CIVISME ET POLITIQUE

Le civisme du Chrétien

 
 Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile.



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.


Le civisme du Chrétien

4000 Accueil

4005 Introduction

4010 Préalable. Préliminaires.

4020: Je ne peux pas dire ce que je dois dire.

4030: Délimitations, distinctions et définitions:

.. 4040: La prière du Seigneur.

4100: La singularité du civisme chrétien.

4200: Le civisme prescrit par Jésus.

4210: l'imitation de Dieu.

4220: La radicalisation de la loi.

4230: Les deux lignes rouges.

4240:Qui est mon prochain.

4300:Le civisme pratiqué par les chrétiens

4315: l'amour fraternité.

4320: l'amour de la pauvreté.

4325: l'amour non-violent.

4330: non-violence militante.

4340: entre compromis et compromission.

4345: soumission..

4350:laisser agir la colère de Dieu.

4355: dérive de l'église.

4360: résister.

4400: Sur la corde raide.

4410: la marseillaise. le drapeau.

4420: la patrie.

4435: Plus jamais ça.

4445: L'état du Vatican.

4450 Un civisme inspiré de l'art du funambule:Esprit.

4460: l'art du funambule.

4470: Prière finale.. viens.

 
 

 Délimitations, Distinctions et définitions.

Il n'est jamais inutile, avant d'entrer dans le vif du sujet, de préciser quel sens exact on donne à quelques mots essentiels, de faire quelques distinctions importantes et de délimiter modestement les contours du champ à observer.

Quelques définitions.

 * le civisme: ce mot provient d'un mot latin qui signifie " cité" ( civitas ).Les dictionnaires en donnent la définition suivante: " dévouement pour la patrie" ou " dévouement du citoyen pour sa patrie".Il s'agit donc d'une vertu, d'un noble comportement moral et d'un service rendu à la collectivité, à la société. Le bon service de la cité.

* Le politique: à l'origine il y a le mot grec " polis" qui signifie " ville". Le politique est le domaine des relations entre êtres humains" en ville" ou " en village".Nul ne vit en dehors de cette sphère sociale, économique et culturelle de l'existence humaine Pas plus l'ermite que le politicien!

* La politique, par contre, est à définir comme le domaine du Pouvoir et la sphère de l'Etat, comme l'exercice du Pouvoir coercitif, ou comme la recherche du Pouvoir ( par un parti ou par un individu ) . Ce n'est pas un élément constitutif de l'existence humaine. Nul n'est obligé de faire de la politique ! Jésus a vécu et agi dans le politique mais il n'a pas fait de la politique ( exception faite de la politique de son Seigneur le Roi d'Israël !! Dieu ) Et pourtant personne ne peut nier son civisme et ses vertus civiques. Ne doit-il pas en être de même de ses disciples ?

* Le religieux est, avec le politique, la seconde dimension " verticale" celle-là. C'est le domaine des relations, personnelles et collectives, avec ce qui est " en haut", invisible, caché, imaginaire ou réel: ce qui est divin, transcendant, absolu, d'une nature toute autre que les réalités d'en bas qui sont passagères, relatives, profanes et temporelles. Ainsi tout homme est " religieux" et toute société est " religieuse", liée à du " sacré".

* la religion, par contre, est une réalité difficile à définir et aux acceptions multiples. Par exemple on parle aussi bien du " christianisme" comme d'une " religion" parmi d'autres que de " religion protestante" en face de " religion catholique" ! Tout se mélange avec d'autres notions, telles que celles de " spiritualités, " cultes", " Eglises", " le sacré" , le " spirituel" distingué du " temporel", " confessions" etc....

Mais laissez-moi citer Régis Debray:

"Le non-croyant.... est aussi croyant que les hommes dits de foi, sauf qu'il croit non au ciel mais à certaines choses de la Terre ( il est même souvent plus prédicant et missionnaire qu'un ministre ordonné )..... Enfin le terme ethnocentrique,proprement, de " religion" prète à tant de cécités qu'il vaudrait sans doute mieux le remplacer par celui de " culte". C'est, à juste titre, le seul retenu par notre droit positif.... Faut-il rappeler que " religion", " religieux", " religieusement" ne figurent nulle part dans les quarantes quatre articles de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat ? Puisse la rigueur terminologique du juriste servir d'exemple, en attendant que l'étude positive des diversités planétaires en vienne à rompre une fois pour toutes avec cette notion occidentale et abusive de " religion", dont le formalisme ne cesse de nous égarer. Seul le sacré est universel".
( Régis Debray " Ce que nous voile le voile, la République et le sacré" éditions Galimard 2004 pages 51 et 52 )

* Laïcité: sur le sens de ce terme R. Debray est tout aussi critique: dans son paragraphe intitulé " laïcité: un mot écran" ( page 33 du même ouvrage )

" A l'instar de tant de mots qui enchantent et endorment, " laïcité" représente un vrai problème et une fausse question... pourquoi un " faux sujet" ? Parce qu'un néologisme tardif ( 1880 ) a transformé un adjectif en substantif.... De complément qu'il était, un qualificatif ( " laïque") devient substance abstraite ( " laïcité") dont on disserte indépendamment de son instituteur et tuteur historique, l'Etat républicain. Pourquoi un " vrai problème" ?... Parce qu'a trop laisser les cités dans la Cité, c'est la " respublica" qui se disloque.... Il en va, à terme, de la paix civile."

R. Debray est tout aussi critique: dans son paragraphe intitulé " laïcité: un mot écran" ( page 33 du même ouvrage )

Mais bornons-nous ici à l'usage courant du mot. Selon le " Petit Robert", la laïcité est

" le principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l'Etat n'exerçant aucun pouvoir religieux et les Eglises aucun pouvoir politique. " La laïcité, c'est à dire, l'Etat neutre entre les religions" ( Renan ).

 ( J'avance ici l'affirmation que Dieu est profondément laïque ainsi que son Christ Jésus, et que le disciple de Jésus ne peut-être que laïque ( à tous les sens du terme, soit civique soit ecclésiastique.) L'origine du mot est dans le mot grec qui signifie " peuple" ( laos ). Donc: pas de clergé ! et " à bas tout cléricalisme ! " )

* La patrie et la nation.

La " patrie" ( du latin " pater", " patria" ) c'est la terre des pères, tout ce qui nous attache au sol des ancêtres. Jean Jaurès disait: " L'immobilité des tombes et le tremblement des berceaux". Ma patrie à moi c'est l'Occitanie, comprise entre Sète et Toulouse et entre Albi et Perpignan, et tout particulièrement Mazamet et ses montagnes. Comment pourrais-je ne pas aimer ma patrie, même si le Christ a fait de la terre entière ma patrie nouvelle?

Malheureusement l'Histoire a intimement mélangé " patrie " et " nation" et inextricablement confondu " patriotisme" et " nationalisme". De telle sorte que je suis obligé de considérer la France comme ma patrie alors que la France est une " nation", ou plutôt un " Etat-nation", c'est à dire une entité politique qui , depuis Clovis et ses guerriers francs, ne s'est constitué que par des annexions, des conquêtes, des croisades ( ô Simon de Monfort! ) et des mariages princiers. Et j'aime donc les Français !! Mais je n'aime pas du tout que mon bon civisme pour la patrie soit fatalement amalgamé avec ce tragique nationalisme qui me veut disponible, en conscience, pour éventuellement assassiner des Allemands, des Anglais ou des Arabes au nom de l'amour de la patrie.

Mon Maître, Jésus, ne veut pas que je prenne pour modèles Vercingétorix, Jeanne d'Arc, Napoléon Bonaparte ou le Général de Gaulle: c'est lui-même qui s'offre à moi comme modèle unique de civisme mondial et de patriotisme universel.

* La " chrétienté": mixture qui dure.

Il faut soigneusement distinguer " Eglise" et " chrétienté".La première est le Corps du Christ, le saint Israël du Messie et la nation sainte composée de juifs et de non-juifs: elle connaît et elle pratique la politique de son Chef. La seconde, qui tient captive la première depuis dix-sept siècles au moins est ce système ecclésiastique qui mélange, amalgame et confond la politique des Pouvoirs humains et la politique du Seigneur. A tel point que le civisme " chrétien" enseigné et pratiqué n'a de chrétien que le nom. Il se perpétue de siècle en siècle et s'est mondialisé depuis que le César Constantin le Grand a mis l'Eglise pagano-chrétienne " dans sa poche" et ..... " dans son lit".

Prostitution et apostasie que cette mixture ! Le remède ? L'éthique de sainteté de Jésus

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Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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