CIVISME ET POLITIQUE La politique Le Monde, Israël, L'Église.
Civisme et politique  vus du point de vue biblique  à la lumière de Jésus  et de son évangile 1 ° Le civisme pratiqué par Jésus  2 ° La Politique de Dieu    3° La politique du Messie   4° Le civisme du chrétien  5-monde-israel-eglise  6 La chrétienté, perversion de l'Église  7 - Plus jamais çà Témoignage   8: Pratiquer l'impossible  9: Peut-on, doit-on réformer l'Église 10 le salut vient des juifs 11 accélération de l'histoire 12 Se souvenir ..de l'avenir 13 Voici l'homme 14 c'est alors qu'arrivera la fin 15-devoir de désobeissance 16 Jesus notre seul avenir 17-BABEL orgueil des hommes 18-92ans evolution 19 Dieu-la religion-l'Eglise 20-vive l'Apocalypse-accueil. 21-accueil-l'imminence de la fin 22-conduite-a-adopter 23accueil-harmaguedon. 24000-accueil-jerusalem. 5 monde-israel-eglise 5010 : Introduction. 5020 : Le Politique, la politique. 5030 : Le monde, Israël, l'Eglise. 5100: Le monde et sa politique. 5110 : Grandeur et horreur des politiques. 5120 : Nuit de l'histoire humaine. 5130 : Pessimistes,optimistes. 5140 : Médiation. 5141 : Médiation suite n°2 5150 : Caïn, meurtre fondateur. 5200 : Israël et sa politique. 5220 : L'aveuglement. 5240 : Echec et colère de Dieu. En faveur d'Israël. 5260 : En faveur de tous. 5270 : Dieu est Juif . 5300 : Israël contre Dieu. 5310 : Sionisme. 5320 : Sionisme , grandeur,péché. 5330 : Antichristique. 5340 : Colère , jugement. 5350 : Jugement, grâce. 5360 : Politique contre Dieu. 5370 : Jérusalem. 5400 : Chrétiens contre Christ. 5410 : Racines théologiques du mal. 5420 : Racines psychiques du mal. 5500 : Annexe.	Le sionisme: sa grandeur et son péché.  Qu'est-ce que le sionisme ? " Tirant son nom du mont Sion, à Jérusalem, le mouvement sioniste fut fondé par Théodor Herzl ( 1860- 1904 ) qui, en 1897, organisa à Bâle le premier Congrés mondial sioniste, posant ainsi les bases d'un mouvement dont le but principal était la création d'un État juif en Palestine. Pour Herzl, les juifs étaient bien davantage qu'un groupe religieux, voire ethnique; ils étaient un peuple à part entière qui revendiquaient légitimement la Terre promise de la Bible. Le Sionisme se voulait un rempart contre l'anti-sémitisme: il proclamait que l'instauration d'un État sioniste indépendant vaudrait aux juifs le respect des non-juifs. Mais contrairement à ce qu'affirmaient les sionistes, la Palestine n'était pas " une terre sans peuple pour un peuple sans terre". La création de l'État d'Israël, en 1948, et la guerre judeo-arabe qu'elle provoqua chassèrent de leur foyer des centaines de milliers d'Arabes palestiniens, semant la discorde et donnant naissance à un nouveau nationalisme. L'organisation de libération de la Palestine ( O.L.P.), sous l'égide de Yasser Arafat, lutte encore aujourd'hui ( 2005 ) ,pour la création d'un État palestinien. Ainsi, le sionisme n'a pas encore atteint ses grands desseins: la création d'un État assurant la sécurité et la paix à ses habitants, et la réunion de tous les juifs à l'intérieur d'une même nation." ( R. Stewart " les idées qui ont changé le monde" page 27 France Loisirs )   N'oublions pas d'ajouter que, dés le début, de nombreux juifs exprimèrent une vive opposition à l'idéologie sioniste et à son projet d'un État juif. Des orthodoxe religieux, notamment, s'indignèrent de ce qu'ils considéraient comme un sacrilège. En effet, pour eux, le peuple ne devait pas reprendre possession de la Terre promise qu'après la venue du Messie. Ainsi, depuis soixante ans bientôt, des penseurs juifs éminents n'ont jamais cessé d'affirmer leur trouble de conscience devant le sionisme et sa réalisation historique qu'est l'État d'Israël. Je ne citerai que l'un d'entre eux, Yeshayahou Leibowitz, né en 1903 à Riga ( Lettonie) et mort en Israël en 1994. A son sujet un de ses admirateurs, Gérard Haddad, écrit ceci: Le monde juif connaît l'ivresse des faux optimismes. Depuis un demi siècle, il multiplie les succès aux allures de miracle. Création d'un État reconnu par la communauté des nations, fort d'une armée réputée parmi les meilleures du monde. Renaissance de la vieille langue ancestrale.... Et voici que, de Jérusalem, un cri nous parvient pourtant: " Tous ces triomphes ne sont qu'illusion ou masque. Le judaïsme traverse la crise la plus grave de son histoire. Existe-t-il même encore?" Depuis juin 1967, dés le lendemain même du triomphe de la guerre des Six Jours, il s'est trouvé un homme, un seul, pour faire ce dianostic surprenant: cette victoire est un des plus grands désastres de notre histoire. Quittons sur-le-champ, sans attendre une journée, ces territoires qui causeront notre ruine. Cet homme était Yeshayahou Leibowitz. Et ce juif disait: " Ce sang d'enfants arabes tués dans l'intifada est une tache sur notre histoire qui ne s'effacera jamais". ( " Israël et Judaïsme: ma part de vérité" pages 11 et 12 . éditions Desclée de Brouwer 1993.) Un an auparavant, dans un autre ouvrage, il avait écrit ceci: " Nos parents sont venus ici pour créer un État juif, c'est à dire dont la majorité soit juive.... L'affirmation selon laquelle l'État d'Israël est aujourd'hui l'endroit le plus dangereux au monde pour les juifs est exacte ( dans aucun lieu au monde on ne tue autant de juifs simplement parce qu'ils sont juifs)....Et qui peut dire si ce qui s'est déjà produit ( = la Choah de 39-45 ) ne se reproduira pas"? ( " Peuple- Terre- État" Yeshayahou Leibowitz chez Plon pages 206 et 207 ) Que penserait, que dirait cet homme en cet automne 2004, s'il assistait à ce qui se passa actuellement sur la terre d'Israël et dans tout le Proche Orient ? ! Quelle douleur ! Quelle angoisse qui monte " au fracas de la mer et des flots" ( Luc 21. 25)! Angoisse d'Israël ! Comment le peuple d'Israël ne serait-il pas dans une angoisse et une détresse grandissante devant l'impasse où son sionisme l'a conduit? Il y a l'angoisse du peuple d'Israël. Mais il y a aussi l'angoisse de tous les peuples de la terre, à l'approche du grand Dénouement de l'Histoire. C'est de cette grande peur mondiale que parle la prophétie de Jésus, telle que nous la transmet l'évangéliste Luc: "Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et les étoiles et, sur toute la terre, les nations seront dans l'angoisse, épouvantées par le fracas de la mer et son agitation. Et les hommes défailleront de frayeur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde. Car les puissances des cieux seront ébranlées. C'est alors qu'ils verront le Fils de l'Homme venir, entouré d'une nuée, dans la plénitude de la puissance et de la gloire. Quand ces événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche." ( Luc 21. 25 à 28 ) Plus le temps passe mieux on voit que le même destin unit Israël et toutes les nations, que la " colère " du Seigneur Dieu atteint encore et les uns et les autres, et qu'absolument aucun avenir n'est ouvert devant la " Jérusalem d'ici-bas" et l'humanité entière, sauf..... sauf, venant d'en -haut, l'arrivée de ce " Fils de l'Homme" venant mettre fin au temps de la colère. Par ce dévoilement universel et soudain du Messie Jésus glorifié par le Père, c'est la Miséricorde, le grand Pardon et la Vie éternelle qui surgiront pour engloutir le péché et la mort. Les signes avant-coureurs nous font relever la tête, dans l'impatience et l'enthousiasme: " Oh ! Viens vite ! " Héroïsme Juif et grandeur du sionisme. En pensant à tôt lecteur non-croyant ou agnostique je m'en voudrais de lui laisser croire que je déprécie le comportement des juifs et que je ferme les yeux sur la grandeur du sionisme contemporain et de l'État hébreu qu'il a engendré. Bien au contraire ! Je m'incline devant l'héroïsme inouï des insurgés du ghetto de Varsovie qui, voués à la mort, se sont battus comme des lions contre les S.S. et l'armée allemande. Je rends hommage à mes compagnons juifs des camps de déportation et à leur courage face à l'assassinat programmé à Auschwitz. Je dis: honneur à tous ces juifs qui, pendant et depuis la Choah, ont hautement proclamé ceci: " trop longtemps on nous a méprisés parce qu'on nous voyait courber la nuque devant les violences et ne pas résister à nos persécuteurs ! Désormais nous ne serons plus passifs ni résignés, nous serons forts et rendrons coup pour coup, prenant pour modèles les zélotes juifs du 1° siècle face aux légions romaines". Si mon maître était Gandhi, je me contenterais de dire: " il vaut mieux être violent que lâche et passif ! " Mais mon maître est Jésus. Or ce Jésus est le Roi d'Israël, qu'Israël le sache ou non. Et sa volonté pousse à une autre morale, une autre grandeur, un héroïsme plus pur......... Suite   Georges SIGUIER  1920--2016  (Pasteur, Église réformée de France)
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