Le
civisme pratiqué par les
chrétiens
Continuité ou rupture entre le christ et les
premiers chrétiens ?
L'État du Vatican?
me
direz-vous.
C'est pire, répondrai-je, car là, c'est
l'Église qui se prétend inséparable
d'un État ( fut-il minuscule aujourd'hui) et qui
même se veut État ! Mais,
objectera-t-on, le Pape n'est pas un Chef d'État !
Je laisse la réponse exacte à des
catholiques qui précisent ceci:
" La cité du Vatican fut
crée en 1929 par Benito Mussolini et
le cardinal P.Gaspari. Le traité fut
conçu afin d'offrir au pape des
compensations pour l'annexion en 1870 des
États pontificaux et afin de garantir
" la souveraineté
indiscutable" du Saint siège
en lui garantissant un territoire
physique. Le Saint Siège existe
et fonctionne au sein de la communauté
internationale en tant que
personnalité juridique de
l'Église. Il entretient des
relations diplomatiques avec 174
États. Il a nommé un nonce
apostolique auprès de la
communauté européenne....
Véritable État
théocratique. Le pape incarne dans sa
personne les pouvoirs législatifs,
judiciaires et exécutifs.... Les
activités de la Curie romaine et de
l'Église au niveau international sont
coordonnées par le secrétaire
d'état du Vatican....
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La nouvelle Loi fondamentale
de l'État de la Cité du
Vatican
1. Le Souverain Pontife,
Souverain de l'État de la Cité du
Vatican, a la plénitude
des pouvoirs législatif, exécutif et
judiciaire. . Durant la
période de vacance du Siège, les
mêmes pouvoirs appartiennent au Collège des
cardinaux qui, cependant, ne pourra promulguer des
dispositions législatives qu'en cas d'urgence et
avec une efficacité limitée à la
durée de la vacance, sauf si elles sont
confirmées par le Souverain Pontife élu par
la suite selon les dispositions de la loi
canonique.
La représentation de
l'État dans ses rapports avec les États
étrangers et avec les autres sujets de droit
international, pour les relations diplomatiques et la
conclusion des traités, est réservée
au Souverain Pontife, qui l'exerce par
l'intermédiaire de la Secrétairerie
d'État.
1. Le pouvoir
législatif, étant saufs les cas que le
Souverain Pontife entendrait se réserver à
lui-même ou réserver à d'autres
instances, est exercé par une Commission
composée d'un cardinal Président et
d'autres cardinaux, tous nommés par le Souverain
Pontife pour une durée de cinq ans. 2. En cas
d'absence ou d'empêchement du Président, la
Commission est présidée par le premier des
cardinaux membres. 3. Les réunions de la
Commission sont convoquées et
présidées par le Président ; y
participent, avec voix consultative, le secrétaire
général et le Secrétaire
général adjoint.
1. La Commission exerce son pouvoir
dans les limites de la Loi sur les sources du droit,
selon les dispositions indiquées ci-dessous et son
propre Règlement. 2. Pour l'élaboration des
projets de loi, la Commission se sert de la collaboration
des Conseillers d'État, d'autres experts, ainsi
que des Organismes du Saint-Siège et de
l'État qui peuvent y être
intéressés. 3. Les projets de loi sont
soumis au préalable, par l'intermédiaire de
la Secrétairerie d'État, à la
considération du Souverain Pontife.
1. Le pouvoir
exécutif est exercé par le
Président de la Commission, en conformité
avec la présente Loi et avec les autres
dispositions normatives en vigueur. 2. Dans l'exercice de
ce pouvoir, le Président est aidé par le
Secrétaire général et le
Secrétaire général adjoint. 3. Les
questions d'importance majeure sont soumises par le
Président à l'examen de la Commission.Dans
les matières d'importance majeure, on
procède en accord avec la Secrétairerie
d'État. 1. Le Président de la Commission
peut promulguer des ordonnances, pour l'exécution
de normes législatives et réglementaires.
......
Le budget
prévisionnel et le bilan de l'État,
après approbation par la Commission, sont soumis
au Souverain Pontife par l'intermédiaire de
la Secrétairerie d'État.
1. Le Conseiller
général et les Conseillers de
l'État, nommés par le Souverain Pontife
pour une période de cinq ans, prêtent leur
assistance dans l'élaboration des Lois et en
d'autres matières d'importance
particulière. 2. Les Conseillers peuvent
être consultés tant personnellement que
collégialement. 3. Le Conseiller
général préside les réunions
des Conseillers ; il exerce par ailleurs des fonctions de
coordination et de représentation de
l'État, selon les indications du Président
de la Commission.
Le Président de la
Commission, outre les services du Corpo di Vigilanza
[Corps chargé de la surveillance], peut
demander, pour assurer la sécurité et la
police, l'aide de la Garde suisse pontificale.
1. Le pouvoir judiciaire est
exercé, au nom du Souverain Pontife, par les
organes constitués selon l'organisation judiciaire
de l'État. 2. La compétence de chacun des
organes est définie par la loi. 3. Les actes
juridictionnels doivent être exercés sur le
territoire de l'État.
En toute cause civile ou
pénale, quel que soit son état, le
Souverain Pontife peut en déférer
l'instruction et la décision à une instance
particulière, même avec la faculté de
se prononcer selon l'équité et à
l'exclusion de tout appel
ultérieur.
1. Étant sauf ce qui est
disposé à l'article suivant, quiconque
estime qu'un de ses droits ou intérêts
légitimes est lésé par un acte
administratif, peut présenter un recours
hiérarchique ou bien s'adresser à
l'autorité judiciaire compétente. 2. Le
recours hiérarchique exclut, en la même
matière, l'action judiciaire, à moins que
le Souverain Pontife ne l'autorise dans le cas
particulier.
1. Les controverses relatives au
rapport de travail entre les employés de
l'État et l'Administration sont de la
compétence de l'Office du Travail du Siège
apostolique, selon les dispositions du Statut propre. 2.
Les recours contre les mesures disciplinaires prises
à l'égard des employés de
l'État peuvent être présentés
devant la Cour d'Appel, selon les normes
propres.
La faculté d'accorder des
amnisties, des indults, des remises et des grâces,
est réservée au Souverain
Pontife.
1. Le drapeau de
l'État de la Cité du Vatican est
composé de deux champs séparés
verticalement, l'un jaune, adhérant à la
hampe, et l'autre, blanc ; ce dernier porte la tiare avec
les clefs, le tout selon le modèle qui constitue
l'annexe A de la présente Loi.
2. Le blason est
constitué de la tiare avec les clefs, selon le
modèle qui constitue l'annexe B de la
présente Loi. 3. Le sceau de l'État porte
au centre la tiare avec les clefs, et autour les mots :
« État de la Cité du Vatican »,
selon le modèle qui constitue l'annexe C de la
présente Loi.
La présente Loi
fondamentale remplace intégralement la Loi
fondamentale de la Cité du Vatican, du 7 juin
1929, n. I. Pareillement, sont abrogées toutes
les normes en vigueur dans l'État qui seraient en
contradiction avec la présente Loi.
Elle entrera en vigueur le 22
février 2001, fête de la Chaire de saint
Pierre Apôtre. Nous commandons que l'original de la
présente Loi, muni du sceau de l'État, soit
déposé aux Archives des Lois de
l'État de la Cité du Vatican, et que le
texte correspondant soit publié dans le
Supplément des Acta Apostolicae Sedis, ordonnant
à tous ceux qui sont concernés de
l'observer et de la faire observer.
Donné depuis notre Palais
apostolique du Vatican, le 26 novembre 2000,
Solennité de notre Seigneur Jésus-Christ,
Roi de l'Univers, en la XXIIIe année de notre
Pontificat.
JEAN-PAUL II (*) Texte en italien
dans l'Osservatore Romano du 2 février
2001.
Le pape dispose à l'O.N.U.
d'un siège permanent d'observateur. Et chacun
voit à la Télévision qu' à
chaque réception officielle dans un État,
le Tapis rouge est déroulé sous les pieds
du pape et les honneurs militaires lui sont rendus. Oui
le pape est un chef d'état, et d'un état
qui veut représenter le " christianisme" devant le
monde entier. Qu'en pense le Christ Jésus,
aujourd'hui, lui qui " siège à la droite de
Dieu" ?
Véritable État
théocratique . Le catholicisme Romain est la
seule religion hiérarchisée dotée "
d'une " Église- État". Le drapeau du
Vatican exprime cette double vocation par deux
clés, l'une d'or, l'autre d'argent.
Georges SIGUIER 1920--2016
(Pasteur, Église réformée de France)