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L'EGLISE |
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vus du point de vue biblique à la lumière de Jésus et de son évangile.
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Le malentendu de l'Eglise.
Le malentendu à cet égard est tellement
ancien, invétéré et
généralisé qu'il est impossible d'en sortir: au
niveau global en tout cas, car tout reste possible au niveau local, par
exemple à Mazamet, dans un quartier de Toulouse, ou une favela (bidonville au Brésil) de Rio de Janeiro....En 1956, j'ai eu le privilège d'étudier un livre intitulé "le malentendu de l'Eglise". Son auteur est le théologien Emile Brunner, contemporain de Karl Barth. Traduit de l'allemand, cet ouvrage n'a pas eu beaucoup d'influence chez nous. Probablement ses thèses sur l'Eglise étaient-elles trop radicales et son étude du Nouveau Testament..... trop exacte? ! En voici un aperçu:
Jésus n'a pas fondé " d'Eglise". Il n'a pas non plus fondé un apostolat qui aurait des succésseurs en la personne des évêques ultérieurs... Nulles sont les perspectives d'une discution entre protestants, catholiques non-romains et catholiques romains car chacun des trois interprète différemment le mot " tradition". Or, en son sens le plus rigoureux et pour les églises primitives, la tradition apostolique est la conservation des origines. Mais celles-ci ont été suivies d'une déformation qui a dénaturé "l'Eglise". On n'a pas gardé intact le legs des apôtres fondateurs: après leur mort, l'évolution ecclésiale n'a pas été un développement fidèle, conforme aux origines mais une déformation grave, une vraie trahison.
En conséquence, le culte communautaire décrit par le Nouveau Testament était la Cène, le repas du Seigneur: vrai repas fraternel ordinaire, sans rien de sacré, mais repas rendu absolument extraordinaire par la présence , chaque fois renouvelée, du Seigneur ressuscité. Dans l'Ekklésia du premier siècle n'existait pas la notion de "sacrement" et on ne trouve pas non plus la différence entre "laïcs" et des "clercs". Ce n'est que peu à peu, lentement, que se créa le ministère d'évêque: un seul parmi les "anciens" devint, a coté puis au-dessus des autres, le seul compétent et le mieux inspiré pour diriger l'Eglise hiérarchisée. Fictions, innovations, créations peu à peu dites "de droit divin" mais, en fait, autant de dérives catastrophiques qui changent l'Ekklésia en un collectif politico-religieux chargé d'administrer et de gérer le salut. On s'est organisé pour durer!
Ce résumé succint du livre d'Emile Brunner suffit largement à montrer combien mes convictions personnelles sont tributaires des idées de ce théologien. Lui, et d'autres comme lui, m'ont fait évoluer dans le sens qui transparaît au fil des pages de cet essai. Mais il était essentiel et indispensable que le vécu et l'expérience viennent confirmer ces convictions bibliques. C'est donc pour moi une grande joie de dire que maintes expériences ont lieu dans ce sens: va-et-vient renouvelé entre ma vie et l'Evangile, entre l'Evangile et ma vie. &
Quelques remarques:1° En un lieu donné, "l'Eglise locale" est l'ensemble de tous ceux qui croient en Jésus et qui le suivent. Par exemple, à Mazamet, tous les membres des Eglises séparées (et séparatrices) qui croient en jésus sont la communion des saints. Ils vivent en unité. 2° C'est donc par détournement de sens et inadmissible abus de langage que chaque dénomination persiste à nommer "Eglise locale" ce qui n'est, en fait, que la filiale, la succursale d'une institution nationale. ( Ex: la revue" information-evangélisation" de l'E.R.F. n° 3.4. 2012) accueil. (Pasteur, Église réformée de France)
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