésus.
Cette institution, ordonnée par la
Loi de Moïse au peuple d'Israël ( voir
Lévitique 25. 10 http://biblethora.free.fr/ancientestament/levitique/levitique/levitique25.html
était admirablement révolutionnaire. Elle
stipulait, en effet, que tous les cinquante ans, il
fallait affranchir tous les esclaves, remettre toutes les
dettes, restituer à chaque famille les terres et
les maisons de campagne dont elle avait, entre temps,
perdu la propriété, bref restaurer la
justice sociale et la répartition des
richesses. Tout cela pour honorer Dieu, le vrai
propriétaire du pays et le défenseur des
pauvres et des exploités.
Les historiens disent que cette Loi fut peu
mise en pratique au cours des siècles. On
comprend pourquoi: nos coeurs égoïstes et nos
esprits retors savent très bien "spiritualiser"
les commandements de Dieu quand ils concernent notre
argent et notre train de vie confortable. Et puis il
est si facile de transformer en " idéal" à
viser ce qui est un impératif catégorique
pour aujourd'hui. A titre de comparaison imaginons
un instant qu'aujourd'hui on exige de tous les
français de prendre au sérieux leur devise
" Liberté, Égalité,
Fraternité" et de passer aux actes
immédiatement ! !
Dans la synagogue, ce jour là, un
frisson de peur et de colère a du passer dans les
rangs en entendant le programme de ce " messie" qui, lui
le premier, donnait l'exemple.
D'autant plus que la suite de son discours
avait pris la forme d'une sorte de
provocation:
" Vous allez
sûrement me citer le dicton: "
médecin, guéris-toi
toi-même" et dire: Tout ce que tu as
fait à Capharnaüm et que nous
avons appris, fais-le donc ici, dans ta
patrie !"
Mais, je vous le
déclare, aucun prophète n'est
bien reçu dans sa patrie. En
toute vérité je vous le dis:
aux jours du prophète Elie, il y avait
beaucoup de veuves en
Israël.. Pourtant ce ne fut
à aucune d'entre elles qu'Elie fut
envoyé mais à une veuve de
Sarepta, dans le pays de Sidon. De
même il y avait beaucoup de
lépreux en Israël au temps du
prophète Elisée: pourtant aucun
d'eux ne fut purifié de sa
lèpre. C'est Naaman, le Syrien,
qui fut guéri de la sienne
!"
Dans la synagogue
tous furent remplis de colère en
entendant ces propos. Ils se
levèrent, le jetèrent hors de
la ville et le menèrent jusqu'à
un escarpement de la colline sur laquelle
était bâtie leur ville, pour le
précipiter en bas."
Mais lui passant au
milieu d'eux, alla son chemin."
( Luc 4. 23 à 31
)
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Jésus va poursuivre sa
route. Celle-ci ne s'achèvera qu'à
Jérusalem " car il n'est pas
possible qu'un prophète périsse hors de
Jérusalem " ( Luc 13.33
). L'indésirable de Nazareth a
été l'indésirable de la
ville sainte.
La mise à mort de
Jésus.
" On
conduisait aussi deux bandits pour les
exécuter avec lui.
Arrivé au
lieu dit " le Crâne " , ils y
crucifièrent Jésus ainsi que
les deux malfaiteurs, l'un à droite,
et l'autre à gauche. Jésus
disait: " Père, pardonne-leur car ils
ne savent pas ce qu'ils font."
A quinze heures
Jésus poussa un grand cri; il dit: "
Père, entre tes mains je remets mon
esprit". Et sur ces mots, il
expira.
... Un homme
d'Arimathée, membre du conseil mais
attendant le Royaume de Dieu, alla trouver
Pilate et demanda le corps de
Jésus. Il descendit le corps de
la croix et le déposa dans une tombe
taillée dans le roc où personne
encore n'avait été
mis... Et les femmes regardèrent
le tombeau et comment le corps de
Jésus avait été
placé..."
( Luc 23. 26 à 56 )
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Le chemin inauguré à Nazareth
trouve là son aboutissement, le désir des
Nazaréens a été
réalisé à Jérusalem ! Mais
comment se fait-il que le plus incomparable des humains
ait été et reste le plus
détesté du monde ? ?
L'implacable
antagonisme.
La mise à mort de Jésus hors
des murs de la cité de Dieu a été
l'inévitable aboutissement d'un conflit qui s'est
manifesté dès le début dans la
synagogue de Nazareth. Cet antagonisme
n'était pas occasionnel mais constant.. En
permanence, ce que le prophète galiléen
faisait et disait provoquait l'irritation et la haine de
ses adversaires. Toujours les mêmes,
ceux-là, le suivant à la trace,
épiant ses propos et lui tendant des pièges
subtils:
- Les scribes notamment,
spécialistes diplômés de
l'interprétation des Écritures,
appelés aussi " docteurs de la Loi ".
- Les pharisiens, c'est
à dire les " séparés ", membres du
principal groupe religieux en Israël. Ils se
caractérisaient par l'observance minutieuse des
prescriptions de Moïse, des règles sur le
sabbat, sur la pureté rituelle, le paiement de la
dîme, et c...
- Les sadducéens,
membres de l'aristocratie sacerdotale du Temple,
politiquement engagés dans une profitable
collaboration avec les Romains.
Malgré les nombreuses
différences qui séparaient ces groupes les
uns des autres, on devine facilement tout ce qui les
rapprochait et les unissait contre Jésus: ce sont
les intérêts matériels et la
volonté de conserver leurs
pouvoirs. André Trocmé explique
cela très clairement dans " Jésus et
la révolution non-violente" pages 25 et
26 ( Pasteur au Chambon sur Lignon
pendant la guerre de 1939-1945- éditions Labor et
Fides 1961 ) :
" En proclamant une " Année de
Liberté " ( le grand Jubilé de Dieu )
Jésus menaçait les intérêts
des possédants et déclenchait leur fureur
meurtrière. Mais ses adversaires
n'avouèrent jamais les motifs réels de leur
peur et de leur haine.. En bons conservateurs ils
s'abritèrent derrière de nobles
prétextes pour discréditer le
prophète de Nazareth: la défense des
institutions sabbatiques, du Temple de Jérusalem,
de la Tradition des pères... On comprend
l'enthousiasme des pauvres mais aussi la peur des riches
prêts à arrêter par un crime une
révolution sociale à ses
débuts".
Tout au long des quatre évangiles on
remarque facilement que, en même temps, le
programme messianique de Jésus est mis en oeuvre
et la volonté d'éliminer Jésus est
mise en oeuvre aussi , simultanément: Jésus
prêche le renversement des situations et des
valeurs ( par exemple ses
béatitudes" ) il transgresse
délibérément les
réglementations du sabbat; il accueille les
pécheurs notoires et mange à leur table; il
pardonne les péchés; il touche les
lépreux, les guérit et les remet dans la
communion sociale normale; il appelle à la
non-violence et la pratique lui-même radicalement,
jusqu'au dépouillement total de sa mort; il
proclame la liberté de la grâce divine, ce
qui le pousse vers les exclus, les étrangers, les
aliénés ( sa famille dit qu'il est fou,
lui, et veut le ramener à la raison ! ); il dit et
donne la joie de vivre et il invite chacun à
abandonner les vieilleries religieuses (
"on ne met pas du vin nouveau dans
de vielles outres" dit-il; il ne se laisse pas
confisquer, récupérer ou immobiliser par
son village ou sa nation, bref il subvertit l'ordre
socio-religieux.
Et, pendant ce temps, ses ennemis sont
toujours là pour contester son autorité,
pour exiger un miracle authentifiant son message, pour
lui tendre des pièges par leurs questions
captieuses et pour lui opposer la tradition des anciens,
attendant l'occasion de le tuer.
Cette occasion, la goutte d'eau qui fit
déborder le vase, ce fut l'expulsion des marchands
du Temple ( Luc 19. 45 à 48 ): Le
règne de Dieu est incompatible avec la Religion
!
La soumission de
l'insoumis
.....Puis
Jésus entra dans le Temple et ( dans
le parvis des non-juifs ), il se mit à
chasser ceux qui vendaient. Il leur
disait: " Il est écrit:" Ma maison
sera une maison de prière"; mais vous,
vous en avez fait " une caverne de bandits".
Il était chaque jour à
enseigner dans le Temple. Les grands
prêtres et les scribes cherchaient
à le faire périr, et aussi les
chefs du peuple; mais ils ne trouvaient pas
ce qu'ils pourraient faire car tout le peuple
l'écoutait, suspendu à ses
lèvres."
( Évangile de Luc 19. 45
à 48 )
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Après la lecture de cet
épisode et d'après la description que j'ai
faite de la personne exceptionnelle de Jésus, le
lecteur pressé va sûrement conclure: il faut
classer Jésus dans la catégorie des
insoumis, des rebelles, des séditieux et des gens
qui se veulent affranchis de toute dépendance.
Ce serait une grave erreur.
Car, en fait, l'autorité
extraordinaire du prophète galiléen ne
venait pas de son indépendance mais bien de sa
dépendance: sa volontaire dépendance de
Dieu, son " Père é, et sa soumission
entière à la volonté de ce
Père et de sa Parole. " Non pas ce que
moi je veux mais ce que tu veux, toi ! "
Ces mots de soumission filiale sont ceux
qu'il a prononcés au mont des Oliviers, quelques
instants avant son arrestation, au comble d'une
indescriptible angoisse où la sueur de son front
se changeait en écoulement de sang:
" Jésus
sortit et se rendit comme d'habitude au mont
des Oliviers et les disciples le
suivirent. Arrivés sur place, il
leur dit: " Priez pour ne pas tomber au
pouvoir de la tentation". Et il
s'éloigna d'eux à peu
près à la distance d'un jet de
pierre. S'étant mis à
genoux, il priait en disant: "Père, si
tu veux écarter de moi cette coupe (
cette souffrance ).... Pourtant, que ce
ne soit pas ma volonté mais la
tienne qui se réalise !"
( Évangile de Luc 22. 39 à
42 )
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Si telle a été, en tout
et pour tout, cette parfaite obéissance de
Jésus à son Dieu ce n'était pas
parce qu'il était " automatiquement " Fils de Dieu
mais parce qu'il était un homme de
prière. Sa communion avec le Père se
faisait et se refaisait sans cesse par la prière.
Les évangélistes insistent sur ce point,
montrant Jésus qui se retirait à
l'écart sur la montagne, seul, pour
prier. Par exemple lorsque la foule, enthousiaste,
veut l'enlever pour le faire roi, il s'enfuit pour aller
prier: Non au pouvoir ! Non à la violence !
Dieu d'abord !!
Le prophète de malheur
On ne peut pas cacher au sincère
chercheur de Dieu le fait que d'innombrables paroles de
Jésus sont des prophéties de malheur,
annonciatrices d'un " Jour de colère du
Seigneur Dieu"; Jésus n'est pas un doux et
optimiste fondateur d'une religion nouvelle. Non,
dans la lignée de tous les prophètes
d'Israël qui l'ont précédé, il
reste le porte-parole de ce Dieu-là et veut
accomplir " la Loi et les Prophètes" et nullement
les abolir.
Un jour où ses disciples
s'extasiaient en remarquant la beauté du Temple,
Jésus leur annonce: " Tout cela sera
détruit". Puis les disciples
l'interrogent: " Dis-nous quand cela arrivera et quel
sera le signe ( le signal d'alarme ) de ton
avènement et de la fin du monde?
Jésus ne nie donc pas que l'avenir
verra la fin de ce monde et, comme toujours il l'affirme,
que cette fin sera aussi l'avènement du
Royaume de Dieu et de son Messie. Mais il
précise deux choses:
1/ Il dit que la ruine du Temple se
produira avant que la génération vivante de
son temps ait disparu ( ce fut en l'an 70 ).
2/ Il affirme son ignorance quant à
la date de l'instauration du Règne : voir Matthieu
24. 34 -36 .
Vivement l'apocalypse
!
Ah ! ce mot: apocalypse ! Comme on l'a
dramatiquement détourné de son sens ! Alors
qu'il est porteur d'une bonne nouvelle, le langage
courant en a fait le synonyme de " catastrophe
épouvantable"!
Exemple: en ce moment la télé
montre, en six épisodes, l'horreur et la folie de
la guerre de 1939-1945. Excellent film
documentaire. Mais savez-vous le titre qu'on lui a
donné: " l'apocalypse".
Il faut dénoncer ce contre-sens
absolu. En effet le sens biblique est exactement
l'inverse du sens courant. Le dernier livre du
Nouveau Testament commence par le mot grec " apocalupsis
" qui signifie " révélation", "
dévoilement". Révélation de qui
? de Jésus Christ", dit le texte. Et ce qui doit
arriver bientôt est précisé et
développé par l'ensemble du livre: "
J'ai été mort " dit
Jésus, mais maintenant je suis vivant et je tiens
les clefs de la Mort; je viens bientôt et avec moi
je vais apporter la renaissance de la terre, la
résurrection des morts, la vie éternelle,
le Royaume de Dieu...."
Voilà la vraie apocalypse, dit ce
livre. Alors, oui, vivement
l'apocalypse !
L'homme de
l'avenir.
Après avoir relu cette
dernière page, intitulée " apocalypse", je
me rends compte que j'y ai parlé en croyant; pas
en simple " historien" tirant des données
évangéliques un portrait plausible de
Jésus mais aussi en homme croyant en
Jésus.
Je comprends d'ailleurs qu'il est
impossible de faire autrement, d'autant plus que
Matthieu, Marc ou Luc, eux non plus, ne pouvant
écrire qu'après l'événement
de Pâques, n'avaient pas la possibilité
mentale de séparer leur travail d'historiens de
leur foi au Ressuscité. Car ils croyaient au
Messie vivant et venant vers notre monde, lui l'Homme
nouveau, pour créer l'Humanité nouvelle,"
l'Adam " nouveau.
Comme eux, je sais qu'après le choc
terrible de la mort de leur maître, les disciples
avaient subi un choc bien plus considérable: le
tombeau ouvert et vide, le grand effroi des femmes
apportant la nouvelle, puis leur propre
expérience, leur rencontre avec Jésus
ressuscité qu'ils ont vu de leurs propres yeux:
évidence incontestable ! Alors ?
Alors comment éviter de passer
de la simple documentation à l'adoration
?
Suite: l'homme
adorable