" Il y
eut une parole du Seigneur pour moi: la
maison: la maison d'Israël, qui
résidait sur son sol, l'a
souillé par sa conduite et ses
actions. Alors j'ai
déversé sur eux ma
colère à cause du sang qu'ils
ont versé sur le pays. Je les ai
dispersés parmi les peuples. Mais
là , ils ont profané mon saint
nom ! Alors c'est Moi qui
montrerai ma sainteté aux yeux de
toutes les nations: je les rassemblerai et je
les purifierai tous, sous l'autorité
de " David" mon serviteur. Et je
ferai ma demeure au milieu
d'eux".
( Ezéchiel 36 et 37 )
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Je viens de résumer la politique de Dieu
pour le peuple d'Israël. Mais comment
faire pour parler maintenant de la politique
d'Israël contre son Dieu?
Il est impossible, sans blesser profondément
nos amis juifs, d'écrire que le Seigneur Dieu est
contrarié et gravement humilié par la
politique de l'État d'Israël et même
par l'existence d'un tel État, semblable aux
autres États de la planète. Ils ne pourront
le supporter. De même que nombres d'amis
chrétiens ne supportent pas que, comme ils disent,
" je dise toujours du mal de l'Eglise" ! Et bien des
frères " évangéliques" sont
blessés par ces pages parce qu'ils sont des
supporters inconditionnel du sionisme... au nom de la
Bible. Comment faire ?
Je veux maintenir ouvert le débat et, pour ma
part, rester au niveau biblique en n'actualisant les
prophéties que " dans le Christ" ( le Nouveau "
David" et le Nouveau " Moïse") et dans " l'Esprit
Saint" qui seul révèle le réel
accomplissement des promesses.
C'est pourquoi, au nom des droits de Dieu ( et non au
nom des " droits des peuples" ) je persiste à
croire qu'Israël ne doit pas mettre en avant
des " droits" à la possession de sa
terre, mais que Dieu se réserve le
droit de lui donner ( bientôt)
beaucoup mieux !
Les films.
Parfois , tout comme la poésie, les films
décrivent mieux la réalité que de
savants exposés. C'est, à mon avis, le
cas d'un film qu'il me plaît de citer ici.
Ce film, " Kedma", se
termine par un immense cri de souffrance et d'angoisse
qui me semble être le cri séculaire du
peuple d'Israël, en manque de rédemption:
Arte
cinéma.
Film d'Amos Gitaï
( Israël- France,
2001). Scénario: Amos Gitaï
et Marie-José Sanselme. 100
mn. VO. Avec Andrei Kashkar: Yanoush.
Helena Yaralosa: Rosa.
Le genre : drame. En
1948, à une poignée de jour de
la proclamation de l'État
d'Israël, le Kedma, un cargo
chargé d'immigrants juifs
rescapés de la shoah fait route vers
la Palestine. Les passagers
débarquent à la
sauvette. Certains pris en charge par
des combattants de l'armée
secrète juive. Yanoush, Rosa,
Menachem, Roman....Par petits groupes, en
yiddish, en hébreu, en russe, en
polonais, la parole se transmet, comme on se
passe un relais de souffrance et
d'espoir. Amos Gitaï filme la
campagne comme une scène sans fond,
théatre de son âpre
questionnement sur les origines
d'Israël. Cette terre n'est pas vierge,
cette page où s'écrit
l'histoire n'est pas blanche .Des hommes et
des femmes y sont chez eux depuis
toujours. Après avoir
sondé la société
israélienne contemporaine ( Devarim,
Yom Yom et Kadosh), Amos Gitaï plonge
à la source du conflit
israëlo-palestinien. Un camp
apparaît en pleine nature. On
entraîne immédiatement les
rescapés à l'assaut d'un
village arabe. Entre la lente progression du
discours et cette séquence
saisissante, d'un réalisme sec, le
contraste est glaçant. Amos
Gitaï stigmatise cette "
fatalité" d'une guerre de
conquête, jette un brûlot
crépusculaire en pleine
ulcération du
conflit".
Cécile Mury.
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Je retiens particulièrement la
scène finale: l'un des juifs a l'âme d'un
poète et le coeur plein de l'idéal
sioniste. A peine débarqué sur le sol
de la terre promise, le voilà pris en chasse par
des soldats anglais, encore " occupants" légaux du
pays. Il fuit vers le kibboutz juif qui doit
l'accueillir... Il croise alors une foule d'Arabes
palestiniens qui fuient, affolés, en sens
inverse. " Qui fuyez-vous ? interroge un arabe. " "
Nous fuyons les Anglais", répond le
juif. Celui-ci demande à son tour: " Et vous,
qui fuyez-vous ? et l'arabe répond: " Nous fuyons
les juifs" . Ceux-ci, en effet, arrivent avec leurs armes
et soudain notre émigrant se retrouve avec un
fusil, sans savoir ce qui lui arrive, pris entre deux
feux dans l'attaque contre un fortin arabe
improvisé, lui qui avait cru arriver " dans un
pays sans peuple donné à un peuple sans
pays".
Alors, tandis que défilent des camions
chargés de fuyards et de bléssés,
seul, les bras levés vers le ciel, il crie, il
hurle, interminablement il crache sa souffrance
indicible: " oh ! alors ? ! cela ne finira-t-il
donc jamais!! ??
Guerre du Kippour
Guerre déclenchée contre
l'État d'Israël le jour du Kippour. Le
jour saint de Yom Kippour ( jour de l'expiation ou du
Grand Pardon, 10° jour du nouvel an ) est
consacré au jeûne et à la
repentance.
" Maintenant que
les grands ont éssuyé leurs
armes
En se donnant des coups trouant la
peau des autres
Maintenant que les grands vont
biseauter les cartes
les deux pieds dans le sang et
jouant les bons
apôtres.
Maintenant qu'Israël
est figé en violence
Et la voix des canons a renié
l'Élection
Maintenant qu'Israël a
forgé sa vengeance
cherchant sa dignité en une
dérision.
Maintenant que tout meurt
excepté la démence
Et que sont oubliés tous les
Palestiniens
Nous n'avons qu'à pleurer ces
stériles semences
Dans le sable ou la boue on meurt
toujours pour rien.
( Poème de Lois Lévrier,
pasteur, cité dans " Foi et vie", avril
2003 )
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" Mais toi,
Seigneur, tu es roi
pour toujours. De siècle en siècle tu
restes Dieu Tu entreras en action,
tu auras pitié de Sion.
Il est temps que tu lui portes secours ! Oui il est
grand temps! Nous, tes serviteurs,
nous aimons ces pierres, nous sommes attachés
même à ses décombres.
Que tous les peuples étrangers reconnaissent
l'autorité du Seigneur YHWH !
Quand il apparaîtra dans sa gloire, il ouvrira
ses bras aux exploités qui le prient...." ( Psaume
102 )