Caïn
ou le meurtre fondateur, constitutif de la
politique de ce monde.
" L'homme
connut Eve sa femme. Elle devint
enceinte..." (Genèse 4. 1-15
)
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W.Vischer insiste sur le paradoxe du jugement auquel
Dieu soumet le meurtrier ( Caïn, aux origines, puis
la société humaine de
génération en génération ):
Caïn est expulsé de l'Éden et
condamné à l'errance et à
l'insécurité. Mais, en même temps
Dieu se fait le protecteur de l'assassin et met sur son
front un signe d'alliance " afin qu'il
vive". Alors Caïn et ses fils vont
vivre, fonder une ville, créer la politique,
inventer les techniques, les arts et la civilisation.
Caïn c'est
nous !
( Voir W.Vischer " La loi et les cinq livres de
Moïse" éditions Delachaux et
Nietslé,1949 page 95 à 115)
A la base des politiques de ce monde: un
rêve illusoire, celui d'une unité, d'une
cohésion sociale et d'une paix fondées sur
le culte de l'homme et l'orgueil religieux:
" La terre
entière se servait de la même
langue..... " ( Genèse 11. 1
à 9 )
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Si l'assassinat du frère par le frère
décrit ce qu'est, en ce monde, la relation de
l'individu à son semblable, l'entreprise
politico-religieuse de Babel la "mégalopole"
moderne est au plan collectif, la tentative
délirante de surmonter les conséquences
inévitables du péché
humain. Vaine est l'organisation de l'unité (
" oecuménique" ), de la cohésion sociale,
de la sécurité et de la paix ! Vaine
l'illusion de rencontrer " Dieu" au sommet de la tour et
de lui faire bénir l'entreprise de l'orgueil
collectif ! Le vrai Dieu juge Babel, fait sombrer "
Babylone la grande" (
Apocalypse 18.)
Ce sera la fin de la Nuit.
Car l'irruption du Grand Jour du Messie Jésus
et le dévoilement de la politique divine de
l'Amour sacrificiel auront bientôt
arrêté, pour toujours, les efforts
insensés de ces humains qui
" poursuivent du
vent" ( Ecclésiaste 1.1 et 2. 26 )
et "détruisent la
terre" ( Apocalypse 11. 18 )
Alléluia !
Voici la fin de la nuit
Réforme n°
3082 : Bible et actualité
Pas de ce monde : Philippe
Malidor
" Il fut un temps où
la chrétienté gouvernait
l'occident. Ensuite, elle dut se
contenter d'en fonder le substrat
idéologique, d'en inspirer les
valeurs. Ce temps semble
désormais toucher à son
terme. "
" Se réjouir de se retrouver
orphelin de la politique ? "
Des chrétiens trouvent-ils
leur place dans ce capharnaüm ? Pas
moi.
Juge-t-on la société bien
légère en matière
d'avortement? On est taxé de sympathie
pour Le Pen.Est-on antinucléaire? on est
soupçonné d'anarchisme.
Défend-on les Palestiniens? On est
un traître à ses ancêtres
spirituels.
Cherche-t-on à comprendre
l'État d'Israël? On est
réputé pro-Bush et
anti-arabes.
Ose-t-on objecter que le mariage des
homosexuels pose un grave problème
anthropologique? On est traité
d'homophobe et de sale reac.
Et bien, peut être faut-il se
réjouir de se retrouver orphelin de la
politique. Il y avait probablement
quelque chose de suspect dans le fait de se
sentir relativement intégré
à ce monde, en dépit de
ce que disait le Christ de ses disciples: "
Ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis
pas du monde". Mais Jésus avait
demandé à son Père :
" Je ne te demande pas
de les enlever du monde mais de les garder du
Mauvais" ( Jean17. 15 et 16
)
O.K. on reste. Mais sans
vendre son âme.
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Non, il n'est pas normal que les chrétiens
soient intégrés aux Pouvoirs politiques de
ce monde. Il est bon que cette " assimilation" au
monde les mette mal à l'aise ! Oui, il est heureux
qu'ils se retrouvent de plus en plus " orphelins" de la
politique. Oui, il est juste qu'ils fassent leur
deuil de leur asservissement aux politiques de ce
monde.
Mais que ce soit pour faire la Politique de
Jésus!!