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JERUSALEM l'incomparable
Georges Siguier 2016

 

 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

à la lumière de Jésus 

et de son évangile.



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.









L'incomparable Jerusalem !

AVANT PROPOS SUR LA FIN DU MONDE

Mon propos et la raison d'être de cet écrit.

En  écrivant cette nouveau texte je me propose de vérifier qu'il y a coïncidence entre ce qui se passe au Proche-Orient aujourd'hui et la prophétie d'Apocalypse 16.16.
Celle-ci, confiée par le Christ ressuscité à Jean de Patmos, annonce que le Grand "Jour du Seigneur" sera inauguré  par "Harmaguédon", double événement marquant la fin de ce monde et l'arrivée du monde nouveau.
Celui-ci, désigné par ailleurs comme le "Royaume de Dieu", est décrit par l'Apocalypse comme la "Jérusalem nouvelle" (ch 21 et 22)
D'où le titre de ce texte (l'incomparable Jérusalem", rapprochant la Jérusalem éternelle de la ville actuelle que l'apôtre Paul nomme "la Jérusalem d'en-bas" ou l'"actuelle" Sion (Galates 4.25)
Pour ma part je suis chrétien, donc je crois aux prophètes et, par conséquent, à "Harmaguédon". Voilà pourquoi la raison d'être de ces pages est d'amener le lecteur à la foi chrétienne, c'est à dire à la conviction que le seul Sauveur du monde est Jésus de Nazareth.
Paul devant le gouverneur Festus:


"...Mais Paul reprit:Je ne suis pas fou, excellent Festus, je fais entendre le langage de la vérité et du bon sens. Mais le roi (Agrippa), à qui je m'adresse en toute assurance, est assurément au courant de ces choses (Actes des apôtres 26.26).
Tu crois aux prophètes, roi Agrippa? je suis sûr que tu y crois"
Agrippa dit alors à Paul:" Encore un peu et tu vas me persuader que tu as fais un chrétien!"
"Encore un peu ou encore beaucoup, dit Paul, plût à Dieu que non seulement toi mais aussi tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous deveniez exactement ce que je suis.... sans les chaînes que je porte!"

(Actes 26).


JERUSALEM et la fin de ce monde

Le monde nouveau va mettre fin, en arrivant, au monde ancien, le nôtre . Quelle bonne nouvelle!

Puisque le monde nouveau est donné par Dieu, construit par Dieu lui-même, et envoyé en Jésus-Christ à la place du monde ancien, celui-ci n'a plus qu'à disparaître.
Il n'y aura pas deux mondes qui coexisteraient! Il n'y aura pas deux Jérusalem existant côte-à-côte et aussi belle l'une que l'autre! Non, la cité de David et de Salomon ne faisait que préfigurer la Jérusalem perpétuelle dont Dieu lui-même est l'architecte et le constructeur:
"Abraham attendait la ville qui a pour architecte et constructeur Dieu lui-même" (Hébreux 11.10)
Avec Abraham nous attendons, nous chrétiens, la cité définitive qui n'est pas édifiée par des mains humaines mais par Dieu lui-même, en Jésus-Christ

LE "CIEL"
discours de l'apôtre Pierre.

"Eh bien! frères, c'est dans l'ignorance, je le sais, que vous avez agi, tout comme vos chefs. Dieu lui, avait d'avance annoncé par la bouche de tous les prophètes que son Messie souffrirait et c'est ainsi qu'il l'a accompli. Convertissez-vous donc et revenez à Dieu pour que vos péchés soient effaces. Ainsi viendront les moments du repos accordés par le Seigneur quand il enverra le Christ qui vous est destiné, Jésus.
Ce Jésus, le ciel doit l'accueillir jusqu'au temps du rétablissement de tout ce dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes d'autrefois pour annoncer les jours que nous vivons......"

Actes des apôtres 3. 17 à 26)


On peut définir ce "ciel"-là comme "l'invisible de Dieu" (à ne pas confondre avec le domaine des oiseaux et des nuages! (Luc 23.43)

LA FIN DE CE MONDE
apparemment est sans rapport avec Jérusalem.

Pourtant c'est à Jérusalem qu'ont eu lieu la passion et la résurrection de Jésus, ces événements signalent le début des "derniers     temps" selon le témoignage du Nouveau Testament tout entier.

L'ascension du Christ ressuscité a également eu lieu à Jérusalem, au Mont des Oliviers, quarante jours après Pâques d'après les Actes des apôtres (Ch 1.11).

Le départ de Jésus au "ciel" a-t'il signifié pour Jérusalem la fin de son rôle historique et sa vocation de "cité du grand Roi"? Ce serait le cas si, comme on le pense le plus souvent, Jésus reviendra pour "amener tous ceux qui croient en lui dans la maison du Père, "dans le ciel", définitivement.

En réalité, Jésus n'est monté au ciel que pour en revenir et pour en "descendre" accompagné des défunts gardés au paradis
(Luc 23.43). Où se fera la grande rencontre entre ce cortège-là (les ressuscités) et celui des vivants qui auront été transformés (corporellement lors d'Harmaguédon)? Elle se fera à Jérusalem et sa banlieue, déclenchée par la Parousie de Jésus qui nous rendra "semblable à lui"!
Et c'est alors que, descendue du ciel avec Jésus, la Jérusalem nouvelle sera le monde nouveau!

INCOMPARABLE JERUSALEM !

Dès que, vers ma cinquième année, j'ai fréquenté l’école du Dimanche, j'ai su que Jérusalem était la capitale d'Israël. Du même coup, j'ai vibré de multiples émotions en prenant conscience de la destinée de cette ville unique en son genre, non seulement au Proche Orient mais aussi pour le monde entier. C'est par la Bible, bien sûr, que j'ai appris les principaux épisodes de cette histoire bouleversante: une cité proclamée "trois fois sainte" non seulement par les juifs mais aussi par les musulmans; une ville éternelle qui a été aimée passionnément depuis des millénaires au point de provoquer les Croisades des armées européennes voulant libérer les lieux où Jésus, autrefois avait vécu, agi, souffert sa passion, et connu sa résurrection.  Il en dit long, le titre que le journaliste Jean Lartéguy a voulu donner à son livre paru en 1955: "Mourir pour Jérusalem !". Mais le Nouveau Testament, surtout, en dit long, par le fait que ses derniers chapitres annoncent symboliquement et décrivent la "Jérusalem nouvelle", que Dieu lui-même a préparée, et qu'il va faire descendre "d'en haut", lors du grand Dénouement de l'Histoire par le retour de Jésus .(Apocalypse cha 21 et 22)
Le bruit des armes, dans un vaste cercle géographique autour de la Sion actuelle, préluderait-il à cet Harmaguédon?

Rappelons brièvement le sens des deux mots qui viennent d'être employés:

-"Sion" : ce mot désigna d'abord la cité de David  à Jérusalem, puis le Temple de Jérusalem, puis la terrasse nord de cette colline et enfin la ville tout entière comme ville sainte, et le peuple saint qui l'habite. ("Dico d'Archéologie Biblique" par W; Corswant, éditions Delachaux et Nieslé 1956 page 270)
-" Harmaguédon": mot hébreu forgé par Jean, l'auteur de l'Apocalypse, dernier livre du Nouveau Testament. Il n'y figure qu'une seule fois, au verset 16 du chapitre 16. Sa raison d'être est de devenir la prophétie du Christ ressuscite, l'annonce qui récapitule les messages de l'Ancien Testament au sujet de l'assaut des nations contre Jérusalem: prélude à la "descente d'en haut" de la Jérusalem définitive, " au dernier Jour".( " Le grand jour de YHWH" désigne l'intervention finale de Dieu pour instituer son Règne.)
Plusieurs prophètes du Premier Testament (A.T.) annoncent qu'avant le Dénouement de l'Histoire, il faudra que Jérusalem expérimente, une dernière fois, la haine des nations contre elle. C'est cette annonce (non-symbolique!) que reprend l'Apocalypse. (16.16)

LE MONDE NOUVEAU.

sera identique à la Jérusalem d'en haut "descendue"(Apocalypse 21.2 et 10) sur terre en Christ lors de sa Parousie. Ce qui la caractérise c'est la gloire de Dieu. "La ville brille de la gloire de Dieu "(Apocalypse 21.11). Celle-ci est la manifestation de la présence sainte de Dieu au milieu de son peuple. Mais cette présence  n'est plus liée au Temple, car il n'y a plus de temple dans cette nouvelle Jérusalem.La ville sainte d'Israël est devenue  la ville sainte du monde et Jésus (l'Agneau de Dieu) est son Époux. Son Temple est le monde!
Dans son savant commentaire de l'Apocalypse Pierre Prigent (l'Apocalypse de Saint Jean" Labor et Fides Genève 2000),  nous aide  à comprendre la structure du chapitre 21 et 22.
Trois descriptions symboliques de la nouvelle Sion cohabitent et se chevauchent dans ces chapitres
1/ Le "peuple" du Royaume où les ressuscites vivent d'une vie éternelle.
2/ Le jardin d’Éden, "paradis" nouveau et définitif.
3/ La ville où le "Saint des saints", le "cube" de la Présence, se trouve confondu avec le monde nouveau.
Pas de différences entre les 3 descriptions mais 3 aspects, 3 éclairages prophétiques  du même futur de Jérusalem.


"IL N'Y AURA PLUS DE MALEDICTION" (Apocalypse 22. 3)

 Dans notre texte, qui se réfère si constamment au thème du paradis, le mot "anathème" (= malédiction) doit viser Genèse 3. 16 à 22, c'est à dire les sentences prononcées contre le couple pécheur et surtout la mesure d'exclusion, le bannissement du paradis. Il ne s'agit pas  de recommencer l'Histoire. Le paradis dont il est question ne sera le cadre d'aucune chute. Le Tentateur n'est plus; son action ne peut donc entraîner la malédiction (genèse 2.14); les hommes sont définitivement admis en ce lieu où Dieu se tient parmi eux.....
....Auparavant voir Dieu sur son trône était l'objet de révélations exceptionnelles. Désormais tous ceux qui servent Dieu "
verront sa face "( Apocalypse 22.4) et "son nom sera sur leur front" (signe d'appartenance et de consécration)

Pierre Prigent "l'Apocalypse de Saint Jean"  page 483 -484)


"Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu!" proclame Jésus (Matthieu 5.8)

LA GUERISON, TOUJOURS RECOMMENCEE, DE LMA FINITUDE.

"La finitude est le fait d'avoir une limite, un terme, une borne, de n'être pas infini.....Elle est le propre de l’homme, en tant qu'il est voué à la mort. Non qu'il soit seul fini, ni qu'il le soit par la mort seule. Mais parce qu'il est le seul a savoir clairement, et qu'il va mourir." ("Dico de philosophie" André Comte-Sponville page 251)
Dieu seul possède l'infinitude et ne peut pas mourir. Dans l’Éden, l'arbre de Vie symbolisait son immortalité. Adam et Eve s'en sont privés en prenant de "l'arbre de la connaissance du bien et du mal" (privilège de la divinité). De ce fait, rien ne pouvait les exempter de leur finitude. N'étant pas créés immortels, ils sont donc voués à la finitude, donc à la mort. Telle est la condition de l'homme actuel.
Mais quelle sera, dans le Royaume de Dieu, la condition de l'être humain ressuscité? Sera-t-il "propriétaire" d'une éternité devenue sa nature? Non, car s'il deviendra gratifié d'une infinitude, celle-ci restera toujours conditionnelle, dépendante de la communion de l'enfant de Dieu avec son Sauveur. Par grâce il pourra avoir part à l'infinitude de Dieu qui le guérira de l'infinitude. Mais ce sera une guérison toujours à recevoir de la Vie divine et de la communion d'amour avec elle. Non! l'homme ne deviendra pas un dieu en ressuscitant du milieu des morts!
C'est ce que le professeur Jacques Ellul tenait à nous faire comprendre dans son commentaire de l'Apocalypse. En présence de ce texte surprenant où la Jérusalem céleste est dotée d'un arbre de Vie dont les feuilles servent à guérir les "nations" (Apocalypse 22.2), il écrivait:
"La guérison en question, c'est la guérison de la finitude, c'est exactement la réparation toujours recommencée de la finitude. Le don de la vie ne cesse plus..... Constamment blessé, constamment menacé par cette finitude qui est en lui, il est constamment vivifié, constamment guéri, pour l'éternité.... L'homme n'est pas égal de Dieu, identique à Dieu. "Dieu-avec-l'homme" ne veut pas dire que l'homme est divinisé. Il est faux de dire "Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu"!
5 "L'Apocalypse" Jacques Ellul éditions Desclée 1975 pages 243-244)

SUITE:le choix-de-jerusalem-par-Dieu




Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


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