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*A sa naissance J�rusalem n'est qu'un bourg mal plac�, � l'�cart des grandes routes sur les montagnes de Jud�e. Probablement c'est la pr�sences de sources qui a assur� la p�rennit� de l'agglom�ration.
* Pendant longtemps, cette ville et sa r�gion n'ont pas de roi. Elles �taient gouvern�es par des "juges"
( Voir Livres des Juges et Josu�), c'est � dire de fa�on provisoire, par des hommes (et occasionnellement par des femmes) devenant des lib�rateurs qui sauvaient Isra�l d'ennemis h�r�ditaires tels que les philistins, les syriens, les Moabites et c...Ce furent Shamgar, Othniel, Samson, Jepht�, Samuel.... C'est celui-ci qui accepta de donner � tout Isra�l un roi (Voir 1 Samuel 8)
* Le premier roi fut Sa�l, puis David, ensuite Salomon le fils de David. P�riode glorieuse (David fait de Sion la capitale d'un royaume s�curis�, Salomon construit un magnifique Temple tout pr�s du palais royal...) malgr� les fautes graves que la Bible ne cache pas � ses lecteurs.
*Cependant le p�ch� d'idol�trie contaminait de plus en plus la population, apr�s de nombreux rois, "jusqu'� ce que le mal soit devenu sans rem�de" malgr� les avertissements lanc�s par les proph�tes, notamment les "proph�tes �crivains" (Esa�e, J�r�mie, Os�e, Jo�l, Zacharie...) Les catastrophes �taient devenues in�vitables.
*Il y eut d'abord, au nord du pays, l'invasion des Assyriens venant de Ninive et traversant l'Euphrate. Ensuite ce fut le tour de J�rusalem � subir le choc de l'empire Chald�en: en 587 la ville est prise et une partie de sa population est d�port�e � Babylone.
*Apr�s 70 ans environ, gr�ce � l'�dit bienveillant de Cyrus qui r�gne � Babylone, les juifs d�port�s reviennent chez eux et, peu � peu, reconstruisent le Temple. C'est le second Temple.
*Succ�s du grec Alexandre le Grand, dont l'Empire s'�tendait jusqu'� l'Indus. Ses h�ritiers hell�nisent la Jud�e ainsi que J�rusalem. A cet effet Antiochus Epiphane profane le Temple en y introduisant des divinit�s grecques et pers�cute les juifs fid�les � leur foi.
*L'Empire romain succ�de aux grecs. D�sormais il y avait un "gouverneur" nomm� par C�sar pour emp�cher toute r�volte. Celle-ci �clate quand m�me et deux dates majeures sont � retenir:
1- an 70: si�ge de J�rusalem et ruine du temple.
2- an 135: prise de J�rusalem, interdiction aux juifs d'y retourner: "Aelia Capitolina"!

*Arriv�e de l'Islam et de Mohamed (7� si�cle)

LA FIN DU TEMPLE.

En l'an 66 a commenc� la premi�re "guerre juive" inspir�e aux juifs de Jud�e par l'id�ologie d'un royaume juif auquel Dieu donnerait la domination sur le monde entier.
Mais les l�gions romaines, command�es par le futur empereur Titus, r�duisirent peu � peu les opposants. En l'ann�e 68, elles mettent le si�ge autour de J�rusalem mais permettent aux juifs qui ne soutiennent pas la r�volte, de quitter la ville. C'est ce que firent les chr�tiens, se souvenant qu'en son temps le Ma�tre avait donn� la consigne de la non-violence:
"Quand vous verrez J�rusalem encercl�e par les arm�es, sachez que l'heure de sa d�vastation est arriv�e. Alors ceux qui seront � J�rusalem, qu'ils fuient dans les montagnes.... Il y aura grande mis�re dans le pays et col�re contre ce peuple. Ils tomberont d�vor�s par l'�p�e. Ils seront emmen�s captifs dans toutes les nations et J�rusalem sera foul�e aux pieds par les nations jusqu'� ce que soit accompli le temps des nations"
(Luc 21. 20 � 24)
En ao�t, les derniers combattants juifs se retranch�rent autour du Temple, le lieu de la Pr�sence de Dieu et de tout le culte d'Isra�l. Or, selon l'historien Flavius Jos�phe, le Temple fut d�truit, mis � sac et incendi�. Pour les juifs ce fut "le cataclysme des cataclysmes".

L'ISLAM AVANT L'ISLAM.

Il serait erron� de faire na�tre l'Islam avec Mohamed au 7� si�cle avant notre �re.
Entre la fin des guerres juives contre Rome et le d�but de l'activit� de Mohamed en Arabie , six si�cles se sont �coul�s, pendant lesquels bien des choses se sont pass�es, dans cette r�gion du monde. Cette histoire-l�, en particulier, a vu simultan�ment une implications des tribus arabes dans une �volution des croyances vers l'Islam et une �volution juive dans la m�me direction. A tel point que, lorsque Mohamed a paru, il y avait d�j�, autour de lui, un terreau novateur et f�cond qui l'attendait.
Un historien catholique, Edouard Marie Gallez, s'est consacr� � ces questions et ses recherches l'ont conduit r�cemment � des r�sultats surprenants. On les trouve dans sa th�se de doctorat soutenue en 2004 � l'universit� de Strasbourg.
("Le Messie et son proph�te" actualis� par l'essai: "Le malentendu islamo-chr�tien" et "Le grand secret de l'Islam"- https://legrandsecretdelislam.files.wordpress.com/2015/08/le-grand-secret-de-lislam.pdf
Voici quelques �chos:
*Transformation de la confession de foi et du message des ap�tres de J�sus.(anti-christique)
*Elaboration de l'h�r�sie qui consiste � �luder le jugement divin lors du Retour de J�sus.
*Refus de la non-violence radicale du Messie.
*Substitution du "Coran" � la Bible juive r�elle... et c.

JUIFS ET ARABES COOPERENT
� l'�mergence d'un Islam primitif.

Durant 5 � 6 si�cles avant Mohamed, au Nord et nord est d'Isra�l, en Syrie et en Arabie, on a assist� � la naissance et au d�veloppement d'une "religion jud�o-arabe" dans laquelle les historiens rep�rent les �l�ments constitutifs du futur Islam historique.
Apr�s la disparition du Temple de J�rusalem, � Pella (dans la Jordanie actuelle) les rabbins et de nombreux juifs pieux avaient reconstruit une orthodoxie juive qui reprenait les croyances politico-religieuses et les r�ves messianiques d'Isra�l: instauration d'un R�gne de dieu sur toute la terre pour un avenir radieux. Avec l'hostilit� contre les chr�tiens, eux aussi r�fugi�s loin de J�rusalem, ce messianisme juif redevenait une id�ologie que l'on a retrouv�e, historiquement, dans les tentations de r�alisation du Royaume de Dieu d�s ici-bas!
Parmi eux, les chr�tiens reviennent en Jud�e et � J�rusalem ou ailleurs, mais un nombre appr�ciable d'irr�ductible pr�f�re l'exil. L� , ils ont chang� l'Esp�rance pr�ch�e par les t�moins de J�sus en lui substituant un dessein de salut politico-guerrier, centr� sur le rel�vement du Temple dont la gloire leur reviendrait. En somme ils se voyaient comme vrais "messies" effa�ant "l'�chec de "J�sus dont la crucifixion �tait ni�e (doc�tisme islamique)!
Pour caract�riser cette cat�gorie spirituelle, les historiens la nomment "les judeo-nazar�ens". Leur influence a �t� grande � cette �poque, d'autant plus qu'elle favorisait l'autojustification des "purs" et la th�ologie des m�rites!
Il faut mentionner ici les arabes car tr�s t�t les judeo-nazar�ens se sont efforc�s d'endoctriner ces populations nomades du Proche Orient:vivant sous la tente, �leveurs de petit b�tail, ces populations comptaient de nombreux marchants habitu�s � colporter des id�es et des croyances en m�me temps que de la marchandise. La reine Z�nobie, Mohamed et sa femme �taient de ce milieu, un peu plus tard.
Au 6� si�cle avant J�sus Christ, selon des d�couvertes arch�ologiques, il y avait une certaine cohabitation entre des groupes de jud�o-nazar�ens et des groupes arabes nomades commer�ants, "pour le commerce bien s�r, mais aussi pour la pr�dication et la pratique religieuse".
Le th�me principal de ces �changes spirituels �tait: "Nous, jud�o-nazar�ens, sommes Juifs,descendants d'Abraham par son fils Isaac. Vous arabes, �tes descendants d'Abraham par Isma�l. Nous sommes donc fr�res... Nous devons donc porter le m�me projet de conqu�te de la terre promise et le rel�vement du Temple.... Ensemble nous pourrons ainsi sauver le monde en faisant revenir J�sus sur terre, qui �radiquera le Mal, � la t�te de nos arm�es... Et son retour fera de nous et de vous, son bras arm� .. (jusqu'� J�rusalem)"
(Page 30 le grand secret de l'Islam) de Edouard Marie Gallez) https://legrandsecretdelislam.files.wordpress.com/2015/08/le-grand-secret-de-lislam.pdf

ET ALORS VINT MOHAMED
connu comme le grand proph�te de l'Islam.

Il a �t� d'abord le chef de guerre des arabes.
" On ne sait rien de son ann�e de naissance exacte, il a d� na�tre � la fin du 6e si�cle, au sein de la tribu arabe des Qor�chites, implant�e dans la r�gion de Lattaqui� en Syrie. Est-il chr�tien ou dans une famille d�j� endoctrin�e par les judeo-nazar�ens, nous ne savons pas de fa�on certaine............................
Fid�le � la tradition qor�chite , le jeune Mohamed est alors marchand. Il trouve � s'employer aupr�s de Khadija, une riche veuve, convertie au judeonazar�isme, si ce n'est judeonazar�enne elle m�me.. Elle est en fait la cousine du pr�tre Waraqa qui les mariera tous deux et semble avoir un r�le �minent aupr�s de Mohamed. Il �tait sans doute n� de m�re arabe et de p�re judeonazar�en et a pu constituer ainsi un v�ritable pont entre les deux communaut�s.
Le mariage avec Khadija semble avoir dur� (4 ou 5 ann�es?)
Devenu veuf, riche, p�re de quatre enfants, Mohamed �tait disponible pour l'aventure de sa vie.......
(Page 31 "le grand secret de l'Islam" de Edouard Marie Gallez)

" La tradition attribue l'origine de l'Islam � des �v�nements survenus dans la ville arabe de la Mecque, au d�but du 7� si�cle. Mohamed re�ut une s�rie de "r�v�lations" divines qui commenc�rent en 610 et se poursuivirent jusqu'un peu avant sa mort, en 632.
Ces r�v�lations sont connues sous le nom collectif de "Coran". Elles sont consid�r�es par les musulmans comme la parole de Dieu directe et inalt�rable. Elles sont la source principale de ces croyances de l'Islam et de ses pratiques.
Il existe en compl�ment du Coran, un vaste et complexe r�cit de la vie de Mohamed connu sous le nom de "Hadiths" qui incarne la "Sunna" '(tradition) de la pens�e du Proph�te, de ses paroles et de la mani�re dont il menait sa vie."
("Les grandes religions" par Michael D. Coogan -�ditions Larousse page 90-91)
"La communaut� musulmane ("umma") prend pour date de fondation le d�but des r�v�lations re�ues par Mohamed, vers 610.... En 622, cependant, la pers�cution subie par ses disciples � la Mecque oblige Mohamed � fuir � M�dine. La "fuite"(Hidjira=h�gire) marque le d�but du calendrier musulman".
("Les grandes religions" par Michael D. Coogan -�ditions Larousse page 94-95)

UNE SAINTETE DENATUREE.

C'est ce que devient la saintet� divine quand elle tombe entre le mains des hommes p�cheurs? Que ceux-ci soient juifs, musulmans ou chr�tiens, les humains n'ont pas cess�, � travers l'Histoire, de profaner le nom de ce P�re "trois fois saint" qu'ils pr�tendaient servir.
Les juifs du Sanh�drin d'Isra�l qui ont fait le proc�s du Proph�te de Nazareth et qui se sont acharn�s contre lui jusqu'� ce qu'ils l'aient condamn� au supplice de la croix: eux, grands pr�tres pr�pos�s au service de la Parole de bien (la Torah de Mo�se) ont-ils �t� "saints dans leur comportement?
L'�v�que de Rome au Moyen Age (Urbain VI) lan�ant la premi�re croisade destin�e � r�cup�rer les "lieux saints" de J�rusalem et s'�criant "Dieu le veut !" a-t-il �t� saint?
Les crois�s arborant la croix sur leur uniforme et leur bouclier; les Templiers, Saint Louis mort pendant la derni�re croisade, ont-ils �t� saints?
Etaient-ils saints, les musulmans occupant J�rusalem et faisant d'elle la troisi�me ville sainte de l'Islam? Tant�t la perdant, tant�t la retrouvant!
Sont-ils saints tous les d�cor�s de croix de guerre, de guerriers cit�s � l'ordre de ceci ou de cela.....?

Mais arr�tons cette litanie des gloires humaines! C�l�brons plut�t et louons ce P�re et ce Fils auxquels la liturgie dit:"Toi seul es saint...."

JESUS EST LA GLOIRE DE SION.

Lorsque, tout b�b�,il avait �t� pr�sent� au Temple par ses parents, Sym�on avait reconnu en lui le Messie d'Isra�l:

"Mes yeux ont vu ton salut,que tu as pr�par� face � tous les peuples, lumi�re pour la r�v�lation aux nations et gloire d'Isra�l ton peuple"
(Luc 2.32)

Mais trente ans plus tard, lorsque ce Roi-Messie entre dans sa capitale, son messianisme est proclam� par la foule de ses partisans mais, en m�me temps, il est d�natur� par ses partisans eux-m�mes. Ceux-ci, en effet, attendent un Messie glorieux venant lib�rer Isra�l des jougs des Romains.M�me s'ils le voient chevaucher un anon (la monture traditionnelle des rois d'Isra�l porteurs de paix) ils ne comprennent pas sa non-violence et n'adh�rent pas � son jugement:

Quand il approcha de la ville et qu'il l'aper�ut, il pleura sur elle: "Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix....! Mais H�las! Cela a �t� cach� � tes yeux! Oui, pour toi des jours vont venir o� tes ennemis �tabliront contre toi des ouvrages de si�ge; ils t'encercleront et te serreront de toutes parts. Ils t'�craseront, toi et tes enfants au milieu de toi; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre parce que tu n'as pas reconnu le temps o� tu as �t� visit�e."

Luc 19. 41)

Non! La gloire du Christ de Dieu n'est pas �ph�m�re ni imparfaite. Elle est perp�tuelle et parfaite. Elle est incomparable.

L'ISLAM AU MOYEN-ORIENT (en 2015)

A la mi-janvier, par les attentats commis en France et en Belgique, l'islam rigoriste et radical a d�clar� la guerre aux Etats occidentaux.Il le dit. R�ciproquement, l'Etat fran�ais intensifie � tous les niveaux sa lutte contre ce "terrorisme". Celui-ci, de fa�on spectaculaire a d'ailleurs commenc� en septembre 2011 � New-York par la destruction des deux tours jumelles percut�es par des avions kamikases.
Cette guerre sera longue, disent les chefs d'Etat. D'ailleurs on n'en voit pas la fin, en Syrie o� une violence extr�me maintient en place le r�gime de Bachar el Hassad, et en Isra�l o� depuis 1948, Palestiniens et Isra�liens s'affrontent en une guerre "asym�trique" (Davis et Goliath) sans solution possible.
Mais les "pauvres victimes" que sont actuellement les Europ�ens ne doivent pas ignorer qu'elles ont jadis pratiqu� contre les Musulmans un long terrorisme sanglant. A chaque croisade le sang coulait � J�rusalem, dans les "lieux saints" que la chr�tient� voulait r�cup�rer " � la gloire de Dieu". C'est en proclamant "Dieu le veut!" que le pape, � Clermont-Ferrand, lan�ait la premi�re croisade. Ne condamnons pas le Djiad musulman sans condamner la "guerre sainte" chr�tienne! Ils sont cousins!
La revue "Le monde des religions" (janvier-f�vrier 2015 "les fous de Dieu" page49) dans un article intitul� "Un moyen-Orient sous surveillance" page 49, cite des mots qui reviennent souvent dans nos journaux:
* Le "Hamas" et son rival le "Fatah", celui-ci g�re la Cisjordanie, celui-l� g�re gaza, mais les deux subissent les assauts de l'Arm�e isra�lienne ("Tsahal"). Les habitants de gaza continuent de souffrir �norm�ment de ces affrontements r�gl�s par la "loi du talion" et ses "repr�sailles" continuelles.
*En Turquie c'est l'A.K.P. qui est le part islamiste issu de la tradition de Necmettin Erbakar (1986 -2011) partisan de la r�-islamisation du pays, adversaire de l'Europe et adepte d'une union �conomique musulmane. Mais, actuellement, le premier ministre (2014) Erdogan r�ussit � rester l'alli� des U.S.A. et d'Isra�l, tout en se faisant le d�fenseur des musulmans de gaza et de ceux de Chine (Kinjiang).
*Mais c'est vers l'Etat Islamique qu'il faut regarder si on veut voir le "rigorisme musulman" � l'oeuvre. Autour du mouvement islamiste "Al Qa�da" s'est form� en 2006 "l'Etat islamique d'Irak" men� par Abu Baka-al-Baghdadj qui s'est proclam� calife d'un " Etat Islamique en Irak et Syrie" (Daech). Mais " La tendance djihadiste s'est renforc�e � cause des interventions r�p�t�es des Occidentaux (Alg�rie, Afghanistan, Irak et Tch�tch�nie) qui ravivaient le souvenir des croisades et de la colonisation.... ( "Le monde des religions" Janvier-f�vrier 2015 page 44)

SUITE: La-Jerusalem-actuelle.

Georges SIGUIER 1920--2016
(Pasteur, �glise r�form�e de France)

Le webmaster : Edmond Savajol:ed.savajol@wanado

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