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PUISQUE NOTRE MONDE TOUCHE A SA FIN...
...QUELLE CONDUITE ADOPTER?



QUE FAIRE DONC ?


L'Apocalypse de Jean répond,
en nous parlant de la Jérusalem nouvelle
et de Rome (Babylone).... ... et de nous.

 

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

à la lumière de Jésus 

et de son évangile.



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.










En somme QUE FAIRE AVANT LA PAROUSIE?

                           2 axes de la morales chrétienne:
                               1 Sortir de Babel  
                               2 Entrer dans la Jérusalem nouvelle.

CAR, L'Histoire mondiale est structurée par l'antagonisme entre "Jérusalem" et "Babylone" (Babel=Rome)
(Apocalypse du chapitre 12 à la fin)
Double démarche spirituelle de repentance et de conversion à Jésus.
*Sortir de "Babylone" et de "Rome" en cessant de pratiquer la politique et la violence militaire de ce monde; donc
*entrer dans la "Jérusalem nouvelle" qui vient, et pratiquer déjà la morale qui y règne, celle de son "Roi", l'amour, l'amour des ennemis tel que jésus l'enseigne et le vit.

INTERPRETATIONS au sujet de "Babylone" (Apocalypse 17.ss)
Elles sont nombreuses, et il y a de quoi s'y perdre! Comme c'est le cas des spéculations ayant cherché à identifier la Bête du chapitre 13.
Ecartons d'emblée celle qui prétend identifier "Babylone" avec Babylone, celle que les Juifs déportés en Mésopotamie ont connue autrefois at que Saddam Ussein avait entrepris de restaurer! Il n'y a pas grand chose à juger à cet emplacement! Ecoutons plutôt Pierre qui écrivait sa  lettre "de Babylone", mot allégorique désignant la Cité impériale en Italie, c'est à dire Rome (1 Pierre 5. 13)
 Mais, à l'opposé, nombreux sont les commentaires qui lisent ces prophéties en n'y voyant que des avertissements et jamais des prédictions: ces écrits n'auraient rien à dire au sujet de l'avenir de notre monde, rien non plus sur la "soi-disant" colère de Dieu. Ils ne parleraient que du passé, c'est à dire de l'Empire romain du 1° siècle, de la divinisation des Empereurs idolatrés et de la persécution des chrétiens!
Il y a également une interprétation que l'on trouve fréquemment dans les milieux dits "évangéliques": cette interprétation, séparant la Rome "politique"  de la Rome "religieuse", voit en celle-ci l'Eglise catholique Romaine, décrite au chapitre 17 ( la Prostituée). Elle invite d'ailleurs à sortir de cette Eglise-là.... mais aussi de toutes les Eglises qui collaborent à l'oeucuménisme!
Mais regardons de près l'Apocalypse.....
D'HARMAGUEDON A BABYLONE.
Lorsque nous lisons le chapitre 16 de l'Apocalypse, l'auteur nous fait passer d'"Harmaguédon" à "Babylone". D'un verset à l'autre (16 et 17) nous sommes transportés ailleurs, un "ailleurs" dont il sera question pendant plusieurs chapitres. Là, le mot "Babylone" revient souvent et, incontestablement, il y désigne la ville de Rome. C'est la "grande cité" d'Apocalypse 16. 19, la ville impériale qui est à la tête des cités des nations. Plusieurs détails l'identifie: elle se trouve "au bord des océans" (17.1), a proximité de la mer; elle a sept collines symbolisée par les sept têtes de la Bête (17.9); et ses rois exercent le Pouvoir mondial (17. 18)
 "Babylone" c'est Rome. Ce symbolisme était, au premier siècle, utilisé souvent. Exemple: la 1° lettre de Pierre ( 5.13) "La communauté des élus qui est à "Babylone" vous salue, ainsi que Marc, mon fils (spirituel)"
Ne perdons pas de vue, par conséquent, la perspective eschatologique du long développement que l'Apocalypse consacre à Rome et, selon Jean, à la proximité du jugement redoutable qui va frapper la  grande "prostituée"  (Chapitre 17), antithèse de Sion, la Jérusalem qui est l'E
pouse du Messie
C'est, en effet, à la ruine définitive de Rome que Jean nous fait assister. (Chapitre 18): impressionnant Dénouement qui va avoir lieu en même temps que, près de Jérusalem, l'offensive mondiale contre Sion va être brisée, laissant la place au Messie, vainqueur de "César".
"SORTEZ DE CETTE CITE O MON PEUPLE !"
( voir Jérémie 51.6)
En même temps qu'il annonce et proclame la fin et la disparition de "Rome" (Apocalypse 18. 1 à 3), l'ange du Seigneur exhorte les fidèles de Jésus à sortir de cette cité:
" Sortez de cette ville, ô mon peuple, de peur de participer à ses péchés, et de partager les fleaux qui lui sont destinés.... car comme une lourde meule qu'on jetterait dans la mer, on ne la retrouvera plus."
(Apocalypse 18. 4 à 21)
Mais la question posée aux fidèles n'est pas tellement celle de leurs fuite physique hors de Rome, à l'heure du Jugement. Ce jour-là, où iraient-ils si toutes les cités de la terre s'écroulent (19.20)!? La situation n'est plus celle de l'an 70, à Jérusalem, lors de la fin du Temple. Quand il s'agissait de sortir physiquement de la ville avant que les combats ne fassent rage.( Luc 21. 20-21) . La question va être plutôt, qu'on soit à Rome, à Jérusalem, à New-York ou à Pékin, de se convertir au Dieu vivant en ne participant plus au péché du monde dont la fin arrive. Avoir part aux péchés de ce monde équivaudra à avoir part à la colère de Dieu contre ces péchés. Se détourner de l'injustice  et de l'idolâtrie de Rome équivaudra à entrer dans la sainteté de la "Jérusalem d'en Haut". Ainsi "sortez de Rome" ne se comprend bien que si on ajoute: "et entrez dans la Jérusalem nouvelle" symboliquement décrite en 21 et22.

ACTUALISATION DES PROPHETIES
sur Babylone-Rome

"Babel", avec sa fameuse tour (Génèse 11) , la Babel primordiale a été le prototype de toutes les "Babel" de l'Histoire universelle."Prototype", c'est à dire "premier exemplaire d'un modèle (de véhicule, d'avion... ) construit en vue de la fabrication en série" (Dico Robert). En effet, à travers l'Histoire, le modèle babélien a donné naissance à de multiples actualisations, de formes variées et  de durées diverses.
 Les Babels historiques ont été, et sont aujourd'hui, les vastes collectivités humaines
 qui se construisent en structures pyramidales avec un double projet;
d'une part surmonter les incessants conflits sociaux et les guerres en imposant l'unification, l'"unité",
d'autre part élever  cet ensemble humain à la rencontre d'un "divin" accessible,
tout en haut de la tour nommée en babylonien "Porte des dieux".
Alliance du "religieux" et du "politique", de l'autel et du trône, du goupillon et du sabre!  Voir:
stop-chretiente

Survol historique: la PROGENITURE DE BABEL (liste non exhaustive, bien sûr)
* Babel de Génèse 11, en Mésopotamie (Shinéar)
* Babylone, au temps d'Esaïe (Esaïe 13 et 14)
* L'Empire des Mèdes et des Perses (Livre de Daniel)
* L'Empire grec d'Alexandre le Grand, 2° siècle avant Jésus-Christ.
* L'Empire Romain des Césars (1° siècle),
autrement dit la "Rome européenne" ou "occidentale", tellement notre civilisation actuelle est imprégnée de l'héritage et des valeurs de la Rome impériale des premiers siècles.
Rome était une déesse et César un demi-dieu, les deux régnant sur les peuples conquis et sur les multitudes d'esclaves écrasés en bas de la prestigieuse pyramide.
Il n'est  pas étonnant que les église primitives aient surnommé "Babylone"" cette Rome-là qui les martyrisait au Colisée et en Asie mineure.
Mais le jugement et la fin de cette "prostituée", annoncés par l'Apocalypse, ont eu lieu vers la fin du 5° siècle, lorsque les "barbares" ont, à plusieurs reprises, dévasté la "Ville éternelle".
Cependant le mot "Rome" était déjà, et pour longtemps! devenu un symbole remplaçant le mot "Babylone", mot emblématique puissamment apte à représenter la Cité idéale, la Cité de Dieu aux dimensions du monde.

* La Rome de la "Chrétienté"!
Celle-ci a pris la relève de la Rome des Césars et en a assumé l'héritage, dès le 4° siècle et jusqu'à nos jours. Rome devint alors la capitale d'une théocratie inédite, la "Chrétienté", et le siège d'un évêque aspirant à être le Chef d'une "Eglise catholique romaine" se confondant avec le "christianisme".
Celui-ci s'éloignait terriblement de l'Evangile de Jésus en se disant "la vraie religion" et, à ce titre, en jugeant normal d'exercer un Pouvoir politique international. Au bout d'une évolution séculaire, force et de constater et de déplorer ce fait:
le "Saint Siège" est un Etat: le "pape" est un chef d'Etat, la "Curie" un gouvernement, le "Vatican" le domaine d'un Souverain et le drapeau du Vatican le symbole d'une tragique imposture: blasphème contre le Messie d'Israël, contre le Dieu d'Israël, contre Sion ( la Ville du grand Roi), contre Jérusalem qui va accomplir pour toujours sa vocation d'être l'antithèse de Babel, l'inverse de "Rome" !
* Le "Saint" Empire romain germanique.
* L'Empire Byzantin.
* L'Empire (ephémère) de Napoléon 1°
* Le 3° Reich, l'Empire hithérien (éphémère aussi mais coupable de la choah: signal avertisseur que "la fin de ce monde est proche"
* La Babel mondiale de 2014:
C'est notre société humaine d'aujourd'hui. Pour la dernière fois, et pour sa perte, ce monde actualise "Babel" et actualise "Rome". Il va connaître le Jugement du Dieu d'israël. Mais il va céder la place au monde nouveau déjà prêt, à la Jérusalem du "Roi des Juifs".
ACTUALISER DEJA LA NON-VIOLENCE
de Jésus et de son Règne.

Telle est la première exigence  d'une "éthique eschatologique", telle est la morale à pratiquer si on veut "sortir de babylone". C'est  se désengager en cessant de pratiquer l'idéologie national-patriotique et l'idéologie politique et militaire de la guerre "juste".
Celles-là, on les connaît! Depuis la Préhistoire! Et moi aussi, dans ma jeunesse, j'en ai été intoxiqué, si je puis dire. En effet, pendant la guerre de 1939-1945, j'étais convaincu que mon devoir de français et de chrétien me poussait à prendre les armes, à entrer en clandestinité et à aller au maquis pour libérer la France des Allemands qui l'occupaient. D'ailleurs ma famille, mes professeurs et mes pasteurs étaient tous d'accord pour m'encourager dans cette voie. N'étaient-ils pas tous habités par cette idéologie national-patriotique qui est l'esprit de la "chrétienté" séculaire?
Comment sortir de cette Babel? Que faire  pour abandonner concrètement ce civisme meurtrier?
Par mes seules forces je ne pouvais pas. Il a fallu que Dieu lui-même s'en charge. Il l'a fait, le 19 octobre 1943, en utilisant les soldats allemands qui ont attaqué nos maquis de Tréminis (Alpes) et m'ont envoyé au camp  de concentration de Mauthausen (Autriche).
C'est là qu'a commencé ma cure de désintoxication: d'une part d'engagement de babel et de sa morale, d'autre part engagement dans le civisme non-violent du Royaume.
Quel est ce "civisme non-violent" qui sera de règle dans le Royaume de Dieu? Ce sera, ni plus ni moins, la ligne de conduite prescrite et pratiquée par Jésus lui-même:
" Vous avez appris qu'il a été dit (à vos pères): "oeil pour oeil et dent pour dent". Mais moi je vous dis: "Ne ripostez-pas au méchant. Au contraire, si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre joue.....
Vous avez appris qu'il a été dit: "Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi". Mais moi je vous dis: "Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les injustes come sur les justes.
( Evangile de Matthieu 5. 38 à 48)
Cette morale à venir est l'inverse de la morale pratiquée en ce monde.
"Vous le savez, les chefs des nations les tiennent sous leur pouvoir et les grands sous leur domination. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous. Au contraire si quelqu'un veut  être grand parmi vous qu'il soit votre serviteur.... C'est ainsi que le Fils de l'Homme est venu non pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude."
(Evangile de Matthieu 20. 20 à28)

ACTUALISER DEJA L'UNITE ET LA COMMUNION FRATERNELLE
du Corps du Christ.

Oui déjà, sans attendre que l'arrivée de jésus apporte enfin la pleine réalité de relations fraternelles normales, c'est à dire la "communion dans l'"agapé" (l'amour qui se donne pour réjouir et faire vivre l'autre), actualisons ce que sera la loi du Royaume. Pour cela, mettons en pratique, aujourd'hui même, dans le présent, cette communion fraternelle qui sera la "morale" dans le futur du Royaume.

Si on veut parler d"oecuménisme", c'est à dire d'unité ecclésiale entre disciples de Jésus, il faut affirmer avant tout que cette "Eglise-une" existe déjà. C'est le "Corps du Christ", la Jérusalem nouvelle qui est l'unique épouse du Messie. Quand, par la Parousie du Christ ressuscité, cet oecuménisme-là sera établi et vécu sur la terre nouvelle, il consistera en une réalité, "non-violente" elle aussi: la pratique généralisée de la communion fraternelle par le lien de l'Amour-agapé. Cette conduite sera la réponse donnée au commandement du Seigneur:

"Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimés"
( évangile de Jean 13.34-35)
Par  conséquent, aujourd'hui, la bonne manière d'attendre la Parousie est de pratiquer  est de pratiquer déjà cet "oecuménisme-là", au sein même de la tragique désunion des chrétiens , divisés en "dénominations" rivales. Ne consolidons pas les institutions séparatrices mais pratiquons l'unité qui, en Christ, unit déjà tous les membres du Corps. Rien ne nous oblige à exercer dans l'Eglise des fonctions "officielles" qui perpétuent l'existence d'un "protestantisme" qui se place en face  du "catholicisme" ou l'existence d'un catholicisme qui se place en face du "protestantisme". A ma connaissance le Seigneur chef de l'Eglise, n'est ni catholique ni protestant! Par conséquent il ne faut pas que, par le biais des "sacrements" ou des "actes pastoraux" (baptêmes, bénédictions nuptiales.... etc... ) on continue d'"obliger" les fidèles à choisir une Eglise ou une autre. D'autant plus que les demandeurs de ces "rites" sont souvent agnostiques...!
Personnellement, au cours de mon ministère pastoral (dans l'Eglise Réformée de France) j'ai été conduit  à prendre des distances à l'égard de ce système hérité de nos pères, système ecclésiologique pervers qui contrarie l'Esprit du Seigneur. Mais non seulement je n'ai pas brisé la communion avec mes frères et confrères protestants mais, avec mon épouse pleinement d'accord, nous avons pendant trente ans, pratiqué la ligne de conduite suivante: lors de chaque fin de semaine, quand se tiennent les assemblées ecclésiales, nous allions prendre place soit dans l'assemblée des Réformés, soit dans l'assemblée des Catholiques, soit dans l'assemblée des Pentecôtistes, soit dans l'assemblée de l'Armée du Salut, soit dans l'assemblée des Adventistes. Partout, oui,
nous retrouvions Jésus lui-même
! Adoptez, vous aussi, cette ligne de conduite....


Que faire, lors de la Parousie?
Et même, dirai-je, y aura-t-il quelque chose à faire lors de l'Evènement à portée cosmique qui ébranlera l'ordre des choses actuel? Ne sera-ce pas au contraire, le temps du jugement de Dieu, dévoilant l'inanité de toute tentative humaine visant à éviter la fin de ce monde? Non, on ne pourra plus continuer à dire"il est temps de réagir aux menaces planétaires! il faut se bouger, se bouger ensemble....! " Ce jour-là il sera tropt tard pour faire ce que Dieu ordonne aux hommes de faire. La panique mondiale n'aura aucun effet positif:
" Les hommes ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains et ils continuèrent à adorer les démons, les idoles d'or ou d'argent.... Ils ne se repentirent pas de leurs meurtres ni de leurs sortilèges, ni de leurs débauches ni de leurs vols"
 (Apocalypse 9. 20-21)
Pourtant si! suivant les cas et les circonstances, Dieu offira jusqu'au bout aux humains la possibilité de se convertir à Jésus et de se joindre à ceux qui "aiment la Parousie de Jésus" (2 Timothée 4.8)
Et surtout, à ceux qui "aiment Jésus sans le voir encore" (1Pierre 1.8) il sera dit:
" Quand ces évènements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche!"
 (Luc 21.28)
Il arrive sans tarder et il va vous emmener ave lui ( Matthieu 24.41, Luc 17.34)



MAIS PAS DE FAUSSES ANTICIPATIONS !

L'Histoire est pleine de ces tentatives d'actualisation du Royaume de Dieu à venir qui se sont avérées catastrophiques. En général elles visaient non seulement à actualiser prématurément la "gloire" à venir mais aussi à imposer à tous, dans la société civile, la règle de vie faite uniquement pour les enfants du "Royaume".
"Le messianisme chrétien, comme juif, connaît lui aussi les poussées de l'impatience eschatologique à réaliser (prématurément) ce qui est espéré. Il ne s'agit pas seulement des mouvements millénaristes et révolutionnaires des Taborites, des Anabaptistes et des Puritains. Il  s'agit bien plutôt de l'Empire chrétien lui-même depuis Constantin et de la Théocratie du Moyen-Age, qui étaient considérés comme les réalisations anticipées du Royaume éternel promis, et qui ont péri."
(J. Moltmann: "Jésus le messie de Dieu" page49)
Oui, on tombe dans la violence lorsqu'on veut réaliser avant l'heure, dans la société civile, le Royaume de Dieu que seule la Parousie de Jésus donnera au monde: "un messianisme sans Messie"
C'est ce qui est arrivé à Jérôme Savonarole, en Italie, quand ce moine assoiffé de justice avoulu imposer à tous les habitants de Florence la morale du Royaume: Il mourut sur le bûcher en 1498! C'est ce qui est arrivé à  Thomas Müntzer, en Allemagne, qui  voulut transformer la vie de la cité en imposant à tous les lois du Royaume. Il déclancha la révolte des paysants contre les princes, qui brisèrent violemment cette rebellion. Et Müntzer mourut décapité en 1525. C'est ce qui est arrivé au réformateur  Jean Calvin: Fixé à Genève en 1541, il voulut y organiser  une république théocratique où les moeurs devaient être calquées sur les moeurs du Règne à venir. Il fallait bien une police pour réaliser cette utopie! hélas, on a bien vu que la Genève protestante n'était pas la Jérusalem nouvelle: Michel Servet, traqué par l'Inquisition, crut échapper au bûcher en se réfugiant à Genève. Il y fut arrété et mis à mort!
Déjà, au premier siècle, les jeunes églises connaissaient la tentation de ces fausses anticipations du Futur. Certains de leurs membres, par exemple, estimaient que la proximité de la Parousie rendait inutile de travailler pour gagner sa vie; d'autres professaient qu'il "n'y a pas de résurrection" corporelle et ouvraient la voie à un ascétisme de mauvais aloi soit à un dévergondage bien pire.
L'apôtre Paul, dans ses lettres, réagit vivement contre toutes ces dérives, rappelant sans cesse que la seule morale valable parmi les chrétiens est l'obéissance à l'enseignement du Maïtre et la conformité à son exemple.C'est cette conduite-là, d'ailleurs, qui sera la seule à exister dans cette "Jérusalem" qui va "descendre d'auprès de Dieu en même temps que son Roi, le "Fils de l'Homme" crucifié."
La seule bonne "anticipation" de ce futur-là est l'"actualisation" quotidienne, dans ma vie, de ce que le Maître me dit et me dit de faire, conformément aux Ecritures et à l'inspiration du Saint-Esprit.
Et c'est lui qui, par sa venue, va en finir avec toutes les "théocraties " et toutes les "guerres saintes".

 SE LAISSER FAIRE .....
Que faire le Jour de la Parousie, lorsque le Sauveur ressuscité sortira soudain de "l'invisible de Dieu" et descendra de cette "sphère divine" où il était gardé depuis son "ascension", il y a vingt siècles?
Une réponse, immédiatement, s'impose: rien! Nous n'aurons rien à faire puique, ce jour-là, le "faire" appartiendra uniquement à Dieu et à son Christ. Le genre d'activité humaine: ressusciter les morts n'est pas une possibilité humaine. Seul l'agir créateur et recréateur de Dieu peut le faire. Et les bénéficiaires de cette action divine n'auront , si je puis dire,
qu'à se laisser faire.

*Jugez-en vous même:
" Quant aux temps et aux moments, frères, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive; vous le savez vous-mêmes parfaitement: le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit...."
(1Thessaloniciens 5. 1à4)
"De même que Jésus est mort et ressuscité, de même aussi Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici ce que nous disons, d'après un enseignement du Seigneur: nous, les vivants, qui serons restés jusqu'à la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas du tout ceux qui sont morts. Car lui-même, le Seigneur, au signal donné, à la voix de l'archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel:
 alors les morts  en Christ réssusciteront d'abord. Ensuite nous, les vivants qui seront restés, nous serons  enlevés avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, en l'air. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

Réconfortez-vous donc les uns les autres par cet enseignement."
( 1 Thessaloniciens 4. 13 à 18)

Dans l'action de Dieu qui "déchire les cieux" pour que Jésus en "descende", nous n'y sommes pour rien.
Dans l'aaction de Dieu pour réssusciter les morts et les enlever des cimetières et des charniers avec un corps neuf, nous n'y sommes pour rien.
Dans l'action particulière sur la dernière génération humaine, les gens restés vivants au moment de la parousie, nous n'y serons pour rien, nous humains: nous n'avons pas le pouvoir de transformer "en un clin d'oeil" des corps mortels en corps immortels!
 (1 Corinthiens 15. 42 à 56)        Dieu le fera seul.
Pour nous "transporter" ensuite "en l'air" à la rencontre de ceux qui viennent d'être, les premiers, délivrés de la mort,
Dieu seul le fera. Et c'est lui qui nous placera pour toujours auprès de Jésus. A lui seul soit la gloire.
 ( Invitation à lire 1 Corinthiens 15. 35 à 56)

ASSOCIES AU JUGEMENT AVANT-DERNIER


Dans l'évangile de Matthieu, Jésus présente d'avance à ses disciples le grand jugement qu'il accomplira lors de sa Parousie (Matthieu 25. 31 à 46) Ce jugement sera un "triage", un "tri selectif" réalisé par le "Roi" dès qu'il sera descendu du ciel et qu'il rencontrera l'innombrable multitude (défunts et vivants) de tous ceux qui, appelés du milieu de tous les peuples ("nations") pour constituer le peuple messianique ( l'Israël de Dieu),  se sont déclarés ses disciples.
Mais "il ne suffit pas de me dire Seigneur, Seigneur! pour entrer dans le Royaume des cieux, il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux"( Matthieu 7. 21 à 23 ) avait affirmé Jésus  à ceux et à celles qui le suivaient.
Or les vrais et les faux disciples s'étaient trouvés mélangés, sans qu'il soit possible de faire le tri. D'où, selon la parabole de l'ivraie, la nécéessité d'attendre la Moisson pour procéder à ce tri. Quand le Roi arrive c'est le moment de cette moisson car le rôle du Messie est de présenter à Dieu, le Père, un peuple saint qui lui soit agréable (Daniel 7. 18 à 27 )
Mais c'est le Père qui, ensuite, procèdera au Jugement dernier et dira le dernier mot au sujet de chaque individu (Apocalypse 20. 11 à 15). Quant au Fils, Jésus, son rôle sera alors de plaider la miséricorde en faveur de tous ceux qui auront été mis de coté par son jugement avant-dernier. Et ceux de Jésus demanderont avec lui cette miséricorde, à grands cris, pour que nul ne soit perdu.
Ainsi les fidèles de Jésus lui seront associés pour faire ce triage, ce jugement avant-dernier. Ils le feront dans le même esprit que Jésus, avec la même bonté et la même miséricorde. D'ailleurs celle-ci  ne serait-elle pas aussi celle du Père? le Fils n'a t-il pas dit: "Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux"? (Luc 6. 36-37)
Alors il serait impensable que, lors de la Parousie, dans la foule des fidèles tout juste déclarés "rois et prêtres" en Christ, il se trouve quelqu'un qui se refuse à  acquiter même Judas, Néron, Hitler, etc.....!
Non, lors de la Parousie, le "peuple des saints  du Trés-Haut" (Daniel 7) commencera son activité nouvelle dans le Royaume en acquittant, en pardonnant et en sauvant tous les impardonnables aux yeux de Dieu. Il ne maniera pas l'épée justicière et meurtrière contre la foule de ceux qui s'en sont servis, depuis Caïn. Les fidèles du messie, invités par lui à juger pour inaugurer le Règne prouveront ainsi  que leur "justice" est vraiment ajustée à la sienne, à la gloire de Dieu.
Ici il est interressant de faire un retour en arrière et de citer la lettre que Paul écrivait aux chrétiens de Corinthe: " Vous vous intentez des procès les uns aux autres devant les tribunaux des païens! Quelle déchéane! Ne savez-vous donc pas que les saints jugeront le monde?.... Ne savez-vous donc pas que nous jugerons les anges?.... Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui dépouillez vos frères!! "  (1 Corinthiens 6. 1 à 11)
Assurément nous aurons tous bien besoin d'être "jugés", au jour du Christ, selon sa miséricorde!

  

Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  



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