CIVISME ET POLITIQUE

La politique de Dieu

"Il allait de lieu en lieu, faisant du bien à tous."

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus

et de son évangile.


 POLITIQUE DE DIEU
2010 : Introduction. Le nom.

2020 : L'incroyable politique de Dieu.

2030: Le règne a venir.

2040: Etre un Dieu sans pouvoir.

2050: Babel, Babylone, Rome, ... et Aujourd'hui ?

2060: Le jour de Dieu et le Royaume.

2070: Le Jour de Dieu.

2080: La longue marche vers le Jour.

2090: L'evolution de Dieu: de la colère à la miséricorde

 POLITIQUE DE DIEU  POLITIQUE DE L'HOMME

 

 Le droit de tuer et la non-violence.

Je veux parler ici du droit de tuer que Dieu possède en propre et je veux parler de la non-violence de Dieu, de Dieu le Père. Cela, on le verra par la suite, n'est pas sans rapport avec le droit de tuer que les humains s'octroient, avec la disponibilité pour la guerre que les chrétiens s'autorisent, et avec la non-violence du civisme et de la politique du prophète juif Jésus de Nazareth.

Avant tout il faut affirmer que Dieu a le droit de tuer et que lui seul a ce droit, et qu'il nous appartient de lui reconnaître et de lui laisser, à lui seul, ce droit divin. Dieu a le droit de faire mourir parce que lui seul a le pouvoir de faire vivre, d'appeler à l'existence et de renouveler à chaque seconde le souffle de vie de l'être vivant:

" Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, aprés cela, ne peuvent rien faire de plus. Craignez plutôt celui qui, aprés avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la Géhenne. Oui, je vous le déclare, c'est celui-là que vous devez craindre." ( Luc 12. 4 et 5 )

"Le Dieu qui fait vivre les morts et qui appelle à l'existence ce qui n'existe pas"

( Romains 4. 17 ) est le même qui dit:

" Et bien, maintenant, voyez: c'est moi, rien que moi, c'est moi qui fais mourir et qui fait vivre. Quand j'ai brisé c'est moi qui guéris, personne ne sauve de ma main. Oui, je lève ma main vers le ciel et je déclare: je suis vivant pour toujours ! " ( Deutéronome 32. 39 et 40 )

" C'est moi, c'est moi qui suis le Seigneur. En dehors de moi pas de Sauveur !"

( Esaïe 43. 11 )

Pour être en accord avec cette révélation de la souveraineté totale, de la " théocratie" unique de son espèce, donc du droit de faire mourir et de l'action de " colère" justicière du seul Dieu vivant, nos concepts philosophiques et théologiques sont terriblement inadéquats.

Par exemple affirmer que Dieu est " pacifiste " n'a pas de sens; affirmer que Dieu est " militariste" en aurait encore moins ! Dire que Jésus est " non-violent" au sens d'une idéologie humaniste, idéaliste ou politique à la manière de Gandhi, cela n'est pas exact. Car Jésus pense et agit en fonction de la pensée de Dieu son Père.

Il faut bien comprendre que la position civique et politique de Jésus consiste, non à nier ou contester la " violence" répressive et punitive de Dieu mais à laisser à Dieu seul cette autorité, cette responsabilité et ce pouvoir ( dont Dieu use et usera comme et quand il voudra.)

" Ne vous vengez pas vous-mêmes, ne vous faites pas justice vous-mêmes mes bien aimés, mais laissez à Dieu le soin d'agir par sa colère"

écrivait Paul aux Romains ( 12. 19 )

Paul savait très bien que son Maître n'avait jamais cru que Dieu lui avait délégué sa divine colère justicière. jésus avait su, jusqu'à la croix, " laisser à Dieu ce qui appartient à Dieu": ni guerre " sainte" ni guerre " juste" ni guerre " légitime", ni guerre " préventive" ne peuvent se réclamer de lui!

Nos modernes " Césars chrétiens" devraient le savoir mieux que les inspirateurs théologiques de la " djihad " islamiste" !! Quant-aux clercs et aux guides spirituels de ces " Césars chrétiens" ( de toute confession ecclésiastique ) ne sont-ils pas coupables ?

 Nota Bene:

Mais selon Romains 13. 1 à 7 , ne faut-il pas admettre au contraire, que Dieu " délègue " son droit de faire mourir au Pouvoir temporel détenteur de l'épée de justice ? Et même que le magistrat chargé de cet office redoutable est " serviteur de Dieu"?

  C'est ici la plus grave objection qui doit être faite à la thèse de ces textes sur : civisme et politique.

Il y aura donc lieu de revenir attentivement sur ce passage célèbre pour faire face à cette objection. 

Limitons-nous ici aux remarques suivantes:

1° - Paul, ici, veut détourner les chrétiens de tout civisme qui serait de la rébellion ou de l'insubordination vis à vis des autorités civiles.

 2°- Et cela même en raison du civisme d'amour non-violent à l'égard des ennemis, civisme qu'il vient de leur prescrire dans les phrases précédentes et dont reparle la suite 13. 8 et suivants)

3°- Quant aux " autorités qui exercent le pouvoir" , il s'agit ici uniquement des magistrats non-chrétiens préposés par l'État impérial romain au service du bien commun et de l'ordre public.




 
Suite

Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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