:
IHVH


VIVE L'APOCALYPSE, ET LA FIN de ce MONDE !

LE TEMPS PRESSE !
CHANT   
( Recueil "Arc-en-ciel" N° 449 strophe5)
" O Jésus, ta croix domine les temps, les peuples, les lieux. Et dans ta gloire divine,
Bientôt tu viendras des cieux". 


Mazamet 2013



 

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

à la lumière de Jésus 

et de son évangile.



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

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Scrutons l'Apocalypse

LE SECRET DE L'HISTOIRE DU MONDE
( Chapitre 1 versets 9 à 20 )

Qui réalisera, quel homme accomplira le plan de salut que l'amour de Dieu a conçu pour notre monde?

"Un  seul homme est digne et capable d'ouvrir le livre divin scellé de 7 sceaux, le livre des destinées du monde. Cet homme est Jésus-Christ.
 Lui seul ouvre le livre
Et il ne se contentera pas de dévoiler  les desseins éternels de Dieu, il les accomplira inexorablement.
Ainsi Jésus-Christ apparaît comme la figure centrale de toute l'Histoire du monde. Sa mort et sa résurection fondent sa position souveraine dans le cosmos.
Par là s'effectue la démystification radicale  de tous les dieux.....
Quand aux fondations des religions, Jésus lui-même ( Evangile de Jean 10. 8) disait qu'ils sont "des voleurs et des pillards")
( A. Lapple "l'Apocalypse de Jean" page 114)
L'HISTOIRE DU MONDE:
1. SON SENS.
Comme l'ensemble des livres bibliques, le livre de l'Apocalypse affirme que  l'histoire mondiale a un sens. Elle n'est pas absurde. Elle n'est pas une histoire de fous, contrairement aux apparances. Ni une histoire d'anges, bien sûr! Elle est l'histoire faite par des êtres humains, des humains comme vous et moi.
Mais son sens ne lui vient pas de nous;  il lui vient de Dieu, le Dieu vivant qui parle ainsi:
" Je suis l'Alpha et l'Omega" dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le tout-puissant".
( Alpha et omega , première et dernière lettre de l'alphabet grec. Donc Dieu est l'origine et l'aboutissement.)
Ce verset 8 du chapitre  1 nous fait échapper au non-sens de la vie en nous dévoilant que le Dieu d'Israël
*donne une signification à tout;
*donne une explication au monde;
*donne une destination à l'Histoire.

Triple sens du mot "sens".
Or ce "Seigneur Dieu" est AMOUR !

2 . SON SECRET
Chapitre 1, versets 8 à 20
Aprés  que le Dieu vivant a parlé de lui-même comme le Dieu des Puissances ( des "Armées") et le Souverain politique qui est au-dessus de tous les souverains politiques, voici comment son Esprit fait connaître  à Jean le secret d'Adonaï-IHVH.
Tout le livre va dérouler la révélation de ce secret, résumé dans le nom de Jésus. C'est sous le titre de " Fils de l'homme" que ce chapitre nous présente celui qui est inséparable de Dieu et dont la victoire cosmique et politique est le sens de l'Histoire.

* versets 9 à 11:  Jean, à Patmos, a été gratifié d'une révélation de Jésus. En même  temps il a reçu de Jésus la vocation d'écrire sept messages aux sept assemblées de la province romaine d'Asie.

* versets 12 à 16: D'ABORD  Jean a la vision d'un "être humain" revêtu de toute la gloire céleste, et qui lui parle. Pour dire qui il est, il faut relire la prophétie de Daniel qui, précisément, voit un "Fils d'homme" représentant le peuple d'Israël (Daniel 7.13 à 27), Celui-ci , dit le livre de Daniel sera finalement et définitivement victorieux de tous les Empires mondiaux se succédant dans l'Histoire. Ces pouvoirs sont représentés par des bêtes monstrueuses, tandis que c'est par un être humain qu'est symbolisé Israël, peuple d'IHVH.

* Mais les versets 17 à 20, ENSUITE, précisent, à Jean et à nous-mêmes, l'identité d'un fils d'Israël qui incarne, représente et glorifie tout le peuple élu. Son identification est bien facile, grâce au verset 17 où Jésus dit: "Je fus mort mais je suis ( désormais) vivant pour les siècles des siècles...". Homme  parmi les hommes, ce Galiléen de Nazareth; mais bien plus que cela: au-delà de sa mort en croix, ce prophète juif est le juge suprême du monde et le souverain perpétuel de tous les hommes. Ressuscité du milieu des morts, il peut dire à Jean (verset 18) :" Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts" ( l'Hadès, les Enfers).

* Donc, par lui, Israël est "mondialisé", ainsi que ses "assemblées" locales réunissant partout le peuple des vainqueurs, "rois et prêtres" ( verset 6)

MONDIALISATION
 Vue du point de vue de Dieu, l'Histoire universelle est "mondialisée" depuis longtemps. Depuis vingt siècles exactement, la prophétie de l'Apocalypse nous fait voir ce monde comme une unité. Elle ne nous parle pas des habitants de tel pays, de telle région ou de tel continent, mais des "habitants de toute la terre". Car l'élévation du Messie "à la droite de Dieu" a eu pour but "d'attirer tous les hommes à lui" afin de les sauver (Evangile de Jean 12.32).
Or, au 1° siècle, l'universalité de l'Empire romain fait voir une mondialisation réussie et accomplie. Peu importe si, en fait, cette mondialisation est toute relative puisqu'il y a d'autres empires hors des limites de l'Ordre romain ( en Asie, en Amérique...et c...) Peu importe car l'important, aux yeux de jean de Patmos, c'est de nous dire que "Rome" est l'ensemble de la société humaine, que cette "Babylone" représente le monde dans son hostilité au Dieu vivant et dans son diabolique combat contre jésus et son Royaume.
Et ce n'est pas un hasard si, à la même époque, les élites romaines s'enthousiasmaient: "L'Univers est devenu une Cité unique ! Le monde entier est en fête !" ( Aelius Aristide: "Eloge de Rome")

DEUX POLITIQUES ANTAGONISTES.
Les chapitres 2 et 3 du livre écrit par Jean de Patmos peuvent s'intituler " les lettres aux sept églises". En effet,  ce sont les messages adressés par Jésus, le Messie d'Israël, à sept communautés messianiques localisées dans sept villes de la province romaine d'Asie, dans la seconde moitié du premier siècle.
D'après le chapitre 1 (verset 20), ces assemblées sont symbolisées, dans la vision prophétique, par sept chandeliers d'or au milieu desquels se tient "quelqu'un semblable à un fils d'homme" (verset 12 et 13). Cet "humain" n'est autre que Jésus de nazareth, crucifié à Jérusalem par les romains en l'an 30. or voici que cet homme, ridiculisé en tant que "roi des Juifs", est maintenant non seulement le souverain perpétuel d'israël mais aussi le Roi du monde et le Vainqueur de la Mort: " Je fus mort", dit-il, mais voici,
 je suis vivant pour les siècles des siècles..... " (1. 17-18).
Or ce souverain invisible règne déjà sur ces sept assemblées de l'Empire romain, dans ces citées où s'affirme la souveraineté absolue de César divinisé! Par ce "roi d'Israël" adoré comme unique Seigneur c'est la politique mondiale de IHVH qui triomphe !!!


Le Fils de l'homme et le chandelier à sept branches.
(Peinture de Michel Bourgeois, pasteur.)

*
Révélation et révolution politiques
Pour tirer au clair le sens de ces messages aux églises, notre recherche a besoin de comprendre leur portée politique. D'ailleurs, le mot "église" lui-même ( en grec "ekklésia") avait une connotation politique puisqu'il désignait l'assemblée légale de tous les citoyens d'une cité. En écrivant à chaque "ekklésia" qui groupe ses adeptes, le Seigneur Jésus veut lui parler de son état spirituel et de sa situation critique, dans l'affrontement du monde impérial de César.
A ce moment là, la situation du monde se caractérisait par la paix universelle ( la "Pax romana"), la stabilité politique, un essor économique sans précédent dans l'histoire et une activité culturelle remarquable.  Et ce bonheur, pensait-on, ne pouvait que durer puisque la puissance militaire de Rome était écrasante. Bien plus, le ciment de cet admirable systême est une "pensée unique", une idéologie religieuse qui salue en la déesse Rome et dans le divin César les sauveurs du genre humain.
Or , face à cette "perfection", les minuscules communautés chrétiennes osent  une contestation radicale de l'Ordre Impérial. Au nom du Règne du Dieu d'Israël  et de son Messie, unique Sauveur et Seigneur du monde, elles dénoncent l'idolâtrie de cette pensée généralisée qui rend un culte à "César fils de Dieu". A cause de la résurrection  et de la glorification de Jésus par IHVH lui-même, les sept églises d'Asie ont vocation d'affirmer mensongère la démesure mondiale de Rome. Celle-ci n'est que la "grande Babylone" qui va à sa disparition, car Dieu l'a déjà jugée! ( Chapitre 18)
Mais.....
Les deux tentations des 7 églises
doivent être également signalées. Sinon on se ferait une fausse idée de ces gens devenus depuis peu disciples de Jésus. Certes, comme dit le chapitre 1, ils sont devenus  "rois et prêtres pour Dieu le Père". Mais ils n'ont pas échappé pour autant aux influences de la société où ils vivent et aux tentations auxquelles la culture impériale romaine les soumet.
Politiquement et socialement, il ne leur était pas facile de résister à la séduction de Rome: réussites prestigieuses du Pouvoir impérial, fastes du culte de Rome, de ses cérémonies officielles et de ses édifices religieux, attrait des jeux du cirque, désir de profiter de l'essor économique et de faire partie des classes aisées. Comment, dans ces conditions, ne jamais avoir envie de revenir en arrière et de ne pas trop diaboliser Rome et César, d'autant plus que les légions romaines sont omniprésentes et répriment durement  tout ce qui ressemble à de la rébéllion ou à de l'incivisme?
On comprend donc pourquoi, dans ses messages aux églises, Jésus exhorte  si vigoureusement ses disciples à tenir bon dans leur résistance spirituelle. Car ce combat est nécessairement un combat politique puique l'Evangile proclamé est politique. La Bonne Nouvelle ne dit-elle pas que le "Seigneur" du monde n'est pas César mais Jésus seul?
Ajoutons un mot sur une deuxième tentation, très liée à la première mais de nature proprement religieuse. C'est la tentation de l'hérésie, c'est à dire de croyances religieuses et de doctrines philosophiques incompatibles avec l'Evangile de Jésus et de l'enseignement des apôtres. Des groupes de chrétiens à l'intérieur de la plupart de ces églises attirent sur leurs dérives la sévère condamnation du Seigneur: Nicolaïtes, Judaïsants, "sataniques"( 2.9),cette "Jézabel dont les fausses prophéties incitent au laxisme et aux compromissions avec les comportements idolâtres, peut-être aussi un début de "gnosticisme", tout cela est traité de "prostitution". L'Ancien testament employait déjà  ce mot pour désigner l'infidélité d'Israël à son Dieu. De la même façon, le Christ de l'Apocalypse exhorte les siens à combattre ces redoutables glissements hérétiques.
Pourquoi les tentations de ce genre avaient-elles tant de force séductrice dans ces jeunes communautés du Christ? A cette question ne pourrions-nous pas donner la réponse suivante: la grande tension psychologique, engendrée  en chacun par le fait de l'antagonisme entre Jésus et César, poussait certains chrétiens à une double fuite, la fuite civique hors des dangers de la marginalisation sociale et la fuite religieuse vers des spiritualités et des mystiques plus acceptables?
Il fallait donc que le Fils de l'Homme ressuscité redise avec fermeté à ses disciples d'Asie Mineure  ce qu'il avait déjà dit à ses disciples en Galilée: "Si quelqu'un veut me suivre qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive..." c'est ce qu'il dit aujourd'hui à quiconque entend sa voix.
Suite:-2003-lettre-ephese.




Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  



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