CIVISME ET POLITIQUE

Le civisme du Chrétien

 
Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter

23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.


Le civisme du Chrétien

4000 Accueil

4005 Introduction

4010 Préalable. Préliminaires.

4020: Je ne peux pas dire ce que je dois dire.

4030: Délimitations, distinctions et définitions:

.. 4040: La prière du Seigneur.

4100: La singularité du civisme chrétien.

4200: Le civisme prescrit par Jésus.

4210: l'imitation de Dieu.

4220: La radicalisation de la loi.

4230: Les deux lignes rouges.

4240:Qui est mon prochain.

4300:Le civisme pratiqué par les chrétiens

4315: l'amour fraternité.

4320: l'amour de la pauvreté.

4325: l'amour non-violent.

4330: non-violence militante.

4340: entre compromis et compromission.

4345: soumission..

4350:laisser agir la colère de Dieu.

4355: dérive de l'église.

4360: résister.

4400: Sur la corde raide.

4410: la marseillaise. le drapeau.

4420: la patrie.


 
   Le civisme pratiqué par les chrétiens
Continuité ou rupture entre le christ et les premiers chrétiens ? 
 L'amour non-violent.

 Les chrétiens du premier siècle, à Rome par exemple, pratiquaient-ils l'amour non-violent, et notamment l'amour pour l'ennemi, selon les promesses et les prescriptions du sermon sur la montagne ?

Pour tenter de répondre à cette question, je vais interroger comme document historique la lettre de Paul aux chrétiens de Rome, écrite en 57 ou 58 à Corinthe. Dans la capitale de l'Empire, les petites assemblées de maison réunissaient ce que nous appellerions aujourd'hui des " juifs messianiques" ( ou judeo-chrétiens ) et des "non-juifs messianiques" ( ou pagano-chrétiens; puisque le terme " païen " ne désigne pas l'incroyant ou le mécréant mais simplement quiconque n'est pas fils d'Israël selon la chair, la nature. )

La lettre de l'apôtre montre qu'il y avait des tensions ( au plan religieux ) entre juifs et non-juifs, dans l'Église. Dans l'Église y avait-il aussi des tensions dans le domaine " politique et civique" quant à la façon de considérer le Pouvoir impérial et les magistrats romains et quant à la façon de se comporter à leur égard en tant que chrétiens? C'est possible: les juifs, depuis de longues années, n'avaient-ils pas oscillé entre le repli " monastique " au désert ( les Esséniens ), la résistance armée ( les Zélotes ) ou la collaboration avec les Pouvoirs établis, grecs puis romains ( les Sadducéens et l'aristocratie du Temple )?

Et de leur coté, les esclaves au travail à Rome, lorsqu'ils devenaient chrétiens, avaient peut-être des idées voisines des idées courageuses de Spartacus: celui-ci, en 71 avant notre ère avait été le chef des esclaves révoltés. Pendant deux ans, à Rome, cet homme qui commandait plus de cent mille hommes, avait tenu tête aux légions ! On s'en souvenait !

En tout cas Paul sentait la nécessité d'instruire ses frères sur la ligne de conduite civique à tenir pour une morale conforme au Christ Jésus. Il le fait du chapitre 12 de sa lettre jusqu'à la fin, parlant tantôt de l'attitude à avoir entre chrétiens et tantôt de l'attitude à avoir vis-à-vis de " tous les hommes", y compris de ces magistrats romains qui sont établis avec l'autorité de " l'épée" et du pouvoir de justice et de coercition ( très énergiques en ce temps et lieu ! )

Or dans la capitale de l'Empire des années 50 ou 60 , la petite communauté chrétienne se composait de juifs auxquels s'ajoutaient des non-juifs venus de partout, Libyens, Nubiens, Asiates, Grecs, Égyptiens, Ibères, etc.... tous de condition modeste et sans doute pas mal d'esclaves, et des gens qui faisaient partie du personnel du palais ( la maison de César ). La communauté ne se réunissait pas au grand jour dans une belle basilique autour d'un archevêque mais dans des maisons particulières ouvertes aux assemblées par des chrétiens plus aisés.

Quelle internationale inédite ! Le racisme, la xénophobie, l'esprit de clocher ou le " communautarisme " ne pouvaient pas vivre facilement dans de telles maisonnées. N'étaient-elles pas fondées sur l'amour, et l'amour de l'ennemi ?

* * *

L'apôtre, avant de se rendre chez eux, leur écrit la lettre la plus importante sans doute de tout le nouveau testament: Jusqu'à la fin du chapitre 11, il leur expose le contenu de l'Évangile: nullement une religion nouvelle mais l'évènement créateur et libérateur d'une humanité nouvelle, délivrée de la mort même, grâce à un seul libérateur: le Messie juif Jésus crucifié mais ressuscité. En un autre coin du monde, au même moment, on dira à juste titre des chrétiens: " ils disent qu'il y a un autre Roi que César, un certain Jésus".

Puis, à partir du chapitre 12, Paul expose la " morale chrétienne" qui découle de l'Évangile et qui doit caractériser les relations sociales et civiques des disciples de Jésus: Aussi bien à l'intérieur de l'Église que vis-à-vis de tous les hommes ces relations ne doivent pas être autre chose que l'Amour.

" Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi; que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.

Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur.

Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ( de Dieu ) ; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.

Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien."

(  Romains 12 )
 

Il vient....


 

Suite

Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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