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BABEL et L'ORGUEIL DES HOMMES. |
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vus du point de vue biblique à la lumière de Jésus et de son évangile.
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LA PROGENITURE DE BABEL Babylone. Jadis rayonnante, la ville de
Babylone, où les juifs furent détenus en captivité
pendant des décénies, devint le symbole du pouvoir, du
matérialisme et de la cruauté.
Capitale de la Babylonie antique, au sud de la Mésopotamie, la ville était autrefois située au bord de l'Euphrate, à quatre-vingts kilomètres au sud de Bagdad, au nord de la ville irakienne actuelle d'El-hillah. La Tour de Babel. Le nom de Babylone est une forme grecque de l'hébreu babel, qui dérive lui-même d'un mot sumérien signifiant la "porte du dieu". La Génèse (10.10) relate la fondation de la ville de Babel par Nemrod, descendant de Cham, fils de Noé. Elle décrit ( 11. 1-9) la construction de la ville et de sa fameuse tour, "dont le sommet touche au ciel", et raconte que Dieu punit l'arrogance du peuple en suscitant la confusion des langues. Babel et Babylone ne font probablement qu'une mais les témoignages écrits ou archéologiques sont insuffisants pour affirmer que Babel occupait le même emplacement que Babylone malgré les nombreuses tentatives pour localiser les ruines de la tour d'origine. On pense aujourd'hui que la légende de la tour fait allusion à une ziggourat construite au XVIII° siècle avant J.C. L'expansion de Babylone. Malgré les preuves d'occupation dès l'époque préhistorique, Babylone ne fut pas véritablement une ville avant le XXIII°siècle avantJ.C.. D'abord capitale provinciale gouvernée par les rois de la cité d'Ur, à la fin du XIX ° siècle, le roi amorite Sou-Aboum y fonda un royaume. Babylone fut agrandie et embellie par ses successeurs, notamment Hammurabi, appelé parfois Hammurapi ( 1792-1750 avant J.C.) qui fit entrer de nombreuses cités voisines dans son territoire et créa un royaume de Babylonie qui comprenait la Mésopotamie du Sud et s'étendait jusqu'a l'Assyrie, avec Babylone pour capitale. La Babylone de la déportation.
C'était
en 587 avant Jésus-Christ. Sous Nabuchodonosor. Babylone devint
une grande puissance impériale. Superbement reconstruite,
fortifiée et étendue, c'était alors la plus grande
ville qui ait jamais existé. Elle était traversée
par l'Euphrate.
" La déesse Ishtar était vénérée à Babylone depuis des siècles. Elle était la version mésopotamienne de la déesse sémitique Astarté, associée à la guerre et à l'amour physique... Nabuchodonosor restaura ou construisit les palais et les temples, la voie des processions, la porte d'Ishtar et la ziggourat " tour de Babel", et peut-être les jardins suspendus, une des sept merveilles du monde" ( "Sites bibliques hier et aujourd'hui"- Jenny Robert, 1996 Page 24 et 25 -éditions Kônemann.) Les Irakiens ont récemment entrepris la restauration partielle de cette Babylone antique. Cela donne une idée précise de la splendeur extraordinaire de cette Cité et de la valeur de sa culture ( écriture, architecture, astronomie, et c...) On imagine facilement la stupéfaction des déportés Judéens arrivant devant cette puissance et cette beauté! Mais aux yeux du Dieu d'Israël, toute cette grandeur n'est qu'orgueil démesuré et insupportable idolatrie de l'Homme qui s'adore lui-même. Le Seigneur charge ses prophètes de le dire à son peuple humilié et d'annoncer le châtiment qui sonnera le glas de la Babel babylonienne:
Ainsi fut fait:
la fille de Babel fut plusieurs fois conquise par des royaumes rivaux.
Elle tomba en ruine. Deux siècles avant la naissance de
Jésus, son emplacement n'était plus qu'un repaire de
bêtes sauvages.
Mais, selon les témoignages du Nouveau Testament, au premier siècle, le nom
de "Babylone" était devenu un symbole, la désignation
symbolique d'une autre "Babel", une autre Cité. Pour les
chrétiens cette Ville et sa civilisation étaient Rome, la Rome des Césars:: aux yeux des hommes, quelle gloire! aux yeux de Dieu, quelle horreur!
La Rome des Césars.Car Dieu voit, au Colisée, ses martyrs mourir les uns après les autres: des apôtres de son Messie, Paul, pierre, et tant d'autres témoins de jésus. Dieu jugera cette Babel..... L'Empire des Césars a disparu. J'aurais pu intituler les lignes suivantes "La Rome européenne" ou même "la Rome occidentale",
tellement notre civilisation occidentale est imprégnée
des valeurs et de l'héritage de la Rome impériale des
premiers siècles.
D'ailleurs, ici, nous quittons la Mésopotamie et le Proche Orient pour arriver en Italie, à la "Ville éternelle", comme on dit. Rome! Ai-je besoin de parler de sa gloire, de sa puissance, de sa domination sur toute l'Europe et le nord de l'Afrique? De sa civilisation prestigieuse, héritière de la culture grecque et enrichie de tant d'apports du " génie latin"? De sa force militaire, une poigne de fer au service d'une volonté de puissance extraordinaire? Rome, une déesse! Et le " César", l'Empereur: d'abord un demi-dieu, puis un dieu tout court.
Caius Julius Caesar, le fondateur et le prototype des Empereurs, mourut assassiné à Rome par ses adversaires politiques. Mais désormais le mot"César" désigna chaque Empereur romain. Et même, au 20° siècle, le souverain prussien était appelé le "Kaiser" et, en Russie, le " Tsar" (ou" César") Notre Bonaparte, grand imitateur de Jules César, nous a légué son "Arc de Triomphe" ou, bien sûr, ne sont gravés que les noms de ses victoires! Et, chaque 14 juillet, la "plus belle avenue du monde" est aux badeaux, pour célébrer avec les Grands, le culte national-patriotique. Car il s'agit bien là d'un culte, célébrant la grandeur et la puissance de la Nation. Il s'agit bien là de rites religieux, avec leurs officiants en uniforme: " Amour sacré de la patrie....." Il n'y manque même pas les sacrifices sanglants offerts aux dieux de la Cité, ces cercueils de jeunes gens " morts pour la France" en Afghanistan, "au champ d'honneur". Ainsi, jadis, chez des cananéens , en Palestine, on immolait des enfants en sacrifice au dieu Moloch. Et en Amérique, au sommet des ziggourats indiennes, des prètres faisaient couler le sang des victimes expiatoires pour satisfaire les dieux de la Cité. A Rome, il y avait un "Panthéon"
en l'honneur de tous les dieux: Vénus ( déesse de
l'amour), Mars ( dieu de la guerre) Bacchus-Dionisos ( dieu du vin, des
ivresses collectives....) et Pluton ( dieu des morts et roi des
enfers). En passant de la Grèce à Rome ces
divinités changeaient de nom. En 2011, chez nous, sous d'autres
noms, elles sont toujours là. Le professeur Jean Brun l'avait
démontré dans son livre intitulé " Le retour de
Dionysos" ( éditions " les bergers et les mages" 1976- 140 bd St Germain Paris 75006)
Mais pourquoi parlait-il de "retour"?Il n'était jamais parti, ce dieu là! Pour conclure sur la déesse Rome et ses héritières, je dirai que nos pères spirituels, les chrétiens du 1° siècle, avaient bien raison, d'appeler "Babylone" la métropole des Césars. Quand l'apôtre Pierre écrit de Rome sa première lettre, il n'écrit pas qu'il est à Rome mais qu'il est à Babylone ( 1 Pierre 5 13). Et l'auteur du livre de l'apocalypse n'y va pas par quatre chemins: pour lui, cette déesse est la Prostituée et il lui donne le nom de "Babylone" ( Apocalypse 17.5). Il annonce donc son châtiment et sa ruine, prophétisant d'ailleurs, en même temps, sur notre propre Babel contemporaine et notre société humaine mondiale. Son admirable chapitre 18 ( Apocalypse) brosse un tableau si émouvant de cette civilisation si raffinée et de ces êtres humains si beaux et si attendrissants que, pour un peu, nous ne souhaiterions plus leur disparition! Mais allons donc! Le chapitre 19 nous fait chanter, avec tout le peuple de Dieu, la fin de l'enfer babélien et l'avènement de l'Epoux ( Jésus) et de son Epouse ( la Jérusalem de Jésus): " Elle est tombée, Babylone la Grande!"... " Oui, Père, que ce monde passe et que ton Règne vienne!"
Suite: Le babel-chretien.
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De même l'apôtre Paul