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BABEL

BABEL et L'ORGUEIL DES HOMMES.

Mazamet 2011

 

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

à la lumière de Jésus 

et de son évangile.




11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon..

24000-accueil-jerusalem.









LA PROGENITURE DE BABEL

La Rome chrétienne
- L'histoire nous renseigne sur la fin de la Rome des Césars , jugée par le Seigneur, Dieu d'Israël. Cette Rome impériale a disparu vers la fin du V° siècle de notre ère. Les chefs des peuples européens dits "barbares" ( notamment les Germains), après avoir été soumis à Rome, s'étaient romanisés de plus en plus et façonnés par la culture romaine.
Le jour vient où ils ont été assez forts pour se retourner contre la Cité impériale, la dévaster à plusieurs reprises et faire main basse sur ses richesses.
Mais la ville italienne connut sa grande décadence à partir du moment où l'empereur Constantin le Grand déplaça le siège du Pouvoir dans la partie orientale de l'Empire. Constantinople devint la "nouvelle Rome" mais ne garda pas longtemps ce titre puisque c'est l'Empire byzantin qui prit le relais, jusqu'en 1453. L'Eglise orthodoxe y supplanta le catholicisme romain....
La Rome impériale née au 1° siècle était bien morte, conformément à la prophétie de l'Apocalypse de Jean.
- Mais le mot " Rome" vivait, remplaçant le mot " Babylone", comme désignation emblématique et puissant symbole de la Cité mondiale idéale et de la civilisation politico-religieuse accomplie.
Un tel "Royaume de Dieu" sur terre ne pouvait-il pas être envisagé et tenté? Le phénix ne pouvait-il pas renaître de ses cendres, comme l'oiseau mythologique? Et l'entreprise ne paraissait-elle pas d'autant plus nécessaire que le Messie juif ne revenait décidément pas, et que l'Eglise des non-juifs était bien obligée de gérer son héritage et d'en corriger le caractère trop subversif? !
- Or, voici que, à Rome même, en Italie, peu à peu, depuis longtemps, se préparait la relève: la Rome chrétienne serait l'héritière, la fille de la Rome des Césars!

Tandis que, dans toute l'Europe, naissaient les nouveaux pouvoirs politiques du futur Moyen Age, en Italie naissait une super-Puissance politico-religieuse prétendant à une domination universelle. Rome devenait la capitale d'une théocratie inédite, la "Chrétienté" et le siège de l'évêque aspirant à diriger un " catholicisme romain" se confondant avec le "christianisme".
Certes, au début, l'évêque de Rome n'était qu'un évêque parmi des centaines d'autres, les plus influents vivant d'ailleurs en Afrique du nord, au Proche orient, en Asie mineure..et c.....
Mais, tirant profit du prestige exceptionnel de l'ancienne capitale des Césars et de l'honneur d'être le lieu de martyres tels que ceux des apôtres Paul et pierre, l'évêque appelé le pape acquit un Pouvoir religieux et un Pouvoir politique de plus en plus important.
Ayant hérité du titre de " Souverain Pontife", en fonction dans la Rome païenne, il dispose encore aujourd'hui d'un siège d'observateur permanent à l'O.N.U. et , lorsqu'on parle de son " pontificat" on parle toujours de son " règne".  En tant que Chef d'Etat ( l'Etat du Vatican) il a droit au tapis rouge lorsqu'il arrive n'importe où dans le monde. C'est un Roi de droit divin.
Le drapeau de Jean-paul II reprenait le même symbolisme que le drapeau de l'Eglise-Etat du Vatican: une tiare d'argent à trois couronnes et une croix surplombant le monde. Le Pape règne!

Après ce rapide coup d'oeil sur l'histoire, une analyse est nécessaire pour aller au fond des choses et dégager les fondamentaux invariables qui, de siècle  en siècle, servent de base à ce système. Celui-ci a sa logique, immuable à travers les aléas de l'Histoire. Et cette logique, c'est la visée et le rêve d'une domination universelle de la Rome chrétienne et de son Chef, le " Vicaire du Christ".. Celui-ci est le porteur d'une double prétention: d'une part la prétention d'être la médiation incontournable entre le ciel et la terre, grâce à une hiérarchie de clercs, et, d'autre part, à la base de cette pyramide, la prétention à réaliser l'unité de l'humanité en imposant à tous les esprits le moule des mêmes croyances, des mêmes dogmes et de la même morale.
Comment ne pas reconnaître là les deux caractéristiques de la Babel primordiale, les deux directions de l'orgueil humain exprimées par la Tour de Babel? Ce sont les deux faces de la même prétention: dominer! Domination religieuse et domination politique; volonté de puissance, à la source de ce double orgueil. Le christianisme romain n'est-il pas l'inverse du christianisme du Christ?

DRAPEAU DU VATICAN

 jaune et blanc          

Le Saint Siège est un véritable Etat théocratique. Le catholicisme est la seule religion hiérarchisée dotée d'une Eglise-Etat. Le drapeau du Vatican   exprime cette double vocation par deux clés, l'une d'or, l'autre d'argent.

LE DRAPEAU DE JEAN-PAUL II
                 jaune et blanc

Le drapeau de jean-Paul II reprend le symbolisme du drapeau du Vatican ( blanc et jaune): les deux clés sont surmontées d'une tiare d'argent portant trois couronnes. la tiare est surmontée d'un monde porteur de la croix: le Pape règne.

Chacun peut en juger en considérant les moyens utilisés, à travers l'Histoire, pour réaliser ce projet. En voici un très bref  rappel:
- La séduction des masses: à partir du Concile de Nicée, la " religion chrétienne" était devenue la religion officielle de l'Empire Romain. Dès lors on était bien vu si on se faisait baptiser; on évitait ainsi bien des ennuis! Un bon moyen de conversion était, en même temps la splendeur des liturgies, des solennités religieuses et des édifices. On en mettait ainsi " plein la vue" au bon peuple. C'est le pape  lui-même qui l'affirmait, au 15° siècle: " Je sais la foi des masses fragile parce que le peuple manque d'instruction. Il importe donc de consolider cette foi par le spectacle de la grandeur matérielle" ( Le pape Nicolas V : in " Les privilège des Papes devant l'Ecriture et l'Histoire" par l'abbé Pierre Dentin- éditions du cerf 1995 ).

- Le mensonge et les faussaires:  entre 500 et 750  circulèrent à Rome des documents créés de toutes pièces, en provenance de la  chancellerie  pontificale. Le plus célèbre d'entre eux: la fausse donation de Constantin. Celui-ci aurait accordé au Pape des territoires immenses, la primauté sur tous les patriarches, la puissance et la dignité impériale...!

- La violence meurtrière contre les " infidèles", les ennemis du dehors: le Pape Urbain II lance les Croisades contre les musulmans, au cri de " Dieu le veut!". La croix décore les boucliers et les " croi-sés", sur leurs parcours, assassinent aussi les juifs.

- La violence  meurtrière contre les ennemis du dedans ( dissidents, hérétiques, shismatiques: Vaudois, cathares, Luthériens, R.P.R.
 ( "Religion Prétendue Réformée" ), et c.. et c... Avec excommunications et bûchers. Et surtout: l'Inquisition! Et puisque la fin justifie les moyens" voilà que
- Les " princes-évêques", partout, habitent des palais, ramassent de l'argent pour financer St pierre de Rome en vendant des " indulgences", deviennent ministres ( en France: Richelieu et Mazarin sont cardinaux).
- L'absolutisme du Pape s'est affirmé de plus en plus au cours des siècles avec, parallèlement,
-L'inconduite et la dépravation: certains  papes à l'époque de la Renaissance, ceux des familles Médicis et Borgia, organisent dans leurs palais de telles orgies que, disait-on, " Rome n'est plus qu'un lupanar!"
 Le Pape n'est plus qu'un César de la décadence romaine, et, de loin, le pire puisque ce César-là  se prétend   le Chef de l'Eglise de Jésus. La Rome chrétienne est Babel, la pire des " Babel".

- Croyant
ou non, l'historien sait voir l'aveuglante contradiction qui existe entre cette Rome chrétienne et le Christ Jésus décrit par le Nouveau testament. Il se rend bien compte que nous sommes en présence de deux mondes opposés, deux camps antithétiques et inconciliables. Mais  il n'en souffre pas outre-mesure.
Par contre le croyant, le disciple actuel de Jésus, en souffre terriblement. Et il en souffre d'autant plus qu'il veut savoir, comprendre, éclairer sa conscience et trouver ses repères et ses lignes de conduite dans ce chaos babélien.
Surtout, il sait non seulement que son Maître et sauveur est Vivant et unique Tête de l'Eglise mais aussi qu'il souffre lui aussi. En silence, humblement, comme toujours laissant à son Père le soin de juger, le Fils pleure. Il est, lui, dans le camps de son Dieu, le Dieu d'Israël qui l'a ressuscité du milieu des morts et l'a totalement approuvé. Ses larmes sont divines aujourd'hui, comme elles l'étaient devant Jérusalem à la veille de sa Passion. Il savait alors que la trahison des siens entrainerait inévitablement, à court terme, la destruction du Temple et de Jérusalem.
Actuellement il voit et il nous fait voir que le jugement de la "Rome chrétienne" a commencé depuis longtemps. Ce châtiment, ce sont les schismes successifs qui l'ont déchirée, les nouvelles Eglises rivales qui l'ont humiliée ( tout en se babélisant vite elles-mêmes! tout en s'alliant aux " Césars" de leur époque!!) et l'abandon de la foi par le monde moderne à partir du siècle des Lumières, au nom de la raison, de la vérité et des droits de l'Homme.
Mais, jusqu'au grand Jour de Dieu, elle peut se perpétuer: nous pourrons donc poursuivre un peu, entre " frères séparés", notre pratique de l'unité ecclésiale, de la communion fraternelle " et de notre ardente prière: " Viens vite, Seigneur Jésus!"en Christ"
 
Suite: la babel-mondiale.

 

 Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  



 

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