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92 ans d'évolution personnelle

DIEU-LA RELIGION- L'EGLISE


L'EGLISE

 

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

à la lumière de Jésus 

et de son évangile.



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.












Le malentendu de l'Eglise.
Le malentendu à cet égard est tellement ancien, invétéré et généralisé qu'il est impossible d'en sortir: au niveau global en tout cas, car tout reste possible au niveau local, par exemple à Mazamet, dans un quartier de Toulouse, ou une favela (bidonville au Brésil) de Rio de Janeiro....
En 1956, j'ai eu le privilège d'étudier un livre intitulé "le malentendu de l'Eglise".
Son auteur est le théologien Emile Brunner, contemporain de Karl Barth. Traduit de l'allemand, cet ouvrage n'a pas eu beaucoup d'influence chez nous. Probablement ses thèses sur l'Eglise étaient-elles trop radicales et son étude du Nouveau Testament..... trop exacte? ! En voici un aperçu:

" Qu'est-ce que l'Eglise? Cette question, le protestantisme ne l'a pas résolue et l'Eglise catholique romaine n'a pas encore montré comment elle concilie l'Ekklesia, dont le Nouveau testament fournit l'image, avec l'Eglise papale qu'elle est devenue au cours des siècles....( le mot grec "ekkesia" se traduit par "ecclesia" en latin et "église" en français.)
L'Ekklesia du Nouveau testament, la commuinauté du Christ, n'est pas ce qu'est n'importe quelle Eglise actuelle: une institution, une "chose". La communauté du Christ n'est  autre qu'une communion de personnes. elle n'est pas une organisation. Elle est le corps du Christ, qui ne se compose que de personnes: la personne de celui qui est la tête et les personnes qui sont les membres du corps."

Jésus n'a pas fondé " d'Eglise".
Il n'a pas non plus fondé un apostolat qui aurait des succésseurs en la personne des évêques ultérieurs... Nulles sont les perspectives d'une discution entre protestants, catholiques non-romains et catholiques romains car chacun des trois interprète différemment le mot " tradition". Or, en son sens le plus rigoureux et pour les églises primitives, la tradition apostolique est
 la conservation des origines. Mais celles-ci ont été suivies d'une déformation qui a dénaturé "l'Eglise". On n'a pas gardé intact le legs des apôtres fondateurs: après leur mort, l'évolution ecclésiale n'a pas été un développement fidèle, conforme aux origines mais une déformation grave, une vraie trahison.


"En effet, le secret de la communion fraternelle et de la puissance surnaturelle, dans l'Eglise issue de la Pentecôte juive, c'est le Saint-Esprit. Un ordre institutionnel ne saurait remplacer l'Esprit d'amour et de vérité. Celui-ci fait partie de l'ordre nouveau qui vient (Le Royaume). Il oriente la communauté vers l'avenir, l'Avènement du Règne de Dieu. Une telle communauté ne peut pas être ce que nous appelons une " Eglise".


En conséquence, le culte communautaire décrit par le Nouveau Testament était la Cène, le repas du Seigneur: vrai repas fraternel ordinaire, sans rien de sacré, mais repas rendu absolument extraordinaire par la présence , chaque fois renouvelée, du Seigneur ressuscité.
Dans l'Ekklésia du premier siècle n'existait pas la notion  de "sacrement" et  on ne trouve pas non plus la différence entre "laïcs" et des "clercs".
Ce n'est que peu à peu, lentement, que se créa le ministère d'évêque: un seul parmi les "anciens" devint, a coté puis au-dessus des autres, le seul compétent et le mieux inspiré pour diriger l'Eglise hiérarchisée.
Fictions, innovations, créations peu à peu dites "de droit  divin" mais, en fait, autant de dérives catastrophiques qui changent l'Ekklésia en un collectif politico-religieux chargé d'administrer et de gérer le  salut.

On s'est organisé pour durer!

Or, ce dont nous avons besoin, c'est du Saint Esprit qui est promis à la foi en Jésus-Christ et qui, là où il agit avec puissance, crée cette communion fraternelle aussi éloignée du collectivisme sous toutes ses formes qu'elle  est aux antipodes de l'individualisme.....


Ce résumé  succint du livre d'Emile Brunner  suffit largement  à  montrer combien mes convictions personnelles sont tributaires des idées de ce théologien. Lui, et d'autres comme lui, m'ont fait évoluer dans le sens qui transparaît au fil des pages de cet essai.
Mais  il était essentiel et indispensable que le vécu et l'expérience viennent confirmer ces convictions bibliques.
C'est donc pour moi une grande joie de dire que maintes expériences ont lieu dans ce sens: va-et-vient renouvelé entre ma vie et l'Evangile, entre l'Evangile et ma vie.
&
Quelques remarques:

1° En un lieu donné, "l'Eglise locale" est l'ensemble de tous ceux qui croient en Jésus et qui le suivent. Par exemple, à Mazamet, tous les membres des Eglises séparées (et séparatrices)  qui croient en jésus sont la communion des saints. Ils vivent en unité.
2° C'est donc par détournement de sens et inadmissible abus de langage que chaque dénomination persiste  à nommer "Eglise locale" ce qui n'est, en fait, que la filiale, la succursale d'une institution nationale.
( Ex: la revue" information-evangélisation" de l'E.R.F. n° 3.4. 2012)

SUITE : 19020- Le Repas du Seigneur-liberte.html

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Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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