j :

 

" VOICI  L'HOMME ! "

Mazamet 2009

 


Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile




11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.


13 Voici l'homme

13001 l'homme des origines

13002 l'homme des origines

13005 l'homme incomparable

13006 l'homme incomparable

13007 l'homme indésirable

13008 l'homme indésirable

13009l 'homme adorable

13010l 'homme de l'Avenir

13011 l'homme del'Avenir.

 

" VOICI L'HOMME ! "
incomparable, indésirable, adorable
 

 

    Daumier - " Ecce homo " l'Agneau pascal

 
L'HOMME ADORABLE

Adorable?

En ce qui me concerne j'évite d'employer ce mot, usuel dans le langage courant, mais qui devrait être mis à part pour la relation à Dieu.

On entend fréquemment dire: " Oh! que ce petit chat est adorable !" , " Ah ! avec cette robe d'été ma petite femme est adorable! " " Moi, vous savez, j'adore le chocolat, surtout le noir! et c...

Certes, on n'est pas dupe. Nous savons tous très bien que c'est là une façon de dire " exquis", " très agréable", " très joli". Et que ce n'est, après tout, qu'un mot. Bien sûr ! Et je ne pense absolument pas que tous ceux qui emploient ce mot sont coupables d'idolâtrie.

Cependant celle-ci commence à exister lorsque, peu à peu, on se met à rendre un véritable culte à tel ou tel humain ou à telle ou telle réalité: si telle star ou telle vedette du spectacle et de la chanson est nommée, par exemple, " l'idole des jeunes" est-ce une adulation anodine ? Si des personnages comme Mickaël Jackson étaient devenus des modèles et des demi-dieux provoquant des transes hystériques d'une foule de gens, ne doit-on pas parler d'idolâtrie aliénante ? Et si des millions de chrétiens rendent un culte ( dit de simple " doulie" ) à des défunts censés être de simples intermédiaires entre nous et le Christ ( " unique Médiateur") même si ces cultes sont prétendus annexes, secondaires, dérivés ou relatifs, n'y a-t-il pas là une dérive vers l'idolâtrie ?

( La théologie catholique distingue le culte de " lâtrie", dont Dieu seul est digne, du culte de " doulie" qui peut être rendu à des défunts canonisés. Étymologie grecque. )

Mais le 20° siècle nous a fait voir bien pire: lors des grand-messes des nazis, à Nurenberg, est-ce qu'Adolf Hitler n'était pas une idole idolâtrée par une foule en transes ? Est-ce que Staline ou Mao n'étaient pas, chacun dans son genre, des petits dieux auxquels on rendait un véritable culte? L'idole est cette icône dans laquelle la créature humaine se contemple elle-même: la Patrie, le Parti, la Nation, l'Argent sont sacralisés car " le coeur humain" disait Jean Calvin " est une fabrique d'idoles".

Or l'idole transforme son adorateur en le recréant à son image: l'or ou l'argent que l'avare contemple est du métal, dur comme un coffre-fort. Alors le coeur de cet homme devient aussi dur que ce métal... Et cela finit par des millions de morts !!

Mais adorer...

un être humain, n'est-ce pas un péché, le péché d'idolâtrie? N'est-ce pas cette faute que nous commettons lorsque nous adorons Jésus?

En effet, le commandement de Dieu est formel et dit n'admettre aucune exception:

" Écoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de tout ton être, de toute ta force. ( Deutéronome 6 )

" Tu n'auras pas d'autre dieux face à moi. Tu ne feras pas d'idole.... ( Exode 20. 3-4 )

 Et c'est par cette Parole de son Dieu que, dès le début de son ministère, Jésus a repoussé le tentateur qui lui proposait de l'adorer:

" Jésus lui répondit: " il est écrit: " Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et c'est à lui seul que tu rendras un culte" ( Luc 4. 8 )

Non! Jésus, jusqu'à son dernier souffle, n'a jamais dit: " Adorez-moi, car je suis Dieu" !

Alors ? Que dire ?

Ne peut-on pas dire ceci:

- Oui, jusqu'à sa mort, Jésus n'a jamais donné à penser que ses adeptes pouvaient l'adorer. Pour ses disciples il était impensable de lui rendre un culte. Et lui-même préférait se désigner par l'expression " fils de l'homme". Il a préféré garder et faire garder le "secret messianique" pour qu'avant son heure les gens ne lui fassent pas une dangereuse publicité en proclamant partout : cet homme est le Messie!

- Mais après sa mort tout a changé, ou plutôt Dieu a tout changé: en ressuscitant son " Fils", le Père non seulement a sauvé de la mort le crucifié mais surtout il l'a établi " à sa droite" dans la plénitude de la puissance divine afin de créer par lui une Humanité nouvelle, son Royaume. Dès lors, nous pouvons adorer et prier ce " Seigneur".

- D'autant plus que Jésus ne détrône pas Adonaï, le Seigneur. Il ne devient pas un dieu nouveau, ni un second dieu égal au premier. Il reste " l'Agneau de Dieu", l'homme " en qui réside corporellement la plénitude divine " ( Épître aux Colossiens 1. 19 et 2. 9 )

" Mon Seigneur et mon Dieu !"

" Thomas, l'un des douze, celui qu'on appelle Didyme, n'était pas avec eux lorsque Jésus était venu. les autres disciples lui dirent donc: " Nous avons vu le Seigneur!"

Mais il leur répondit: " Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n'enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n'enfonce pas ma main dans son coté, je ne croirai pas!"!

Or huit jours plus tard, les disciples étaient à nouveau réunis dans la maison et Thomas était avec eux

Jésus vint, toutes portes verrouillées, il se tint au milieu d'eux et leur dit: " la paix soit avec vous."

Ensuite il dit à Thomas: " Avance ton doigt ici et regarde mes mains; avance ta main et enfonce-la dans mon côté. Cesse d'être incrédule et deviens un homme de foi." Thomas lui répondit: " Mon Seigneur et mon Dieu !"

Jésus lui dit: "Tu as cru parce que tu as vu: bienheureux ceux qui croient sans avoir vu!"

( Évangile de Jean 20. 24 à 29 )

Le secret.

En disant à Jésus " mon Dieu !" Thomas adore son Maître, qu'il retrouve vivant. Il adore un homme ressuscité mais un homme pleinement homme. La preuve en est les cicatrices, la poitrine où le soldat avait enfoncé sa lance, les mains que les gros clous avaient fixés au bois. Thomas découvre alors le grand secret de la personne du Maître: sa " divinité"; et son exclamation " Mon Dieu!" est l'affirmation essentielle de la foi en Jésus : le crucifié est le ressuscité, et le ressuscité est ce crucifié. Ce jésus de Nazareth n'est pas seulement un homme incomparable, pas seulement un prophète indésirable, mais bien plus que cela: il est Dieu avec nous, pour nous, " Emmanuel" c'est à dire " Dieu avec nous". On peut donc l'adorer: il est " adorable" au sens propre de ce mot, " puisqu'en Lui Dieu habite en plénitude, corporellement" ( dit l'apôtre Paul ). Mais il est la seule "créature" qu'on peut adorer, à qui on peut rendre un culte, et on ne doit pas lui associer personne dans cette adoration. S'il en est ainsi, alors on peut dire que Dieu est homme.

Si Pilate dit: " Voici l'homme!", l' Évangile dit: " Voici Dieu ! Voici votre Dieu !"

 

 Suite: l'homme de l'avenir

Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

 AUTRES SITES

biblethora
civisme.politique
Coran Islams
La fin du monde
Religions