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vus du point de vue biblique à la lumière de Jésus et de son évangile.
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QUE FAIRE DONC ? - Avant la Parousie Lors de la Parousie -Après la Parousie (suite) La morale tirée des "Béatitudes" La
"morale" que Jésus enseignait, dès le début de son ministère, n'était
pas l'enseignement d'un moraliste. Lorsque, sur la montagne en Galilée,
Jésus se met à proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume, il n'agit pas en
professeur de morale mais en "Messie", envoyé du Dieu d'Israël. Et son
"sermon sur la montagne" n'était pas un "sermon" qui "sermonait" mais
la proclamation des promesses faites par dieu à des catégories de personnes. Celles-ci "appartiennent
à la grande famille de ceux que les épreuves matérielles et
spirituelles ont exercés à ne compter que sur le secours de Dieu"( Note de la T.O.B. page 52du Nouveau Testament): "Moi je suis pauvre et misérable, mais le Seigneur pense à moi". ( Psaume 40. 18)
A travers son messie, Dieu pense donc à chacun de ces "petits"; il s'engage en leur faveur par les paroles et les actes de Jésus et c'est Jésus qui prononce pour eux ces "Béatitudes" ( du mot latin "beatus" qui signifie "heureux"), c'est à dire des promesses qui commencent toutes par le mot "heureux". C'est pourquoi il ne faut jamais séparer ces béatitudes de la personne qui les prononce aujourd'hui, Jésus ressuscité. C'est malheureusement ce que font certains actualisateurs qui jugent bon d'inventer leurs béatitudes du style de celle-ci: "Heureux ceux qui ne se prennent pas au sérieux car ils ne perdent pas leur temps!"! Non! Par les deux évangélistes Matthieu (5. 3 à 12) et Luc 6. 20 à 26) nous avons deux versions de ces Promesses oui, assurément, puisqu'elles sont au futur. " Heureux ceux qui pleurent!" nous est-il dit. Et bien ces mots seraient un déni de la réalité s'ils n'étaient pas suivis des mots explicatifs:... "car ils seront consolés". C'est cette consolation à venir, dont Dieu sera l'auteur qui peut, dès à présent, consoler les inconsolables. Voilà pourquoi Jésus peut, dès maintenant, les proclamer "Heureux!"
Que faire donc de ces béatitudes aujourd'hui, aussi longtemps que du temps nous reste avant la Parousie? N'en faisons pas une idéologie sociale et politique opposant pauvres et riches, un messianisme sans Messie; n'en faisons pas un millénarisme sans la Parousie du "Fils de l'Homme", une idéologie des "zélotes"cherchant à anticiper l'heure du Royaume en forçant la cité humaine à pratiquer dès maintenant l'éthique du Royaume: la "Chrétienté" dès sa naissance, a fait cela et a imposé par la violence la morale de Jésus aux peuples d'Europe et d'Amérique latine. Savonarole, en Italie, a tenté de réformer l'Eglise en réalisant à Florence, en 1495, un petit "Royaume de Dieu" se terminant en catastrophe. Jean Calvin, à Genève, avait voulu lui aussi, transformer la cité en une "cité de Dieu" pratiquant la morale évangélique sous le contrôle des magistrats. Hélas! Michel Servet en fit les frais: excomunié déjà par Rome pour hérésie, c'est pour hérésie qu'il fut brulé à Genève! Thomas Müntzer, en Allemagne, en 1534, prend le pouvoir dans la ville de Münster; il la rebatise "Nouvelle jérusalem" et la transforme en cité communiste; il déclanche la "guerre des paysans" mais vaincu, il est exécuté en 1535. Jésus est le seul Messie!! La "Jérusalem nouvelle" ne peut pas être séparée de lui et n'existe pas en dehors de lui. Elle n'arrivera qu'au jour de sa Parousie: il l'apportera avec lui. C'est de cette façon qu'il mettra le point final à la longue histoire de toutes les utopies messianiques qui ne se soldent que par la terreur et la guerre. Sa Parousie, d'un seul coup, mettra également un terme à la prétention de l'Eglise d'être la nouvelle Jérusalem, se substituant à l'ancienne. Non, la Jérusalem actuelle est toujours là, au coeur de la terre promise et elle restera là jusqu'au Grand Jour d'Adonaï et de son Messie. "Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu'à ce que soit accompli le temps des nations".(Luc 21. 24), a annoncé Jésus. Et cela ne cessera, en dépit du sionisme de l'Etat d'Israël., que lorsque la jérusalem définitive "descendra du ciel" en même temps que le Roi d'Israël (Apocalypse 21 et22) Voilà pourquoi Jésus nous a prévenus: "Prenez garde que personne ne vous égare! Car beaucoup viendront en prenant son nom; ils diront: "C'est moi, le Messie" et ils égareront bien des gens... Des faux prophètes surgiront en foule et égareront beaucoup d'hommes" (Matthieu 24.4 à14) N'écoutons pas n'importe qui! Rejetons toute doctrine qui prétend compléter la révélation biblique par une autre révélation ( soit la tradition ecclésiastique soit une "Révélation" postèrieure de plusieurs siècles à Jésus.... ( C'est le cas de l'Islam) QUE FAIRE DONC? Le livre des Actes répond. Les Actes des apôtres enseignent la désobéissance. Lorsqu'on
ouvre le livre des Actes des apôtres, on constate vite que, dès
l'effusion du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte à Jérusalem, les
apôtres de Jésus ont affaire à la police et aux tribunaux. Qu'il
s'agisse de Pierre et de Jean, au début, ou qu'il s'agisse plus tard de
Paul et de ses compagnons, on les voit souvent en prison.
Pourquoi? Parce qu'ils désobéissent aux autorités afin d'obéir à Jésus, ce chef ressuscité dont ils témoignent en public et en privé. * Voici un premier épisode: A la suite de la guérison miraculeuse d'un infirme, au Temple, Pierre et Jean ont expliqué à la foule que le véritable auteur de cette guérison était Jésus, récemment mis à mort à Jérusalem mais ressuscité par Dieu. Alors les autorités du Temple ont arrété et emprisonné les deux apôtres. Le lendemain a lieu la réunion du Grand Conseil des Juifs (le Sanhédrin) qui détient les pouvoirs religieux et politiques. Pierre a alors rendu témoignage à Jésus, devant les chefs d'Israël. Mais eux
Un homme semblable à Jésus dans son témoignage.
Etienne était un des sept hommes que, à Jérusalem, la communauté chrétienne avait choisis pour veiller au "service des tables".
"Ceux qui lapidaient Etienne avaient déposé leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul.... Saul était de ceux qui approuvaient ce meurtre." (Actes 7. 58 et 8. 1 ) Sur la conversion de Paul Actes 22. 1 à 21. Le livre de l'Apocalypse présente les martyrs comme les fidèles par excellence. Ils sont "sous l'autel"(Apocalypse 6.8) c'est à dire tout près de Dieu. Leur mort a été l'image de la mort de Jésus, une immolation. Parce qu'ils sont dans l'attente"il leur fut dit de patienter encore un peu, jusqu'à ce que fût au complet le nombre de leurs compagnon de service qui doivent être mis à mort comme eux." Eux et nous, nous et eux sommes encore aujourd'hui dans le temps de l'attente et de la patience. C'est le temps correspondant au 5° sceau. (Apocalypse 6. 9 à 11) L'AMOUR DES ENNEMIS.
Pensons de nouveau à Etienne, lapidé à Jérusalem.Avant de rendre le dernier soupir, il a prononcé deux paroles semblables à deux des sept paroles que Jésus a dites au cours de son supplice sur la croix. Jésus avait dit:"Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font!" (Luc 23. 34) De même Etienne a dit: "Seigneur, ne leur compte pas ce péché" (Actes 7. 60) L'un et l'autre ont pensé à prier pour leurs bourreaux en demandant le pardon pour leur crime. N'est-il pas extraordinaire, en une telle situation, de penser ainsi aux autres? de penser à eux avec une bienveillance telle qu'on demande pour eux le pardon et non le chatiment? L'un et l'autre avaient été jetés hors des murs de la ville comme des hors-la-loi ne méritant que la mort! Le jeune Saul de Tarse avait approuvé le meurtre d'Etienne et participé activement à la persécution des chrétiens. Or, sans le savoir, il était au bénéfice de la prière du martyr demandant le pardon pour lui: peu de temps après, sur le chemin de Damas, Jésus lui-même le rencontrait, le convertissait et le pardonnait! Etienne voulait suivre l'exemple de son Maître:
Magnifique conclusion d'une vie lorsqu'elle se termine dans une prière semblable à celle d'Etienne et de Jésus! Etienne, avant de mourir "lança un grand cri" mais, auparavant, s'adressa à son Seigneur: "Seigneur Jésus, reçois mon esprit!", tout comme Jésus mourant avait dit à son Père:"Entre tes mains je remets mon esprit." C'est l'aboutissement du dialogue d'amour: Dieu est amour. Jésus aime ses ennemis et meurt pour eux. Son disciple, à son tour, aime ses ennemis et prie pour eux. L'amour règnera dans le royaume. Aimons, pour hâterla Parousie! Georges SIGUIER 1920--2016 (Pasteur, Église réformée de France) |
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