Le
civisme pratiqué par les
chrétiens
Continuité ou rupture entre le christ et les
premiers chrétiens ?
L'amour-fraternité.
La devise républicaine fait bien pâle
figure à coté de cette
réalité concrète que vivaient
à Jérusalem, au lendemain de la "
Pentecôte juive" les premiers disciples du
Maître vivant.
"
.
Le jour de la Pentecôte, ils
étaient tous ensemble dans le
même lieu. Tout à coup il vint
du ciel un bruit comme celui d'un vent
impétueux, et il remplit toute la
maison où ils étaient assis .
Des langues, semblables à des langues
de feu, leur apparurent,
séparées les unes des autres,
et se posèrent sur chacun d'eux. Et
ils furent tous remplis du Saint Esprit, et
se mirent à parler en d'autres
langues, selon que l'Esprit leur donnait de
s'exprimer. "
( Actes
des apôtres 2 1 à 3
)
|
Liberté
inouïe, égalité inédite, mais
surtout fraternité: un tel amour fraternel, et une
telle communion des coeurs en permanence, qu'un historien
a pu intituler son histoire de l'Église " les
hommes de la fraternité" ! Ces gens là
pratiquaient ce que Jésus avait
prescrit:
"
c'est à l'amour que vous aurez les uns
pour les autres que le monde verra que vous
êtes mes disciples":
(
Évangile selon Jean 13. 35
)
|
"
Ils
persévéraient dans
l'enseignement des apôtres, dans la
communion
fraternelle, dans le
partage du pain, et dans les
prières.
.
La crainte s'emparait de chacun, et il se
faisait beaucoup de prodiges et de miracles
par les apôtres. Tous ceux qui
croyaient étaient dans le même
lieu, et ils avaient tout en
commun. Ils vendaient leurs
propriétés et leurs biens, et
ils en partageaient le produit
entre tous, selon les besoins de chacun. Ils
étaient chaque jour tous
ensemble assidus au temple, ils
rompaient le pain dans les maisons, et
prenaient leur nourriture avec joie et
simplicité de coeur, louant Dieu, et
trouvant grâce auprès de tout le
peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour
à l'Église ceux qui
étaient sauvés."
( Actes 2.
42 à 47 )
|
"
La multitude de ceux qui avaient cru
n'était qu'un coeur et qu'une
âme. Nul ne disait que ses
biens lui appartinssent en propre, mais
tout était commun entre eux.
Les apôtres rendaient avec
beaucoup de force témoignage de la
résurrection du Seigneur Jésus.
Et une grande grâce reposait sur eux
tous. Car il n'y avait parmi eux aucun
indigent: tous ceux qui possédaient
des champs ou des maisons les vendaient,
apportaient le prix de ce qu'ils avaient
vendu, et le déposaient aux pieds des
apôtres; et l'on faisait des
distributions à chacun selon qu'il en
avait besoin. Joseph, surnommé par les
apôtres Barnabas, ce qui signifie fils
d'exhortation, Lévite, originaire de
Chypre, 37. vendit un champ qu'il
possédait, apporta l'argent, et le
déposa aux pieds des
apôtres."
( Actes 4.
32 à 37 )
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Etait-ce un idéal ? Non ! Luc
cite des faits et des noms.
Du communisme avant la lettre ? Non,
car il n'y a pas de loi d'État: personne
n'était obligé de vendre ses biens pour en
donner le prix aux frères.
Etait-ce de l'illuminisme
fiévreux à cause de la proximité du
grand Jour de Dieu ? Pas davantage !
Le texte dit seulement: c'était
l'amour, " l'agapé " vécu
intensément en particulier lors des agapé
eucharistiques quotidiennes.
Il vient
.....
Georges SIGUIER 1920--2016
(Pasteur, Église réformée de France)