CIVISME ET POLITIQUE

La politique du Messie

"Il allait de lieu en lieu, faisant du bien à tous."




 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile.



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.


La politique du Messie

3130 l'antéchrist.

3140 le Messie:qui est-Il? quel genre?

3150 Carriere politique de Jésus.

3160 Il règne,il faut qu'il règne.

 3200: le Messie méconnaissable.

3210 Titres glorieux du messie.

3220 Designationns d'humiliation et de mort.

3230 la victoire cachée de la croix.

3240 INRI.agneau de Dieu.

3250 De l'incognito à la vue.

3260 D'ici là, Il reste méconnu.

3270 Même défiguré par son église.

3275 Christ inclassable.

3280 Message politique.

3290Christ prescrit aux chrétiens de pratiquer sa morale.

3300 C'est la lutte finale.

3310 Le combat des derniers tezmps.

3320 Extermination des ennemis.

3330Parodie trinitaire.

3340 Messie reconnue: Parousie.

3350 Tout va aller trés vite.

3360 Notre parousie arrive.

3400 Conclusions.

 
La première manifestation,

selon le récit de Saint Marc:

" Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent près de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne des oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant: Allez au village qui est devant vous; dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est encore assis; détachez-le, et amenez-le. Si quelqu'un vous dit: Pourquoi faites-vous cela? répondez: Le Seigneur en a besoin.

Et à l'instant il le laissera venir ici .les disciples, étant allés, trouvèrent l'ânon attaché dehors près d'une porte, au contour du chemin, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: Que faites-vous? pourquoi détachez-vous cet ânon? Ils répondirent comme Jésus l'avait dit. Et on les laissa aller.

Ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et Jésus s'assit dessus. Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts! Jésus entra à Jérusalem, dans le temple........."

( Marc 11. 1 à 11 )

Le caractère subversif de cette entrée royale et triomphale du Galiléen dans la capitale ne peut pas être minimisé.

Jésus " attaque" manifestement les Pouvoirs de gouvernement en place en Israël: grands prêtres " Seigneurs" du temple, hérodiens au service du roi Hérode, grand conseil du sanhédrin, et, au dessus d'eux Pilate....et César. Le récit montre que cette sorte de " coup d'État" a été préparé par Jésus, et que celui-ci se laisse faire par ses adeptes et ne désapprouve nullement leurs acclamations politiques: " Vive le Roi ! Vive l'héritier du trône de David ! Vive sa royauté qui arrive ! "

En agissant ainsi ( et de manière absolument pacifique et non violente ), Jésus démasque l'inanité et le vide de ces suprématies orgueilleuses et prétentieuses qui, même tolérées par YHWH, n'ont qu'un semblant de Pouvoir divin et sacré. Y compris l'Empereur universel de Rome!

Et y aurait-il un plus terrible et définitif " Jugement de Dieu" contre les Puissances et les Gloires que ce " roi" désarmé, pauvre, faible, dérisoire ? Ce " Messie " minable qu'ils vont assassiner !

La seconde manifestation,

publique qui est à citer est une forte " manif " où Jésus s'en prend à " l'Argent", ce dieu de la cité humaine qui a ses serviteurs jusque dans la maison de Dieu, dans la ville de Dieu.

En expulsant vigoureusement les marchands de la cour des " païens", dans le Temple, Jésus se proclame ouvertement le Seigneur du Temple.

Or, ne l'oublions pas, ce Seigneur s'affiche dans la ,pauvreté radicale grâce à laquelle il ne doit rien à " Mammon", le dieu de la cité humaine.

" Ce roi n'a rien. Il n'a pas un lieu à lui pour reposer sa tête, pour partager la fête. Pas un lieu pour finir ses jours. Rien. C'est le roi sans rien qui a dû emprunter ( et rendre ) le bien d'autrui pour tenir jusqu'au bout. Quand la mort arrivera, elle n'aura plus rien à ravir car il avait choisi de vivre sans avoir, et d'être seulement par la grâce provisoire de biens empruntés."
( Elian Cuvillier " l'Evangile de marc " Labor et Fides, page 229 )

Mais voici le récit de marc:

"Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons; et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Les principaux sacrificateurs et les scribes, l'ayant entendu, cherchèrent les moyens de le faire périr;"
(Marc 11. 15 à 18 - Matthieu 21. 10 à 17 - Luc 19. 45 à 48 - jean 2. 13 à 16 )

Ici encore nous voyons jésus attaquer, démasquer et juger. Et son coup d'éclat subversif accomplit les prophéties messianiques tout en prophétisant l'avenir dont il est porteur.

*

Que le " roi d'Israël" attaque, de cette façon inouïe et en un tel lieu, c'est évident: il ne se borne pas à protester du haut d'une chaire; il " vide" littéralement la maison de Dieu de tout trafic qui la profane; il attaque l'hypocrisie religieuse, certes, mais il s'attaque à l'Argent et aux Chefs religieux et politiques qui servent l'Argent tout en voulant sérieusement servir Dieu, le Seigneur Saint. Merveilleux " lâcher de colombes" jaillissant d'un incroyable renversement des lourdes tables et de la fuite burlesque des espèces sonnantes et trébuchantes ! les riches enragent.......

Du même coup le Messie de Dieu démasque ce qui se cache derrière les justifications pieuses et théologiques de la sainte alliance entre le service du culte et les " nécessités économiques": " Ne faut-il pas que l'église vive ? Ne faut-il pas que les professionnels du culte soient payés ? Les Kermesses et les tombolas sont-elles blâmables quand elles sont mises au service de la vraie religion ? et c ..... Le seigneur d'Israël, lui, supprime et supprimera toute l'économie de marché et tout capitalisme universels !

" Voici qu'il vient le jour de Yahvé.........Alors Yahvé sortira pour combattre les nations, comme lorsqu'il combat au jour de la guerre. En ce jour-là, ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers...............

- Alors Yahvé sera roi sur toute la terre; en ce jour-là, Yahvé sera unique, et son nom unique..................

On y habitera, il n'y aura plus d'anathème et Jérusalem sera habitée en sécurité.

En ce jour-là,................. il n'y aura plus de marchand dans la maison de Yahvé Sabaot, en ce jour-là."

  ( Zacharie 14. 1 à 21 )

" Il n'y aura plus de marchand dans la maison du seigneur !! "

De même que le messie de Dieu ressuscitera les morts ( on n'aura plus à présider des services funèbres! ), de même le Fils de l'Homme substituera à la loi du profit ( la " loi d'airain " ) le régime nouveau de la gratuité; à l'économie de marché ( " donnant donnant" ) il substituera l'économie du Don, de la pauvreté choisie comme richesse suprême, dans le partage permanent et universel de l'Amour du Père. Car lui-même et son serviteur Jésus habiterons là, avec tous, sur la terre nouvelle d'harmonie fraternelle.

" Voici, j'envoie mon messager et il fraiera un chemin devant moi. Et il arrivera dans son Temple à l'improviste, le Seigneur que vous cherchez. Il arrive! Qui pourra soutenir le Jour de sa Venue?"
( Malachite 3. 1 à 4 )
 à l'improviste Il arrive!

Dommage que Rembrandt ait partagé l'erreur courante attribuant à Jésus des coups de violence brutale sur la personne des marchands ! Le fouet de cordes visait les animaux ( boeufs, moutons, colombes...) et les pièces empilées sur les tables. Le texte grec de Jean 2. 15 ( avec le sens possible et probable de " té...kaï" ) serait à traduire: " il les chassa tous du temple, à savoir les brebis et les boeufs....".

Mais il est évident que les marchands n'ont pas laissé partir b÷ufs et brebis sans les suivre et les poursuivre !

Suite

  

Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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