CIVISME ET POLITIQUE

Doit-on, peut-on

REFORMER L'ÉGLISE?

 

  

Civisme et politique 

vus du point de vue biblique

 à la lumière de Jésus 

et de son évangile



11 accélération de l'histoire

13 Voici l'homme

15-devoir de désobeissance

16 Jesus notre seul avenir

17-BABEL orgueil des hommes

18-92ans evolution

19 Dieu-la religion-l'Eglise

20-vive l'Apocalypse-accueil.

21-accueil-l'imminence de la fin

22-conduite-a-adopter


23accueil-harmaguedon.

24000-accueil-jerusalem.


9000-accueil.htm réformer l'Eglise

     9010 " J'ai fait un rêve"

9100 L'Eglise a-t-elle un avenir?

9110 Qu'est-ce que l'Eglise

9120 L'Eglise a un avenir: le Retour

9200 L'impossible changement de l'Eglise.

9300 désengagements et objections

9320 se distancer des systèmes hiérarchiques

 

 

L'IMPOSSIBLE CHANGEMENT DE L'ÉGLISE

" Diotréphès aime être le premier parmi les membres de l'Église."

( 3° lettre de Jean verset 9)

Vers la fin du 1° siècle les assemblées chrétiennes étaient menacées non seulement  par des courants spirituels "hérétiques" mais aussi par le goût du pouvoir chez certains " anciens d'Église". Cette soif de primauté était le fait de Diotréphès....

C'était la "trahison des clercs" qu'esquissait déjà ce pasteur.

Mais Jean l'Ancien ( v1) lui résiste, témoin fidèle de l'éthique ecclésiale commune à tous les apôtres fondateurs: pas de chef dans l'église !

Hélas, au 2° siècle, va triompher et se généraliser le système clérical qui sévit toujours aujourd'hui:

avec la ruineuse différenciation entre " clercs " et " laïcs", avec la non moins ruineuse doctrine des 3 ministères hiérarchisés:

1° l'évêque 2° le prêtre 3° le diacre ou 1° le pasteur 2° le conseiller presbytéral 3° le responsable d'un service.

Changer cela est-il possible??

 

 

L'Église telle qu'elle est,

  telle qu'on la voit aujourd'hui et telle qu'elle vit dans nos cités, est loin d'être conforme à ce que le Nouveau Testament dit de l'Église.

Certes, le même mot est employé dans les deux cas mais le quiproquo est continuel. " L'Église n'est pas l'Église", a-t-on dit avec raison. Immense est le contraste entre la vie et la foi de l'Église au 1° siècle et la vie et la foi de l'Église au 21° siècle. Malentendu ? Abus de langage?

J'ai écrit un cahier " Stop à la chrétienté ": la chrétienté perversion de l'Église, pour tenter d'expliquer que la déformation séculaire de l'Église de Jésus Christ se résume dans son installation dans le système ecclésiastique de " chrétienté". Je me permets d'y renvoyer le lecteur.

Cependant, pour en résumer l'essentiel, je rappelle ici les trois aspects majeurs de cette grande dérive invétérée:

1° La collusion de l'Église avec les Pouvoirs politiques et militaires des cités humaines, et leur allié permanent: l'Argent.

2° La transformation en " religion chrétienne" du mouvement messianique vers le Royaume du Dieu d'Israël: un " christianisme" installé, officiel, avec ses institutions et ses oeuvres. (" l'Église n'est pas une institution mais une expédition" Newbegin")

3° La division en " dénominations" rivales prétendant toutes au titre et à la réalité d'Église. Démembrement de l'unique " Corps de Christ".

La nécessité d'un changement radical:

profond et radical pour porter remède à cet état " d'apostasie" ( éloignement par rapport au Christ et à sa vérité.) s'est imposé à chaque époque à l'esprit des chrétiens fidèles. Notamment en période de grands réveils ou de renouveaux. Par exemple l'aspiration à l'unité a profondément marqué le 20° siècle ( " oecuménisme" ). Actuellement, malgré les replis identitaires visant à consolider chaque confession, il y a dans l'Église à travers le monde une grande soif de changement et de profonde réforme. " Cela ne peut plus durer ainsi!" soupire-t-on. Et on en a assez des réformettes, des replâtrage, des simples dépoussiérages, d'un " aggiornamento" qui ne va pas au fond des choses.

Pour aller au fond des choses, beaucoup pensent qu'il suffit de réformer en remontant à l'Église ancienne, au premier " catholicisme" du premier millénaire, aux Pères de l'Église. D'autres, plus contestataires veulent réformer l'Église suivant les valeurs héritées du " siècle des Lumières": Ils travaillent à " démocratiser" l'Église romaine, par exemple.

A mon avis les deux pôles à partir desquels il faut envisager tout changement sérieux ne doivent être que ceux-ci:

-Rétrospectivement, revenir toujours, et en tout, à ce que Jésus et ses apôtres ont voulu pour l'Assemblée messianique.... et ce que le Saint Esprit donnait de vivre, au 1° siècle aux églises naissantes.

- Prophétiquement, anticiper le Royaume de Dieu en esquissant une " vie en église locale" qui illustre un peu, d'avance, la justice et la fraternité qui seront pleinement accomplies dans le Monde nouveau du Règne qui vient.

Oui contre tous les blocages, léthargies, conservatisme et intégrismes, ce grand changement est urgent.

Mais n'est-ce pas trop tard, et impossible ?

Oui, ces deux objections et ces deux questions surgissent alors et atteignent en pleine figure:

" Oui il y a nécessité absolue que l'Église de Dieu, sur la terre et aujourd'hui, change et se réforme radicalement. Mais est-ce possible? L'Église peut-t-elle, a-t-elle le pouvoir, de se changer elle-même? N'est-ce pas absolument impossible? Et, d'autre part, de toute façon n'est-ce pas trop tard? D'autant plus que, comme le répètent ces pages, " le Royaume de Dieu est proche ! " et peut même, soudain, devenir " imminent"!

Je fais miennes ces questions-là, toujours à partir des mêmes convictions: que Dieu seul fera, par son Messie Jésus, ce qui est hors de toute possibilité humaine que l'Évangile du Royaume qui vient est le Message primordial, toujours le même, à proclamer aujourd'hui- que l'Église selon le Nouveau Testament reste la référence, le " modèle" ( non servile bien sûr ! ) " incarné" par l'Esprit Saint dans les assemblées du 1° siècle.

C'est pourquoi je tiens à dire:

NON ! Pas de démobilisation !

 mais, au contraire, veillons, prions, et hâtons l'arrivée du Règne de Dieu: accélérons,activons et pressons le mouvement.

C'est paradoxal: là où nous concluons: " ne faisons plus rien, restons passifs et contentons-nous d'attendre ! " C'est tout le contraire ! L'heure n'est plus à l'inertie, à la démobilisation et au sommeil..C'est pour vous, plus que jamais, le temps du réveil, de l'action, de la résistance et du combat spirituel! "

Pour faire écho à l'Évangile primitif, il nous est dit: " Puisque le Royaume est proche, changez ! " Alors que notre logique nous pousserait à dire: " Puisque le Royaume est proche, ne changeons rien, continuons à faire ce que nous avons toujours fait !"

" D'Autant plus que...."

Il y a une phrase de l'apôtre Paul où je note ce caractère paradoxal de la morale chrétienne: vouloir de toutes ses forces le changement personnel et la réforme ecclésiale alors qu'en même temps on sait que, pour cela, le temps est de plus en plus court et que bientôt, il n'y aura plus rien à faire !

" Tous vos devoirs se résument dans celui de l'amour réciproque....

d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: voici l'heure de sortir de votre sommeil.

Aujourd'hui, en effet, le salut est plus proche de nous qu'au moment où nous avons commencé à croire ( en Jésus) . La nuit est avancée, le Jour est tout proche. Rejetons donc toute conduite ténébreuse et prenons sur nous les armes de la lumière... Revêtez le Seigneur Jésus-Christ."

(Lettre aux Romains 13. 10 à 14 )

Je souligne ces mots: " d'autant plus que..." La fin de ce monde est proche: raison de plus pour agir, se réveiller, se mobiliser ! 

C'est le contraire de ce qu'on doit logiquement penser: " Inutile de se fatiguer à tenter de grands changements puisque, comme vous le dites, la fin de ce monde vient de toute façon et peut-être même s'accélère !"

Or l'apôtre réplique: " Non! précisément, c'est l'approche du grand Avènement qui rend encore plus nécessaires et urgentes la repentance personnelle et la réforme de l'Église" ( Matthieu 24. 46 à 51 ).

L'apôtre Pierre, de son coté, écrivait la même chose:

" Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu'il a du retard.... Mais le Jour du Seigneur viendra comme un voleur, ce Jour où la terre et ses oeuvres seront mises en jugement.

( Alors ), puisque doivent être désorganisés toutes les structures qui maintiennent ce monde en vie, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite, et votre respect de Dieu, pour attendre et hâter l'avènement du Jour de Dieu!

Car, selon sa promesse, nous attendons des cieux nouveaux et une terre nouvelle où la justice habite. 

C'est pourquoi, mes amis, dans cette attente, faites effort pour...."

( 2 Pierre 3. 9 à 13 )

Oui, faites effort, agissez et ne ménagez pas votre peine. Changez en particulier votre façon de vivre en église et préparez au Seigneur, pour son Arrivée royale, un peuple bien disposé.

"Restez éveillés et priez en tout temps puisque vous ne savez ni le jour ni l'heure où arrivera le fils de l'Homme," n'a cessé de répéter Jésus.

Alors ? Est-ce possible ou bien est-ce impossible de changer l'Église dans cette perspective de la fin? 

A cette question les pages qui suivent se proposent de donner les réponses suivantes:

1 ° S'il s'agit de l'ensemble de l'Église telle qu'on la voit et telle qu'elle est aujourd'hui sur la terre entière, c'est impossible. Car ce n'est possible qu'à Dieu et il a promis de le faire lors de la Parousie... et par elle seule. Alors l'Église sera telle que son " Chef" l'a toujours voulue.

2° S'il s'agit des relations entre des chrétiens de la même localité et d'une façon toute rénovée de vivre ensemble " en église", alors oui, c'est possible. L'Esprit saint maintient ouvertes devant eux de grandes et belles possibilités. Mais il faut faire vite ! 

 N.B. Mourir à soi-même pour que l'autre vive: ce que, par là, Jésus demande à l'individu, ne le demanderait-il pas aux collectivités ecclésiastiques?

1° les catholicismes:

a° Le catholicisme romain, par le dogme de l'infaillibilité pontificale sacralisant tous les dogmes antérieurs, s'interdit donc doctrinalement tout retour en arrière et toute mort à soi-même. La réforme radicale lui est donc impossible.

b° Le catholicisme orthodoxe est fondé sur le dogme que lui seul est fidèle à la tradition apostolique. Il ne peut renoncer à cette croyance qu'en se reniant lui-même. Le changement fondamental lui est donc impossible.

2° Les protestantismes:

Ils confirment, eux aussi, cette loi sociologique que toute collectivité humaine a toujours tendance à "persévérer dans son être" et cherche à durer et à grandir. Les grandes Églises établies issues des mouvements réformateurs ( 16° siècle et suivants) n'ont pas la moindre envie de disparaître pour que paraisse ( localement ) " l'église" une et indivisible de Jésus ! Quant aux petites congrégations, elles naissent par la volonté de " petits chefs" et s'éclipsent avec eux.

suite : 9300-desengagements.htm  

 Georges SIGUIER  1920--2016
 (Pasteur, Église réformée de France)  


 

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