CIVISME ET POLITIQUE

La politique de Dieu

"Il allait de lieu en lieu, faisant du bien à tous."

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus

et de son évangile.



   
 Le Règne de Dieu est là !

tout est accompli... Mais

Oui " tout est accompli! ! " mais tout n'est pas encore complètement accompli. Le triomphe de la politique de Dieu est chose faite, par le grand avènement du Messie " à la droite du Père". Mais ce triomphe n'est pas intégralement réalisé: il lui manque l'ultime avènement et le dévoilement universel de Jésus pour que, en ce monde, soient réalisés l'anéantissement de tous les ennemis de Dieu et l'instauration définitive du royaume de YHWH.

 Pour le moment la " colère " de Dieu persiste et dure. Et l'ultime manifestation de cette colère dans le monde est encore devant nous: " la colère à venir " ( 1 thessaloniciens 1. 10 ). Une note de la Tob ( traduction oecuménique de la bible ) explique que cette colère de Dieu " est celle qui se manifestera par la condamnation des pécheurs lors du retour du Seigneur "( Thessaloniciens 5. 9 ). Mais Paul précise qu'elle vient, qu'elle est en train de venir ( Thessaloniciens 2. 16, Romains 1. 18, notes z et a , notes T.O.B. sur 1 thessaloniciens 1. 10 ). A elles seules ces deux lettres de Paul aux Thessaloniciens suffiraient à préciser ce qu'entend l'ensemble des témoignages bibliques lorsqu'il parle de cette " colère":

Le mot ne désigne pas des accès incontrôlés d'une mauvaise humeur chez Dieu. Il désigne l'activité du Dieu souverain et saint lorsqu'il punit, réprime, sanctionne, élimine ou détruit le mal et le péché. Par exemple, la violente destruction de Sodome et Gomorrhe est provoquée par la " colère " de Dieu qui punit le péché excessif des habitants de la ville ( Genèse 19 ). Cela ne veut pas dire que le Seigneur soit coléreux et irritable. Cela veut rendre compte du fait que Dieu est Dieu, et que sa sainteté comporte punitions, châtiments et sanctions comme activité et fonction normales du Dieu vivant ( qui est, par ailleurs, " lent à la colère" c'est à dire patient ).

Bien entendu, le langage de la révélation biblique ne peut parler de Dieu qu'en employant des termes " anthropomorphiques", c'est à dire des termes relatifs à l'être humain, à ses sentiments ou à la forme de son corps. Mais si l'hébreu parle du "nez" de Dieu pour dire " la moutarde lui monte au nez", cela ne doit pas nous surprendre plus que lorsque nous entendons la phrase: " la bouche de Dieu a parlé" !

L'essentiel c'est de croire et de comprendre que Dieu n'est plus Dieu ( ni " Père" ! ) s'il ne châtie pas et s'il ne dispose pas éternellement des moyens divins de sanctionner et de détruire le mal. Heureusement que le vrai Dieu, celui d'Israël, peut à tout moment renvoyer au néant ( le " lac de feu" de l'Apocalypse ) les puissances mauvaises qui contrarient sa volonté et son amour! C'est même la bonne nouvelle proclamée dans le livre de l'Apocalypse que la disparition dans l'anéantissement des " Autorités, Dominations, Seigneuries, Puissances, Babylone, le Diable et la Mort." N'est-ce pas là le succès de la politique de Dieu?

Citations
" Alors la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu, voilà la seconde mort."
( Apocalypse 20. 14 )

" Ensuite viendra la fin quand le Christ remettra le Royaume à Dieu le Père, après avoir détruit toute Domination, toute Autorité, toute Puissance. Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la Mort car il ( Dieu ) a tout mis sous ses pieds."

( Corinthiens 15. 24 à 27 )

  

Suite

 

   

Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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